07 mai 2015

Il y a 70 ans, le drapeau rouge flottait sur le Reichstag



Il y a exactement 70 ans, le 9 mai 1945 (c’était déjà le 9 mai d’après l’heure de Moscou, encore le 8 aux USA), le IIIème Reich remettait sa capitulation inconditionnelle aux mains de l’Union Soviétique. Le monstre nazi était enfin terrassé pour toujours, du moins l’espérait-on alors. La Deuxième Guerre mondiale, quant à elle, n’était pas encore tout à fait finie, puisque l’impérialisme japonais continuait le combat pour quelque temps encore.

Pourtant, si l’on pose la question à des gens au hasard dans la rue, dans la plupart des cas on aura comme réponse que c’est les USA qui ont libéré la planète de la tyrannie hitlérienne, et que la Bataille des batailles, celle qui renversa le cours de la guerre, fut le Débarquement de Normandie. Et cela dans le meilleur des cas. Des analphabètes historiques sauraient vous dire que Hitler et Staline étaient alliés. Et ne parlons pas de ce néonazi à peine dissimulé, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, qui ose déclarer que c’est l’URSS qui avait l’Allemagne. Pas étonnant, vu que son pays s’apprête à célébrer les 70 ans de la Grande Victoire sous les drapeaux des bandéristes, qui ont combattu du côté du Reich…

On voit là les effets redoutables que peuvent avoir des décennies de propagande mensongère dictée par la bourgeoisie au pouvoir dans les pays capitalistes. De quoi remettre sérieusement en question le caractère démocratique de nos sociétés, tant une idéologie faite sur mesure pour légitimer la domination d’une toute petite minorité de possédants y a un poids écrasant, et tant des mensonges mille et mille et mille fois répétés finissent par passer pour des vérités. Mais les contemporains des faits, même les anticommunistes les plus résolus, les plus hystériques, n’ont jamais osé eux soutenir de tels mensonges éhontés, et leur discours était tout autre.

Citons par exemple Winston Churchill : « …Aucun gouvernement n’aurait tenu face à de telles terribles et cruelles blessures, qu’Hitler avait infligé à la Russie. Mais la Russie soviétique a non seulement tenu et s’est rétablie de ces blessures, mais a également porté à l’armée allemande un coup d’une puissance telle, que n’aurait pu lui porter aucune autre armée au monde […] La monstrueuse machine du pouvoir fasciste fut brisée par la supériorité de la manœuvre russe, de la bravoure russe, de la science militaire soviétique et de l’excellent commandement des généraux soviétiques  […] A part l’armée soviétique, il n’y avait pas de telle force, qui pût briser l’échine de la machine militaire hitlérienne […] C’est bel et bien l’armée russe qui a éviscéré la machine militaire germanique ».

Ou Franklin Roosevelt : « Du point de vue de la haute stratégie […] il est difficile d’échapper à ce fait évident, que les armées russes anéantissent plus de soldat et d’armements de l’adversaire, que toutes les autres 25 Etats des nations unies toutes ensemble ».

C’est pourquoi nous pouvons être fiers de notre histoire et porter haut notre drapeau rouge. Le cours de la Guerre fut renversé en 1943 à Stalingrad, c’est l’armée soviétique, ainsi que les partisans communistes dans bien des pays qui ont assumé le plus gros de l’effort de guerre, que ce soit contre le Reich nazi, ou contre le Japon impérial. Quant au Débarquement de Normandie, il n’intervint qu’en 1944, lorsque l’Allemagne était déjà aux abois, dans le seul but d’empêcher l’armée rouge de marcher jusqu’à l’Atlantique, et faillit tourner au désastre si Staline n’avait ordonné d’accélérer la prise de Berlin pour éviter que les armées alliées ne soient rejetées à la mer. Sans la Révolution d’Octobre, sans la construction du socialisme en URSS, sans l’effort de guerre soviétique face à l’Allemagne, nous ferions aujourd’hui tous le salut nazi, et ne connaîtrions ni démocratie ni acquis sociaux.

Ceux qui s’acharnent depuis 70 ans à réécrire l’histoire, à effacer de la mémoire des peuples l’héroïsme de l’armée rouge, ce que furent vraiment la Révolution d’octobre et le socialisme, le font au seul service de leurs maîtres, les seigneurs du capital, qui ne peuvent oublier la peur qu’ils ont éprouver de perdre leurs biens et leur pouvoir mal acquis, de rendre aux travailleurs ce qui leur revient de droit. Et il est de notre devoir de les combattre, eux et leurs élucubrations pseudo-historiques mensongères, et de rétablir la vérité des faits.


Du reste, Thomas Mann a déjà dit tout ce qu’il y avait à dire sur eux : « Placer sur le même plan moral le communisme russe et le nazi-fascisme, en tant que tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la superficialité, dans le pire du fascisme. Ceux qui insistent sur cette équivalence peuvent bien se targuer d'être démocrates, en vérité, et au fond de leur cœur, ils sont déjà fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le fascisme qu'en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur haine au communisme »

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