Chères et chers camarades,
Je suis heureux de pouvoir m’exprimer ici aujourd’hui, au nom de la coprésidence du PST-POP au Congrès de la section cantonale vaudoise de notre Parti.
Depuis le XXIVème Congrès national du PST-POP, qui s’est tenu les 6 et 7 novembre 2021 à Monthey, les instances nationales qui y furent élues ont accompli un travail important pour renforcer l’organisation de notre Parti, en améliorer le fonctionnement, approfondir et affiner ses analyses politiques, s’engager plus avant sur la voie du renforcement de son unité politique et idéologique. Le Comité central est pleinement redevenu le centre dirigeant de notre Parti, et a adopté plusieurs résolutions politiques substantielles et de grande qualité sur des questions importantes pour nous ; la dernière Conférence nationale a adopté un programme électoral encore amélioré et approfondi par rapport à sa version d’il y a quatre ans ; et notre Parti a pu entamer le processus de rédaction d’un nouveau programme politique. Certes, beaucoup reste encore à faire, mais les progrès accomplis sont d’ores et déjà considérables. Et nous devons absolument continuer. Car, aujourd’hui que le capitalisme conduit notre civilisation à une disparition programmée dans un avenir proche, la rupture avec ce système périmé, son remplacement par une nouvelle société socialiste, est une nécessité et une urgence vitale. Et notre Parti est le seul digne représentant en Suisse de la seule idéologie, de la seule forme d’organisation révolutionnaire véritable qui peut accomplir cet objectif. Il est de notre responsabilité historique de réussir. Nous comptons beaucoup sur la contribution indispensable que notre section vaudoise pourra apporter à ce travail.
Car pourquoi faisons-nous tout cela ? je citerai la conclusion d’une brochure peu connue, car ayant peu circulé du fait des conditions dans lesquelles elle fut publiée, et pourtant hautement intéressante – une brochure, entre parenthèse, que la section genevoise réédite, et qui sera en vente à prix libre à la Fête des peuples, parmi quelques autres rééditions de publications quasiment introuvables et qui pourtant méritent d’être connues. Cette brochure, intitulée La classe ouvrière et les événements ! fut imprimée sur une presse clandestine et distribuée sous le manteau par l’organisation illégale et persécutée par l’appareil policier et judicaire d’une Suisse officielle ralliée objectivement au IIIèmeReich. Ce en juillet 1941, une sombre année où les armées nazies avaient conquis presque tout le continent européen, et étaient arrivées aux portes de Moscou et de Léningrad. Oui, mais l’assaut de la Wehrmacht s’y était enlisé, et il fallait toute la lucidité politique des futurs fondateurs de notre Parti pour voir déjà dans ce fait la future victoire de l’Armée rouge et la défaite du nazisme. Après une analyse extrêmement complète et très bien informée de la situation européenne et suisse, la brochure se termine par ses mots :
« Nous arrivons, chez nous, comme d’ailleurs dans toute l’Europe occidentale et dans le monde entier, au moment où le mouvement prolétarien (par quoi il faut comprendre l’ensemble des hommes et femmes ne pouvant compter que sur leur travail pour vivre) représente l’immense majorité du peuple. En conséquence, la classe dirigeante et capitaliste suisse avec son cortège de parasites (chefs de partis, politiciens, journalistes, « intellectuels » traîtres à la cause du peuple, magistrats, hauts fonctionnaires de police, etc. – doit nécessairement céder la place aux représentants de l’immense majorité populaire actuellement en formation.
Le devoir des travailleurs suisses politiquement éduqués est de donner une ferme direction doctrinale cette majorité populaire. C’est ainsi qu’il sera possible d’assurer au pays suisse son indépendance nationale menacée par le fascisme, avec lequel la bourgeoisie réactionnaire a lié partie, et sa libération sociale. Ainsi s’instaurera un système gouvernemental duquel la lutte entre la classe dirigeante aura été bannie par la suppression du régime des classes, but du socialisme digne de son nom. »
Malheureusement, ces espoirs de changement, qui allaient au succès de notre Parti dans les premières années de son existence, n’ont pu se réaliser. C’est pour cela que notre monde va aussi mal. Mais la perspective politique qui est esquissée en conclusion de cette vielle brochure datant d’avant même la fondation de notre Parti était juste. Si nous sommes toujours là, 80 ans après, c’est que nous en sommes convaincus. Cette perspective, il nous appartient de la faire réalité. Nous le devons, car un changement de société n’a jamais été aussi nécessaire ni aussi urgent.
Je vous souhaite, chères et chers camarades, un Congrès fructueux et productif.
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