25 mars 2019

Inadmissible attaque d’Avenir Suisse contre le service public


Pendant que la jeunesse descend dans la rue pour le climat et notre avenir à tous, d’autres continuent à prôner la fuite en avant dans le capitalisme néolibéral, malgré le désastre social et écologique auquel il a déjà mené. L’officine néolibérale Avenir Suisse vient ainsi de proposer pas moins que…la privatisation de la Poste. Argument : la rentabilité de la Poste est en baisse, et devrait baisser encore ; donc, il faut laisser faire le libre-marché et la concurrence, qui sont la solution magique à tous les problèmes. Par ailleurs, la mission de service public universel de la Poste coûte cher, et ne serait même pas vraiment indispensable à l’ère du numérique.

Cette « proposition » d’Avenir Suisse n’a pas manqué de recueillir des soutiens, en tout cas des signes d’ouverture, de la part de politiciens de droite. Le conseiller national PLR Philippe Nantermod a ainsi dit que la question se pose légitimement, puisque la Poste est d’ores et déjà une SA et fonctionne de fait comme une entreprise à but lucratif. Remarquons que, contrairement à ce que la droite prétend, et conformément à ce que nous avons toujours dit, l’ « autonomisation » des régies publiques est bien un premier pas en direction de la privatisation.

Le conseiller national PDC Guillaume Barazzone (par ailleurs conseiller administratif en Ville de Genève) ne serait pas opposé à une privatisation de PosteFinance, car il n’y aurait pas besoin d’une banque d’Etat en Suisse, puisque de toute façon il y a assez de banques privées et que la garantie apportée par la Confédération biaise la concurrence. Rappelons que M. Barazzone est convoqué par le ministère public à titre de prévenu pour gestion déloyale…

Il faut le dire clairement, la proposition de privatisation de la Poste avancée par Avenir Suisse est celle d’un vol pur et simple d’un service public essentiel, qui appartient au peuple. La Poste remplit une mission de service public essentielle, qui est déjà par trop mise à mal par sa direction actuelle, et par les absurdes impératifs de marché auxquelles elle est soumise. Elle doit redevenir une régie publique qui n’a pas à être rentable, mais à remplir une mission au service de la population. Quant aux politiciens et propagandistes libéraux, ils jouent un rôle profondément nuisible dans notre pays. Il faut absolument les combattre.

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