19 novembre 2020

Submergés par la deuxième vague ?




Qu’il paraît loin le temps où, avec la fin du premier semi-confinement, beaucoup se disaient naïvement que c’en était fini du coronavirus. Actuellement, c’est une deuxième vague qui nous submerge.


En Suisse, la situation est grave. Genève est même la région la plus touchée d’Europe. Les HUG sont pratiquement à bout de leurs capacités. La réaction des autorités n’a guère brillé par sa célérité. Il a fallu attendre que tous les chiffres soient au rouge pour que certains cantons réinstaurent un semi-confinement, et encore, très partiel par rapport à ce que nous avions connu ce printemps. Nous avons plutôt assisté à  une véritable cacophonie entre les mesures prises par la Confédération et les différents cantons, l’incohérence et le manque de clarté dans les déclarations, une multiplication des conférences de presse où les autorités n’avaient rien ou presque à dire…

Le semi-confinement, de retour à Genève, a forcé le Parti du Travail à limiter ses activités et à renoncer aux événements publics et aux réunions en présentiel. Mais notre Parti n’est pas en sommeil pour autant, ni ne cesse la lutte. Ce journal en est une preuve. Nos instances continuent également à se réunir et à travailler, par visioconférence étant données les circonstances.

Parmi les activités qu’il a fallu mettre en pause, la récolte de signatures n’en fait malheureusement pas partie. Malheureusement, car, malgré la gravité de la situation, les autorités, fédérales et cantonales, n’ont pas suspendu les délais référendaires (malgré le semi-confinement). Ce qui nous oblige, vu que le délai est court et qu’il continue de courir, de tenter de récolter des signatures dans les conditions que vous voyez sur la photo…Evidemment, il n’est pas possible d’en faire beaucoup ainsi…L’exercice des droits démocratiques est gravement compromis par cette incurie des autorités. C’est pourquoi, nous exigeons que les délais référendaires soient suspendus le temps que le semi-confinement durera. Il en va de la crédibilité de la démocratie dans notre pays.


Cette situation a tout pour être déprimante. Personne ne sait quand cette pandémie va finir, et on ne comprend toujours pas tout sur ses mécanismes. Tout le monde commence à en avoir marre, et c’est bien normal. On peut à raison critiquer la politique sanitaire des autorités, ses incohérences et ses cafouillages. On peut aussi critiquer son manque de résolution : s’il y a au moins une leçon à tirer de la première vague, c’est que seul le confinement a permis de contenir l’épidémie, et que qui ne veut pas instaurer de confinement…finira par le faire, lorsque la situation sera devenue réellement catastrophique. Mais nous comprenons également que la question posée par ce virus n’est pas simple, et qu’il n’est pas non plus possible de maintenir un confinement indéfiniment…S’il y a une critique à faire qui est selon nous décisive, c’est que l’hôpital ne serait pas aussi submergé, s’il n’avait fait l’objet d’années de mesures d’économies, imposées d’après un absurde dogme néolibéral visant à le faire fonctionner comme s’il était une entreprise privée, tournant à flux tendu. On voit aujourd’hui le résultat…


Et derrière la crise sanitaire, c’est la crise économique qui se profile. Là, on peut et on doit critiquer beaucoup plus résolument la politique des autorités. Certains reprochent aux autorités leurs mesures de semi-confinement, qui condamneraient beaucoup d’entreprises à la faillite, et des milliers de personnes au chômage. Certes, le problème est réel. Mais est-il dû aux mesures sanitaires, ou bien au néolibéralisme d’un Conseil fédéral, qui prévoit, à titre de plan d’aide aux entreprises mises dans l’impossibilité de travailler du fait des restrictions, en tout et pour tout…200 millions. Soit…30 fois moins que pour des avions de combat totalement inutiles ! Pierre Maudet veut faire campagne pour sa propre réélection sur le thème de la crise économique, à ce qu’il dit. Gageons que ce ne sont pas les solutions d’un magistrat qui serait toujours au PLR s’il n’en avait pas été exclu qui sont les bonnes. On ne résout pas un problème avec le mode de pensée qui y a conduit.

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