04 octobre 2009

Un autre monde est possible s’il est socialiste

traduction haut: République socialiste fédérative soviétique de Russie
traduction en bas: Les travailleurs n'ont rien à perdre que leurs chaînes,
ils ont un monde à gagner (K.Marx et F.Engels)


Conclusion du programme électoral du Parti du Travail, rédigée par mes soins

En tant que parti des classes que le capitalisme opprime, le Parti du Travail lutte pour la défense des intérêts des exploités et pour leurs revendications immédiates qui dans le rapport de force actuel sont bien trop souvent des revendications défensives ou réformistes. Mais notre but ne saurait évidemment se limiter à préserver les très maigres conquêtes sociales des travailleurs suisses ni à participer aux institutions bourgeoises afin de «gérer autrement» ou de «réformer» la société capitaliste. Car essayer de résoudre les contradictions sociales et économiques dans le cadre du capitalisme relève de la cadrature du cercle. Le problème principal de la société actuelle, dont découlent toutes les autres, est la propriété privée sur les moyens sociaux de production, de crédit et d’échange. La loi fondamentale du capitalisme est la maximisation des profits par tous les moyens, même les plus criminels ; en dehors de cette loi il ne saurait fonctionner, il n’est pas réformable. C’est pourquoi, le but fondamental du Parti du Travail est le renversement politique de la bourgeoisie, la prise du pouvoir par les travailleurs, l’abolition du capitalisme et la socialisation des moyens de production pour l’édification d’une société socialiste, puis d’une société communiste.



Le Parti du Travail tient à participer aux parlements car toutes les formes de lutte sont nécessaires, y compris la lutte institutionnelle, qui permet d’obtenir certaines victoires, même partielles, et de renforcer le Parti et le mouvement populaire de résistance. Toutefois, le parlementarisme ne saurait être pour nous un but en soi, ni le moyen principal pour construire le socialisme. En effet, la résistance de la bourgeoisie qui n’acceptera jamais volontairement de perdre ses privilèges et qui recourt à des solutions de type fasciste dès qu’elle se sent menacée, les limites des processus parlementaires qui n’associent pas les masses aux décisions, la nature non réformable du capitalisme qui ne peut fonctionner en dehors de sa loi fondamentale, rendent toute stratégie de type transformiste, reposant sur une transformation progressive du capitalisme en socialisme, illusoire et menant nécessairement à l’abandon de tout horizon communiste. Au contraire, une rupture de type révolutionnaire est nécessaire : "Quiconque se prononce en faveur de la voie des réformes légales, au lieu et à l'encontre de la conquête du pouvoir politique et de la révolution sociale, ne choisit pas en réalité une voie plus tranquille, plus sûre et plus lente, conduisant au même but, mais un but différent, à savoir, au lieu de l'instauration d'une société nouvelle, des modifications purement superficielles de l'ancienne société […] non pas la suppression du salariat, mais le dosage en plus ou en moins de l'exploitation." (Rosa Luxemburg)


L’objectif fondamental du Parti du Travail est de rassembler les classes populaires dans un mouvement de lutte pour renverser la domination des capitalistes, qui ne gouvernent que dans leur intérêt exclusif et par l’oppression d’une large majorité de la population, briser la machine de l’Etat bourgeois et l’instauration d’une démocratie populaire. En effet, l’Etat dans sa forme actuelle, fondée sur une démocratie purement représentative et la séparation des pouvoirs, construite comme une structure verticale et séparée de la société, est avant tout une machine destinée à assurer la domination bourgeoise et réprimer au besoin ses adversaires. Même une majorité parlementaire révolutionnaire pacifiquement élue ne saurait s’appuyer sur cet appareil d’Etat pour réaliser jusqu’au bout un projet d’émancipation du peuple. Car dans l’Etat sous sa forme actuelle, le pouvoir réel appartient à l’exécutif et plus particulièrement à une bureaucratie dont aucun échelon n’est élu, même les plus hauts, qui n’a donc pas de comptes à rendre au peuple et qui à son sommet fonctionne dans une véritable fusion organique avec le grand capital. Pour réaliser concrètement l’émancipation des classes populaires et une société socialiste, il faut rompre avec le modèle autoritaire et oppressif de l’Etat bourgeois et construire à la place une démocratie populaire, avec comme organe de base le conseil de quartier, formée de tous les habitants et le conseil de travailleurs de chaque entreprise, et fondée sur l’élection de toutes les organes de l’Etat du bas vers le haut, où les membres des chaque instance seraient délégués, élus et en tout temps révocables, de celle immédiatement inférieure avec mandat de défendre les positions que celle-ci aurait prise ; ainsi que l’élection de tous les fonctionnaires importants. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire suisse, l’Etat ne serait plus une machine oppressive séparée de la société et aux mains de représentant de la classe dirigeante, mais l’organisation réellement démocratique de la majorité de la population.


Cette nouvelle démocratie populaire aura pour but immédiat la socialisation de tous les moyens de production, de crédit et d’échange, afin de remplacer le marché par le plan centralisé comme instance régulatrice de l’économie, avec un organe central de planification démocratiquement élu et la gestion des entreprises par les travailleurs, organisés en conseil, élisant et contrôlant tout le personnel dirigeant. Une économie socialiste ainsi organisée permettra une production et une distribution en fonction des besoins de la société, sans aucune considération de profit, donc sans pauvreté ni privilèges ni chômage, sans mobing ni surtravail, avec au contraire une réduction du temps de travail substantielle, aux environs de cinq heures par jour. La planification centralisée et démocratique de l’économie permettra aussi l’abandon du dogme de la croissance et une décroissance nécessaire pour la préservation durable de l’environnement, décroissance qui pourra se faire sans appauvrissement, excepté pour les riches, par la suppression des privilèges et des dépenses de luxe, par la suppression des dépenses militaires et des choix de production non gaspilleurs, la priorité à la qualité plutôt qu’à la quantité et le remplacement des énergies fossiles par les technologies renouvelables. La libération de l’humanité des chaînes de la propriété privée permettra aussi de soustraire la culture et l’information du contrôle par le capital, et donc une authentique liberté d’expression par les médias publics et associatifs et des possibilités aujourd’hui inexistantes pour les artistes. Ce contrôle démocratique populaire sur la politique et l’économie permettra la suppression définitive de toute oppression et de toute exploitation, la possibilité pour chaque être humain de bénéficier d’une vie digne et d’un épanouissement social et culturel authentique ; avec comme but final la construction d’une société communiste, une société qui pourra inscrire sur ses bannières « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », une société « où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». (Karl Marx)

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