14 septembre 2017

Oui au renforcement des droits populaires

Le 24 septembre prochain, le peuple genevois sera appelé à se prononcer sur une modification de la constitiution cantonale, adoptée par la majorité du Grand Conseil suite à un projet de loi déposé par le groupe parlementaire Ensemble à Gauche. Ce réforme vise à faciliter l’exercice des droits populaires, en abaissant le nombre de signatures requises pour le dépôt d’initiatives et de référendums. La nouvelle constitution, adoptée en 2012, ayant fixé le nombre de signatures requises en pourcentage du corps électoral, ce pourcentage serait ainsi abaissé : de 4% à 3% pour une initiative constitutionnelle, de 3% à 2% pour un référendum ou une initiative législative, et une baisse du même ordre de grandeur pour les communes.

Seuls le PLR et le PDC sont contre cette renforcement des droits démocratiques. Ils prétendent que cette réforme serait « excessive », qu’il n’est pas vrai que l’exercice des droits démocratiques soit aujourd’hui particulièrement difficile, que le nombre de signature exigées en proportion du corps électoral était bien plus élevé autrefois, que si elle passait les citoyens seraient amenés à voter sur tout et n’importe quoi, qu’il s’agit d’une réforme « populiste », qu’il y aurait des sujets « compliqués » et « techiniques », et que le peuple devrait donc faire confiance à ses élus.

Il n’est pas compliqué de résoudre ces arguments.  Ainsi, les droits populaires sont beaucoup plus faciles d’usage dans d’atures cantons suisses. Il faut ainsi seulement réunir les signatures de 0, 65% du corps électoral pour déposer une initiative populaire à Zürich, 2,63% à Bâle-Ville et 2,76% dans le canton de Vaud. On n’a pas remarqué que ces cantons vivent la gabegie populiste prédite par l’Entente genevois.


Au fond, le vrai argument de la droite bourgeoise est celui du « populisme ». Ces gens détestent quant au fond les droits populaires, puisqu’ils sont mécontents que leur offensive néolibérale contre tous les acquis sociaux et démocratiques soient contestés par le peuple, cette vile populace pour qui ses sujets sont trop « compliqués » et qui devrait les laisser à ceux qui « savent », les hommes et femmes politiques de la bourgeoisie. Pour pouvoir mieux combattre l’agenda anti-social de la droite, il faut résolument voter OUI au renforcement des droits populaires.

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