03 mai 2009

Pour un monde socialiste



Les partisans_0002
Vidéo envoyée par trotsky-1917
"Dans une société fondée sur le pouvoir de l'argent, tandis que quelques poignées de riches ne savent étre que des parasites, il ne peut y avoir liberté réelle et véritable"LENINE
Conclusion de la brochure programmatique du PdT éditée pour le 1er mai, également rédigée par mes soins.
En tant que Parti des classes que le capitalisme opprime, le Parti du Travail lutte pour les exigences immédiates des exploités, mais notre programme va au-delà des propositions concrètes avancées dans les pages précédentes. Essayer de résoudre les problèmes que nous avons évoqués dans le cadre du capitalisme relève de la quadrature du cercle. En effet, le problème fondamental dont découlent tous les autres est la propriété privée sur les moyens de production, de crédit et d’échange. Notre ambition ne saurait donc nullement être de « réformer » ou de « mieux gérer » la société actuelle. Au contraire, nous estimons que l’intérêt des travailleurs est de détruire cette société, de renverser la bourgeoisie pour prendre le pouvoir, abolir le capitalisme et construire à la place une société socialiste, puis communiste.

Notre but fondamental est de rassembler les classes populaires pour renverser la domination des capitalistes, qui ne gouvernent que dans leur intérêt exclusif et par l’oppression d’une large majorité de la population. La démocratie populaire que nous voulons suppose de briser la machine de l’Etat bourgeois, fondée sur la séparation des pouvoirs où le peuple est réduit à un simple contrepoids et où le pouvoir réel appartient à une classe politique qui est majoritairement composée de représentants de la bourgeoisie, avec une prédominance d’une bureaucratie cooptée et qui n’a donc aucun compte à rendre au peuple et qui entretient des relations fusionnelles avec la bourgeoisie ; détruire la machine de l’Etat bourgeois pour la remplacer par une démocratie populaire dont l’organe de base serait le conseil des travailleurs, avec élection de toutes les fonctions de bas en haut et où les conseils des travailleurs détiendraient non pas une partie mais tout le pouvoir, ce qui permettrait que pour la première fois dans l’histoire suisse le pouvoir appartienne au peuple et non à une élite.

Cette nouvelle démocratie populaire aura pour but immédiat la socialisation de tous les moyens de production, de crédit et d’échange, afin de remplacer le marché par le plan centralisé comme instance régulatrice de l’économie ; ce qui permettra une production et une distribution en fonction des besoins de la société, sans aucune considération de profit, ainsi que l’abandon du dogme de la croissance pour une production respectueuse de l’environnement. Ce contrôle démocratique populaire sur la politique et l’économie permettra la suppression définitive de toute oppression et de toute exploitation afin de construire une société communiste, une société qui pourra inscrire sur ses bannières « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », une société « où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous ». (Karl Marx)

Crise du capitalisme


Introduction de la brochure programmatique du PdT éditée pour le 1er mai, rédigée par mes soins.


Depuis quelques mois, le capitalisme vit sa plus grande crise depuis 1929, probablement la pire crise de son histoire. L’économie est en récession, de plus en plus d’entreprises font faillite et licencient en masse, le Bureau International du Travail prévoit 50 millions de chômeurs de plus pour cette année. Selon toute vraisemblance, et selon toutes les analyses sérieuses, cette crise devrait durer encore au moins quinze ans ; il n’y a pas de raison d’ailleurs qu’une crise de telle ampleur dure moins, celle de 1929 ne s’est achevée qu’avec la Seconde Guerre mondiale. Celle que nous vivons actuellement a éclaté avec les subprimes américains, pour s’étendre à toute la finance de ce pays, puis à toute l’économie mondiale. Pour l’instant, l’économie réelle en Suisse est relativement épargnée, mais celle-ci ne saurait tarder à être touchée de plein fouet dans les quelques prochains mois ; selon toutes les prévisions, le pire de la crise est devant nous.

Quelles sont les causes structurelles de cette crise ? Selon Atilio Borón, docteur en sciences politiques, professeur titulaire de théorie politique et sociale, directeur du Programme latino-américain de télé-enseignement en sciences sociales (PLED) : « il s'agit d'une crise de surproduction doublée d'une crise de sous-consommation. Ce n'est pas par hasard qu'elle a éclaté aux États-Unis puisque ce pays vit artificiellement, depuis plus de trente ans, de l'épargne extérieure et du crédit extérieur, deux choses qui ne sont pas infinies : les entreprises se sont endettées au-delà de leurs possibilités ; l'État s'est endetté lui aussi au-delà des siennes pour faire face non à une guerre, mais à deux, non seulement sans augmenter les impôts, mais même en les réduisant, tandis que les citoyens sont systématiquement poussés par la publicité à s'endetter pour soutenir une surconsommation effrénée, irrationnelle et gaspilleuse. » La financiarisation de l’économie n’a donc fait que retarder artificiellement la crise de surproduction, qui n’a fait qu’éclater avec plus de violence lorsque le décalage avec l’économie réelle est devenu intenable.

Pendant des années, les maîtres du monde et leurs « experts » autoproclamés ont imposé aux peuples des politiques néolibérales de dérégulation de l’économie, de privatisations et de liquidation des acquis sociaux obtenus par des décennies de lutte, sous prétexte que ces mesures étaient nécessaires à la bonne santé de l’économie. Or le néolibéralisme a conduit le capitalisme à une crise sans précédant, et aujourd’hui les chantres du « moins d’Etat » et de la « concurrence libre et non faussée » se disent tous « étatistes » et « keynésiens », et vantent à présent la régulation de la finance et l’intervention de l’Etat. Auraient-ils fait une indispensable autocritique ? Nullement ! Ils continuent de servir les mêmes intérêts, ceux des seigneurs du capital. Leur prétendu « plan de sauvetage » de l’économie, leur discours sur le fait que nous serions « tous dans le même bateau », ne sont de fait que la plus grande escroquerie de l’histoire. Ceux là même qui n’ont jamais voulu trouver les 82 milliards de dollars pour arrêter la faim et les épidémies dans le monde, qui ont prétendu que les modestes revendications sociales des travailleurs parce que « les caisses de l’Etat sont vides », ceux là mêmes ont soudain trouvé des sommes faramineuses à offrir comme cadeau, sans prise de contrôle par l’Etat ni autre exigences, à leurs banquiers en difficulté : 1'400 milliards d’euros, 700 milliards de dollars et 65 milliards de francs suisses !

Par contre, pour les travailleurs, ils préconisent de se serrer la ceinture : du fait de la crise, les revendications sociales et salariales seraient irréalisables ; au contraire, il faut baisser les salaires, accepter les licenciements, baisser les retraites, couper encore et encore dans les déjà ridiculement faibles prestations sociales. C’est que les décideurs des Etats bourgeois sont au service justement de la bourgeoisie. Avec leurs « plans de sauvetage » ils veulent faire une chose très simple : renflouer les capitalistes avec les impôts des travailleurs, nous faire payer leur crise, prendre aux exploités l’argent investi actuellement dans les prestations sociales pour le donner aux banquiers. D’autant que ces cadeaux ne serviront pas à autre chose qu’à relancer la spéculation pour un round, avec comme issue de nouveau la crise. Les discours des décideurs sur la « relance » et la « moralisation » du capitalisme ne sont qu’hypocrisie. Car s’ils veulent sauver quelque chose, c’est bien le capitalisme, leur monde à eux, les conditions de leur richesse et de notre oppression. Or cette crise est une crise structurelle du capitalisme, après tout le but de toute entreprise privée est de faire du bénéfice à court terme. Ce profit ne s’obtient jamais que par l’exploitation de la force de travail, l’impérialisme et la guerre. Aussi le Parti du Travail n’est nullement intéressé par un « sauvetage du capitalisme », car celui-ci est contraire aux intérêts des travailleurs. Au contraire, nous voulons renverser la bourgeoisie, abolir le capitalisme et construire à la place une société socialiste qui seule peut satisfaire les aspirations des peuples.