Le 24 septembre prochain, le peuple genevois sera
appelé à se prononcer sur une modification de la constitiution cantonale,
adoptée par la majorité du Grand Conseil suite à un projet de loi déposé par le
groupe parlementaire Ensemble à Gauche. Ce réforme vise à faciliter l’exercice
des droits populaires, en abaissant le nombre de signatures requises pour le
dépôt d’initiatives et de référendums. La nouvelle constitution, adoptée en
2012, ayant fixé le nombre de signatures requises en pourcentage du corps
électoral, ce pourcentage serait ainsi abaissé : de 4% à 3% pour une
initiative constitutionnelle, de 3% à 2% pour un référendum ou une initiative
législative, et une baisse du même ordre de grandeur pour les communes.
Seuls le PLR et le PDC sont contre cette renforcement
des droits démocratiques. Ils prétendent que cette réforme serait
« excessive », qu’il n’est pas vrai que l’exercice des droits
démocratiques soit aujourd’hui particulièrement difficile, que le nombre de
signature exigées en proportion du corps électoral était bien plus élevé
autrefois, que si elle passait les citoyens seraient amenés à voter sur tout et
n’importe quoi, qu’il s’agit d’une réforme « populiste », qu’il y
aurait des sujets « compliqués » et « techiniques », et que
le peuple devrait donc faire confiance à ses élus.
Il n’est pas compliqué de
résoudre ces arguments. Ainsi, les
droits populaires sont beaucoup plus faciles d’usage dans d’atures cantons
suisses. Il faut ainsi seulement réunir les signatures de 0, 65% du corps
électoral pour déposer une initiative populaire à Zürich, 2,63% à Bâle-Ville et
2,76% dans le canton de Vaud. On n’a pas remarqué que ces cantons vivent la
gabegie populiste prédite par l’Entente genevois.
Au fond, le vrai argument de la droite bourgeoise est
celui du « populisme ». Ces gens détestent quant au fond les droits
populaires, puisqu’ils sont mécontents que leur offensive néolibérale contre
tous les acquis sociaux et démocratiques soient contestés par le peuple, cette
vile populace pour qui ses sujets sont trop « compliqués » et qui
devrait les laisser à ceux qui « savent », les hommes et femmes
politiques de la bourgeoisie. Pour pouvoir mieux combattre l’agenda anti-social
de la droite, il faut résolument voter OUI au renforcement des droits
populaires.
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