La
loi modifiant la loi sur l’imposition des personnes physiques (LIPP), sur
laquelle nous voterons le 25 septembre prochain, est une adaptation nécessitée par une
modification de la loi fédérale qui impose une limitation de la déduction fiscale
des frais de déplacement entre le domicile et le lieu de travail, qui
auparavant n’étaient pas plafonnés. La plupart des cantons ont fixé une limite
entre 2'000 et 3'000 francs. Le Grand Conseil de la République et canton de
Genève a choisi lui de fixer cette limite à 500 francs seulement, soit
l’équivalent d’un abonnement annuel unireso, afin d’obtenir quelques nouvelles
rentrées fiscales et d’encourager l’usage des transports publics. L’UDC et une
partie du PLR ont lancé le référendum, prétextant qu’il s’agit d’une loi contre
les automobilistes. Le MCG le soutient, avec des affiches anti-frontaliers
tellement grotesques qu’on ne peut s’empêcher de penser que ce parti vise ainsi
à faire quelque peu oublier ses problèmes internes…
Nonobstant
que le référendum ait été lancé par la droite, et que nous soyons tout à fait
favorables à encourager l’usage des transports publics comme à trouver de
nouvelles recettes fiscales, nous sommes néanmoins opposés à cette révision. Le
plafond de 500 francs est en effet à notre avis trop bas, dans la mesure où les
pendulaires ne pourraient plus déduire leurs frais de train. Or nous estimons
que s’il est nécessaire de trouver de nouvelles recettes fiscales, cela ne doit
pas se faire aux frais des pendulaires, des simples travailleurs qui doivent
prendre le train pour travailler. En outre, une telle mesure risquerait de
décourager l’usage du train au profit de celui de la voiture, ce qui n’est
certainement pas le but recherché.
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