05 septembre 2016

Non à un plafonnement excessif de la déduction des frais de déplacement !

La loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes physiques (LIPP), sur laquelle nous voterons le 25 septembre prochain,  est une adaptation nécessitée par une modification de la loi fédérale qui impose une limitation de la déduction fiscale des frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail, qui auparavant n’étaient pas plafonnés. La plupart des cantons ont fixé une limite entre 2'000 et 3'000 francs. Le Grand Conseil de la République et canton de Genève a choisi lui de fixer cette limite à 500 francs seulement, soit l’équivalent d’un abonnement annuel unireso, afin d’obtenir quelques nouvelles rentrées fiscales et d’encourager l’usage des transports publics. L’UDC et une partie du PLR ont lancé le référendum, prétextant qu’il s’agit d’une loi contre les automobilistes. Le MCG le soutient, avec des affiches anti-frontaliers tellement grotesques qu’on ne peut s’empêcher de penser que ce parti vise ainsi à faire quelque peu oublier ses problèmes internes…

Nonobstant que le référendum ait été lancé par la droite, et que nous soyons tout à fait favorables à encourager l’usage des transports publics comme à trouver de nouvelles recettes fiscales, nous sommes néanmoins opposés à cette révision. Le plafond de 500 francs est en effet à notre avis trop bas, dans la mesure où les pendulaires ne pourraient plus déduire leurs frais de train. Or nous estimons que s’il est nécessaire de trouver de nouvelles recettes fiscales, cela ne doit pas se faire aux frais des pendulaires, des simples travailleurs qui doivent prendre le train pour travailler. En outre, une telle mesure risquerait de décourager l’usage du train au profit de celui de la voiture, ce qui n’est certainement pas le but recherché.


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