Il y a exactement 70 ans, le 9 mai 1945 (c’était déjà le 9 mai d’après
l’heure de Moscou, encore le 8 aux USA), le IIIème Reich remettait sa
capitulation inconditionnelle aux mains de l’Union Soviétique. Le monstre nazi
était enfin terrassé pour toujours, du moins l’espérait-on alors. La Deuxième
Guerre mondiale, quant à elle, n’était pas encore tout à fait finie, puisque
l’impérialisme japonais continuait le combat pour quelque temps encore.
Pourtant, si l’on pose la question à des gens au hasard dans la rue, dans
la plupart des cas on aura comme réponse que c’est les USA qui ont libéré la
planète de la tyrannie hitlérienne, et que la Bataille des batailles, celle qui
renversa le cours de la guerre, fut le Débarquement de Normandie. Et cela dans
le meilleur des cas. Des analphabètes historiques sauraient vous dire que
Hitler et Staline étaient alliés. Et ne parlons pas de ce néonazi à peine
dissimulé, le premier ministre ukrainien Arseni Iatseniouk, qui ose déclarer
que c’est l’URSS qui avait l’Allemagne. Pas étonnant, vu que son pays s’apprête
à célébrer les 70 ans de la Grande Victoire sous les drapeaux des bandéristes,
qui ont combattu du côté du Reich…
On voit là les effets redoutables que peuvent avoir des décennies de
propagande mensongère dictée par la bourgeoisie au pouvoir dans les pays
capitalistes. De quoi remettre sérieusement en question le caractère
démocratique de nos sociétés, tant une idéologie faite sur mesure pour
légitimer la domination d’une toute petite minorité de possédants y a un poids
écrasant, et tant des mensonges mille et mille et mille fois répétés finissent
par passer pour des vérités. Mais les contemporains des faits, même les
anticommunistes les plus résolus, les plus hystériques, n’ont jamais osé eux
soutenir de tels mensonges éhontés, et leur discours était tout autre.
Citons par exemple Winston Churchill : « …Aucun
gouvernement n’aurait tenu face à de telles terribles et cruelles blessures,
qu’Hitler avait infligé à la Russie. Mais la Russie soviétique a non seulement
tenu et s’est rétablie de ces blessures, mais a également porté à l’armée
allemande un coup d’une puissance telle, que n’aurait pu lui porter aucune
autre armée au monde […] La monstrueuse machine du pouvoir fasciste fut brisée
par la supériorité de la manœuvre russe, de la bravoure russe, de la science
militaire soviétique et de l’excellent commandement des généraux
soviétiques […] A part l’armée
soviétique, il n’y avait pas de telle force, qui pût briser l’échine de la
machine militaire hitlérienne […] C’est bel et bien l’armée russe qui a
éviscéré la machine militaire germanique ».
Ou Franklin Roosevelt : « Du point de vue de la haute stratégie
[…] il est difficile d’échapper à ce fait évident, que les armées russes
anéantissent plus de soldat et d’armements de l’adversaire, que toutes les
autres 25 Etats des nations unies toutes ensemble ».
C’est pourquoi nous pouvons
être fiers de notre histoire et porter haut notre drapeau rouge. Le cours de la
Guerre fut renversé en 1943 à Stalingrad, c’est l’armée soviétique, ainsi que
les partisans communistes dans bien des pays qui ont assumé le plus gros de
l’effort de guerre, que ce soit contre le Reich nazi, ou contre le Japon
impérial. Quant au Débarquement de Normandie, il n’intervint qu’en 1944,
lorsque l’Allemagne était déjà aux abois, dans le seul but d’empêcher l’armée
rouge de marcher jusqu’à l’Atlantique, et faillit tourner au désastre si
Staline n’avait ordonné d’accélérer la prise de Berlin pour éviter que les
armées alliées ne soient rejetées à la mer. Sans la Révolution d’Octobre, sans
la construction du socialisme en URSS, sans l’effort de guerre soviétique face
à l’Allemagne, nous ferions aujourd’hui tous le salut nazi, et ne connaîtrions
ni démocratie ni acquis sociaux.
Ceux qui s’acharnent depuis
70 ans à réécrire l’histoire, à effacer de la mémoire des peuples l’héroïsme de
l’armée rouge, ce que furent vraiment la Révolution d’octobre et le socialisme,
le font au seul service de leurs maîtres, les seigneurs du capital, qui ne
peuvent oublier la peur qu’ils ont éprouver de perdre leurs biens et leur
pouvoir mal acquis, de rendre aux travailleurs ce qui leur revient de droit. Et
il est de notre devoir de les combattre, eux et leurs élucubrations
pseudo-historiques mensongères, et de rétablir la vérité des faits.
Du reste, Thomas Mann a déjà
dit tout ce qu’il y avait à dire sur eux : « Placer
sur le même plan moral le communisme russe et le nazi-fascisme, en tant que
tous les deux seraient totalitaires, est dans le meilleur des cas de la
superficialité, dans le pire du fascisme. Ceux qui insistent sur cette
équivalence peuvent bien se targuer d'être démocrates, en vérité, et au fond de
leur cœur, ils sont déjà fascistes ; et à coup sûr ils ne combattront le
fascisme qu'en apparence et de façon non sincère, mais réserveront toute leur
haine au communisme »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire