01 octobre 2007

Nous accusons le Conseil d'Etat

Le Conseil d'Etat
Malgré la crise du logement qui n’a jamais été aussi aiguë, le projet des VERGERS (1200 logements prévus) risque d’être bloqué par la spéculation foncière et ne jamais voir le jour. C’est un scandale que nous dénonçons.

D’autre part, malgré la pétition d’un grand nombre d’habitants et l’action déterminée de l’AHVM (Association des Habitants de la Ville de Meyrin), appuyée par la résolution du Conseil municipal, le tramway (TCMC) risque fort de ne pas desservir le cartier des Champs-Fréchets, ni celui des VERGERS, pour autant qu’il soit construit, ni le périmètre du centre sportif et de l’établissement scolaire post-obligatoire (800 élèves) planifié.

Bien que l’Administration meyrinoise et la Commission des transports du Conseil municipal aient fait plusieurs demandes pour être reçues, l’Administration cantonale a refusé de leur donner des informations, sous prétexte d’avoir été mal accueillie lors d’une réunion précédente.

Le Conseil d’Etat n’en fait qu’à sa guise! Il reste sourd et muet face aux demandes, pourtant légitimes, des habitants. Aux yeux du Conseil d’Etat, les Meyrinois(es) n’ont qu’à la boucler.

1) Quartier des VERGERS :

Jusqu’ici, tout a été exemplaire dans la conception de ce projet. Les autorités meyrinoises ont été unanimes pour que ce futur quartier soit un modèle du genre, où il aurait fait bon vivre, conçu en tenant compte du développement durable, avec un niveau qualitatif et environnemental élevé (logements insonorisés, mixité, gestion adéquate de l’énergie, de l’eau et de la mobilité, espaces verts bien conçus, etc.) Le prix du terrain avait été fixé par le Conseil d’Etat à 100 francs le mètre carré pour permettre un aménagement de qualité, avec des loyers à prix abordables, répondant aux besoins de la majorité de la population.

Un nouveau Conseil d’Etat… et tout est chamboulé. Or, depuis l’élection du nouveau Conseil d’Etat en novembre 2005 et l’arrivée de Mark Müller, libéral, ancien président de la Chambre Genevoise Immobilière (représentant les promoteurs), tout est chambardé. Le Conseil d’Etat ne tient plus compte de ses engagements antérieurs. Il n’a ni le courage, ni la volonté, ni la clairvoyance de confirmer le prix de 100 francs le mètre carré. Il s’en suit que tout est remis en question et que la spéculation foncière pointe le bout de son nez!

Il faut savoir que le terrain agricole vaut actuellement 8 francs le mètre carré environ. En le déclassant en zone de développement, il prend de la valeur, bien que restant « nu ». Le prix de 100 francs par mètre carré, admis par toutes les autorités, permettait de réaliser ce quartier exemplaire, souhaité par tous !

Or, que se passe-t-il maintenant ? Une promesse d’achat (et de vente) a été faite par un promoteur au prix de 542 francs par mètre carré, pour un terrain agricole déclassé de 3300 mètres carrés. Il va de soi qu’avec un prix pareil, l’ensemble du projet des VERGERS, qui devait être un exemple, tombe à l’eau, à moins…à moins qu’il ne devienne un quartier de très haut standing, accessible à des privilégiés seulement.

Tout cela par la seule volonté du Conseil d’Etat !

2) Un tramway pour qui ?

La branche nord-est du tram sur l’Avenue de Vaudagne, selon le projet du Conseil d’Etat, a été prévue pour permettre un éventuel prolongement en direction de (ou jusqu’à) Ferney-Voltaire, en passant par le fameux « Rectangle d’Or » (à construire notamment le long de l’Avenue Auguste-François Dubois). Or, ce prolongement est purement hypothétique et ne verra probablement jamais le jour, pas plus que l’inacceptable « Rectangle d’Or » !

Ce qui importe aux Meyrinois, c’est que le tram desserve le maximum de quartiers, comme le fait actuellement le bus No 9.

Ce sont des demandes qui paraissent raisonnables, sensées et compréhensibles.

En faisant la sourde oreille et en restant intransigeant, le Conseil d’Etat fait preuve d’un inquiétant mépris à l’égard de la population meyrinoise.


Tract publié par A Gauche Toute! de Meyrin-Cointrin

Auteur: Carlo Baumgartner

Editeur responsable: Johann Ballaman