05 avril 2007

Rémy Pagani au Conseil Administratif de la ville de Genève



Discours de Rémy Pagani, notre candidat au Conseil Administratif, devant l'assemblée des militants d'«A gauche toute!»:

Chères amies, chers amis, Camarades,
Je me présente aujourd’hui à votre suffrage, comme je me suis présenté hier devant l’assemblée générale de mon organisation politique solidaritéS. Lorsque nous avons formé notre liste en novembre de l’an passé, je ne désirai pas être en tête de liste de notre nouvelle formation, la 5ème place me convenait. De plus, j’ai dit que si j’étais en deuxième position, je ne solliciterais pas vos suffrages. Après les résultats de ce dimanche, chacun connaît mon score. À ce sujet, je tiens à remercier toutes les personnes présentes et celles qui m’ont fait confiance notamment au sein de AGT dans la mesure où j’ai bénéficié du score le plus important parmi les électrices et électeurs de notre formation.
Nous sommes dans une situation politique extrêmement délicate. En effet, contrairement à ce que nous croyions les effets de la politique d’austérité du gouvernement cantonal, notamment de déréglementation des services publics et d’attaque des couches populaires n’ont malheureusement pas suffisamment sensibilisé notre électorat.
Ils n’ont pas rejoint en masse le pôle de résistance que nous tentons de reconstruire à la gauche du PS. Nous avons souffert de plusieurs handicaps : le nom pas encore très connu de notre nouvelle formation, notre lenteur de réaction du fait des procédures démocratiques que nous nous sommes données, l’absence d’un magistrat sortant en tête de notre liste. Pourtant, nous devons être fier de notre résultat dans la mesure ou nous sommes passé devant les radicaux et devant le PdC et que nous avons participé au maintien d’une majorité qui se refuse encore aujourd’hui a accompagné le pillage du capital sur le travail tel que le pratique le gouvernement cantonal. Pour consolider notre jeune formation, plusieurs objectifs doivent impérativement êtres maintenus. Nous devons gagner les prochaines votations de mai et juin notamment sur la cinquième révision de l’AI et contre le bradage de l’aéroport, des TPG et des SIG. C’est un autre impératif que de former un groupe parlementaire au Conseil national pour résister à la politique de Blocher. Ces échéances sont décisives pour nous permettre, dans deux ans, de reprendre la place qui doit être la nôtre au Gand Conseil représentants des salariés auxquels nous nous associons tous les jours dans la défense de leurs conditions de vie et de travail.
L’échéance de la bataille pour le Conseil administratif doit s’inscrire complètement dans cette stratégie. C’est pourquoi si vous m’accordez votre confiance, je serai le porteur de notre projet dans ce bastion.
Au niveau municipal, nous avons élaboré longuement 13 engagements puis toute une série de propositions concrètes, je m’engage à les défendre et à les promouvoir, tout au long de la campagne, pour le Conseil Administratif et lorsque, si nous y parvenons, je siègerai au sein de ce conseil. Plus précisément et comme vous l’avez constaté, je désire poursuivre dans la voie tracée par Christian Ferrazino et André Hédiger notamment la construction de logement bon marché en ville et dans les zones périurbaines ainsi que d’engager un programme intensif de rénovation et d’entretien des logements de la Ville de Genève pour défendre les intérêts des milieux populaires.
La lutte contre toutes les exploitations me tient à cœur, c’est pourquoi je poursuivrai le travail militant que j’ai entrepris depuis de longues années d’émancipation de tous les salariés avec elles et eux et pour elle et eux. À ce sujet, je ne conçois pas qu’il soit possible d’être élu au Conseil Administratif sans qu’à chaque instant un dialogue s’instaure avec vous. Il faut être cohérent ! Si nous pensons que la reconstruction d’une organisation de résistance et de contre-proposition au néolibéralisme passe par le Conseil Administratif cela veut dire que nous devons repenser le rôle de ce bastion dans cette reconstruction et pour ce faire j’ai besoin de vous, comme notre mouvement à besoin de moi, pour tous ensemble faire de la politique un instrument de libération. Ai-je besoin de m’engager pour vous dire que je participerai régulièrement aux réunions d’A Gauche toute ! ainsi qu’à celle de solidaritéS ? Pour moi cela va de soi. J’ai été 8 années député de l’Alliance de Gauche, je n’ai presque jamais manqué une réunion de la coordination tous les lundis soir et une fois par mois de l’Alliance de Gauche à l’assemblée des délégués et aux comités de liaison.
Je mettrais les compétences qui sont les miennes : mon expérience politique et syndicale, de même que dans le social, mon activité professionnelle d’assistant social que j’ai exercée durant plus de 10 années, dans la construction et l’aménagement du territoire par le fait que j’ai été membre et président à de multiples reprises et durant 8 ans de la commission de l’aménagement et des travaux du Grand Conseil. De plus, cela fait 9 années que je participe avec d’autres membres de nos formations à la construction de logement dans le cadre d’une fondation Étatique pour les constructions de logements HBM. Enfin, j’ai été engagé durant plusieurs années sur le terrain aux Grottes. Cette expérience intensive pour la sauvegarde de ce quartier m’a donné de bonnes basses pour mon activité de députés. Je crois humblement que cet apprentissage me donne de solides appuis pour relever les défis que je me suis fixés.
Enfin comme vous le savez, je ne veux faire de l’ombre à personne, encore moins porter préjudice à notre œuvre commune de reconstruction, c’est pourquoi je me soumettrai sans aucun commentaire à votre verdict. La procédure de candidature tant à solidaritéS qu’à l’intérieur de nos organisations respectives telle qu’elle s’est déroulée ce soir me paraît conforme à notre volonté commune de faire vraiment vivre une nouvelle organisation politique démocratique à la gauche du PS. Cette coalition doit être un rempart pour la majorité de la population contre le capitalisme qui broie nos vies et celle de nos enfants, ce système salarial injuste qu’il faut combattre pour y mettre fin.

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