23 mars 2009

Le secret bancaire est à l’agonie : aucune raison de le regretter !



Bien que la bourgeoisie suisse n’ose pas ou ne veuille pas l’admettre, le secret bancaire est bel et bien à l’agonie. Contrairement aux accusations aussi grandiloquentes que ridicules (« la cinquième colonne prépare la capitulation ») du libéral Pierre Weiss envers la gauche qu’il accuse de « trahison envers la patrie » (c'est-à-dire envers les banques suisses), c’est le Conseil fédéral à majorité bourgeoise qui a « capitulé », après quelques gesticulations et protestations de forme, face à ses rivaux impérialistes étatsuniens et européens, acceptant de conclure avec eux des traités supprimant pour leurs contribuables la subtile distinction entre fraude et soustraction fiscale, distinction qui constitue de facto le secret bancaire helvétique (et non pas la protection des données, impliquant que les services de l’Etat n’aient accès aux informations relatives au compte d’un individu qu’en cas de poursuites pénales, ce qui est le cas partout). Cette distinction entre fraude fiscale qui est punissable et soustraction fiscale qui ne l’est pas consiste simplement, au-delà de toutes les subtilités et sophismes de juristes, qu’un contribuable peut en toute légalité détourner une partie de ses revenus imposables, les cacher au fisc, s’il le fait assez subtilement (s’il commet une soustraction et non une fraude).

Ce subtil système a permis à des riches contribuables américains et européens, à des dictateurs des pays pauvres, à des mafieux, mais aussi à des riches contribuables suisses de soustraire des sommes gigantesques au fisc de leurs pays, de voler à leurs pays des fortunes qui auraient dû financer des prestations sociales, et cela sans être inquiétés, car protégés par la loi suisse. Le secret bancaire helvétique n’est donc pas autre chose qu’un soutien au vol, au détournement fiscal et au blanchiment d’argent. C’est ce qui a fait écrire à Jean Ziegler La Suisse lave plus blanc. Durant les années fastes, l’existence des paradis fiscaux, dont la Suisse, arrangeait les bourgeoisies européennes et nord-américaines qui en profitaient grandement. La crise mit fin à cet état de fait. Le laisser-faire néolibéral a mené le capitalisme à une crise sans précédent. Pour sauver le système de propriété privée qui est source de la richesse de leurs classes dirigeantes, les Etats bourgeois sont obligés de mettre en place un minimum de régulation, mais surtout renflouer leurs banques à coup de milliards pour les sauver de la faillite, c’est-à-dire faire payer une fois de plus leur crise à leurs peuples. Sous peine de se retrouver en faillite, les Etats bourgeois ne peuvent désormais plus tolérer qu’une partie de leurs possédants détournent leurs revenus du fisc.

Les bourgeoisies étatsuniennes et européennes se sont entendues pour liquider les paradis fiscaux et les off-shores, qu’elles considèrent être incompatibles avec leur plan de sauvetage du capitalisme, comme mesure anti-crise. Le Luxembourg, Liechtenstein, Andorre, l’Autriche… ont déjà cédé ou sont prêts à céder. Les Iles Caïman, Hong Kong, Macao… n’ont pas encore été inquiétés, mais leur tour va probablement bientôt venir. Dans cette situation, la bourgeoisie suisse n’avait d’autre choix que de « capituler » (si l’on veut reprendre la fanfaronne métaphore martiale de Pierre Weiss). Le secret bancaire n’est toutefois pas mort pour autant : des dictateurs africains ou des mafieux des pays de ce qui fut l’URSS pourront encore en profiter pour cacher dans les coffres forts suisses l’argent volé à leurs peuples… de même que des contribuables helvétiques fraudant le fisc suisse ! Toutefois, la panique de la bourgeoisie helvétique n’est que trop compréhensible : privée de la possibilité d’héberger des fortunes détournées par de riches européens et américains ne peut que la priver d’une part appréciable de ses revenus.

Face au tintamarre propagandiste grandiloquent (dont monsieur Weiss est sans doute le meilleur exemple) qui cache mal la panique de la bourgeoisie suisse, nous ne devons pas tomber dans le piège, tendu par l’ennemi de classe, de croire que sommes pas « tous dans le même bateau ». En tant que Parti communiste, il est de notre devoir de rappeler l’antagonisme fondamental entre les classes. Contrairement aux mensongers que la bourgeoisie distille à longueur de journées, le secret bancaire ne profite nullement aux travailleurs suisses. Tout au plus avons-nous reçu pendant ces dernières décennies quelques os de la table des patrons, des os qu’ils avaient eux-mêmes volés aux peuples des pays néo-colonisés. Certes les banques suisses payent des impôts qui servent à financer quelques maigres prestations sociales que les bourgeois nous ont presque toutes déjà enlevées. Mais si le niveau de vie moyen en Suisse est l’un des plus élevés au monde, le pays n’en est pas moins extrêmement inégalitaire (un million de personnes, soit environ un septième de la population totale, en dessous du seuil de pauvreté selon Caritas) et plus inégalitaire que ses voisins qui ne connaissent pas de secret bancaire.

C’est que, que les banques suisses se gavent de l’argent volé aux autres peuples de la planète ne rapporte pas pour autant le moindre bien être, ni le moindre emploi pour les travailleurs suisses. Car les banques privées ne peuvent avoir pour seul but que le profit maximum, elles ne vont donc pas investir leurs précieux trésors volés aux peuples de la planète dans l’économie réelle helvétique avec des salaires décents à la clé. L’usage qu’elles ont fait jusque là de leur argent n’est que trop connu : délocalisations industrielles dans les pays pauvres avec des salaires de misère à la clé, « restructurations » d’entreprises avec licenciements de masse et baisses de salaires, spéculations… prospérité qui a fini dans les subprimes américains, si bien que le peuple suisse a dû payer l’ardoise d’UBS. Continuer la politique que la droite et la social-démocratie veulent continuer ne peut conduire la Suisse à un autre destin que celui de l’Islande : la faillite intégrale. Vouloir sauver le capitalisme dans le fol espoir que la bourgeoisie suisse redevenue hautement bénéficiaire ait l’immense bonté de partager un peu sa richesse est absurde ; quelque soit la façon dont on pose l’équation, l’issue pour les travailleurs est toujours la même : la crise, le chômage, la misère. Face à un capitalisme désespérément en crise qui n’a rien à offrir aux peuples à part de le suivre dans le gouffre, nous devons porter haut et fort le vieux slogan des révolutionnaires russes : « Tu obtiendras ton droit dans la lutte ». Pour rompre avec ce non-avenir de chute dans le gouffre, nous devons arracher le pouvoir à cette bourgeoisie arrogante qui ne peut rien nous apporter à part la misère et la crise, afin de mettre en place une économie planifiée, une économie socialiste qui seule est capable de satisfaire les aspirations des peuples.

22 mars 2009

Documents d’identité biométriques : non à l’Etat Big Brother !

source de l'image: www.damweb.fr/wp-content/2008/09/big-brother-...

Voudriez-vous que la police fédérale crée à votre insu un dossier exhaustif sur vous, dossier enregistré dans une base de données centralisée dont vous ignorez tout du contenu, et qui serait consultable par les services de sécurité, mais aussi par les gouvernements étrangers et des entreprises privées, par une simple lecture à distance d’une minuscule puce cachée dans votre passeport, lecture à votre insu évidemment ? A cette question, il vous faudra répondre le 17 mai, dans le cadre de la votation nationale portant sur les documents d’identité biométrique. Il s’agit d’une loi, concoctée par les services du tristement célèbre ex conseiller fédéral Christophe Blocher et votée par la majorité de droite du parlement, qui sous couvert de modernisme branché et d’indispensable adaptation au progrès technologique est de fait dangereusement liberticide et s’inscrit dans la droite ligne du projet fascisant de la bourgeoisie suisse (de même que la modification de la loi sur la police dont parle notre éditorial).

Actuellement, les citoyens suisses peuvent choisir s’ils veulent avoir des documents d’identité biométriques ou non. La loi sur laquelle nous allons voter prévoit la suppression de ce choix. Si elle passe, les citoyens ne pourront avoir que des passeports et cartes d’identité biométriques, c'est-à-dire contenant une photo du visage numérisée, une empreinte digitale et une puce RFID dans le cas du passeport. Il sera impossible d’acquérir ces nouveaux documents « modernes » auprès de la mairie de sa commune, mais il faudra se rendre dans un des quelques centres prévus à cet effet (à Lausanne dans le cas des genevois). Quelques explications techniques s’imposent en ce qui concerne la puce RFID. Il s’agit d’une puce, comme son nom l’indique ; une puce qui peut être plus petite qu’un grain de sel mais pouvant contenir néanmoins des milliers et des milliers de page de texte dont le détenteur du passeport n’aurait aucune idée du contenu. Les informations qui y sont stockées peuvent être lues jusqu’à une distance de quelques mètres par un capteur à l’insu total du porteur du passeport. De plus, la technologie RFID, par l’intermédiaire de capteurs terrestres, est compatible avec le repérage par satellite. La carte d’identité ne contiendrait pas de puce RFID « jusqu’à nouvel avis » (dixit le Conseil fédéral). Mais selon la loi il aura toute latitude de rendre obligatoire la présence d’une puce RFID dans la carte d’identité, ainsi que toute autre innovation technologique dont nous n’avons pas la moindre idée actuellement, et ce sans aucune possibilité de référendum.

Les données biométriques seraient archivées dans une base de données centralisée, et par conséquent accessibles sans aucune limites ni aucun contrôle à touts les services de sécurité. Or même le parlement européen et des collaborateurs scientifiques du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence se sont opposés à l’existence d’une telle base centralisée de données. Et combien à raison ! Car la loi qu’a voté le parlement n’est pas autre chose qu’un retour au fichage généralisé des citoyens (fichage qui de fait n’a certainement pas cessé une seconde), avec des moyens techniques et un pouvoir jamais vus auparavant donnés à la police fédérale. La droite de ce pays veut un espionnage de tous en permanence et sans limites, veut traiter tous les citoyens comme des criminels potentiels (seuls les suspects directs de crime devaient auparavant donner leur empreinte digitale). Les bourgeois veulent purement et simplement instaurer un Etat Big Brother, un Etat où chacun, sous un fallacieux prétexte de sécurité, serait fiché et surveillé sans limites par la police fédérale, sans plus aucune possibilité de contrôle démocratique ni même de contestation. De plus, les données sur les puces RFID seraient potentiellement lisibles, car ne pouvant être à 100% protégées, par des entreprises privées ou des services de sécurité étrangers.

La raison officielle avancée par le Conseil fédéral pour voter oui à cette loi liberticide est qu’elle serait soi-disant imposée par les accords de Schengen avec l’Union européenne, et que donc sous peine de perdre notre liberté de déplacement dans l’UE (et dans les USA qui exigeraient également cette technologie), nous n’aurions pas le choix que de voter oui. Il faut toutefois rappeler que la Suisse irait ainsi plus loin dans le fichage que l’UE, qui n’exige ni base de données centralisée, ni que les cartes d’identité (document à usage interne) soient biométriques. Mais dans tous les cas, ce chantage de l’UE ne saurait nous impressionner. Au contraire, c’est une raison de plus de voter non ! Car pourquoi les peuples devraient-ils obéir aux arrogants bureaucrates nommés de la commission européenne ? Nous devons résolument combattre ce sophisme bourgeois, sous peine de perdre nos libertés démocratiques. Que l’Union européenne cherche une énième fois à nous imposer un projet anti-démocratique et en tous points contraire aux intérêts des peuples confirme une fois encore la justesse de la position qui fut toujours celle du PdT, la position du rejet de cette UE, qui loin d’être « l’Europe » n’est qu’un outil d’oppression des peuples au service du grand capital. Voter non le 17 mai est donc un acte de résistance contre la droite fascisante, mais c’est aussi un acte d’internationalisme, un acte de solidarité avec les peuples européens dans leur lutte contre la construction européenne, antidémocratique et réactionnaire.

Pour toutes ces raisons, le Parti du Travail vous invite à glisser un non résolu et sans nuances dans l’urne le 17 mai.

19 mars 2009

L'empereur Palpatine, nouvel idéologue des libéraux genvois

La tête de liste des libéraux-radicaux pour les cantonales 2009!






Dans le discours où il proclama l'Empire galactique, Palpatine définit ce nouveau régime de la façon suivante: "une société fondée sur l'ordre et la sécurité". Ordre et sécurité? Pratiquement ces mots signifient toujours tyrannie, oppression et terreur, terreur qui atteindra son apogée avec la destruction d'Alderaan dans l'épisode 4. De fait, l'Empire galactique est un symbole du fascisme selon les propres dires de George Lukas (notamment les uniformes des officiers impériaux, directement inspirés de ceux des nazis) dans l'ancienne trilogie; et un symbole du bushisme poussé jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'au fascisme, dans la nouvelle.
Or, Olivier Jornot, notre disciple cantonal de Palpatine (ce serait faire trop d'honneur à ce piètre démagogue d'extrême-droite que de le comparer au brillant Seigneur Noir des Sith) a repris la même formulation que l'empereur dans la modification de la loi sur la police qu'il parvint à faire accepter par le parlement. Cette modification, intitulée Pour renforcer les libertés (décidémment, la droite dure a le sens de la provocation) et restaurer la sécurité publique, généralise les "mesures d'éloignement" (qui de fait existent déjà pour les étrangers, les mendiants, les drogués et dans d'autres cas très précis), en donnant à la police de nouveaux pouvoirs dont elle peut faire usage dans l'arbitraire le plus total.
Jugez en plutôt. La police peut interdire à une personne l'accès d'un périmètre verbalement jusqu'à 24 heures, et par écrit entre 24 heures et 3 mois (avec certes possibilités de recours devant le tribunal administratif), sous des motifs aussi flous que "elle même ou un rassemblement de personnes auquel elle participe menace l'ordre et la sécurité publique (vive la formulation palpatinienne!) ...importune un tiers ou empêche sans motif l'usage normal du domaine public". Parmi les cibles potentielles, seuls les mendiants, les drogués et les dealers sont mentionnés explicitement. Autres victimes non-mentionnées dans la loi, mais dans le discours de monsieur Jornot, les jeunes qui vont discuter en groupes le soir dans la rue (des "bandes" qui "traîent" dans le jargon néo-fasciste). En effet, c'est un crime très grave s'il en est, un crime contre l'humanité serais-je tenté de dire, que d'être jeune et de parler le soir dans la rue. Mais voir des jeunes en groupes de plus de trois, et (suprême offense) sans porter de costume trois pièces, dans la rue et 18 heures passées est insupportable pour ces respectables monsieurs en cravate. Ces jeunes devraient avoir honte de déranger ainsi par leur simple présence nos bons bourgeois de droite, que dis-je devraient avoir honte d'avoir moins de 30 ans! Ils devraient rester chez eux 18 heures tombées, ou alors s'endetter à mort pour aller dans des boîtes bourgeoises où une seule soirée peut coûter plus cher qu'une journée de travail de leurs parents!
Mais les formulations que je viens de citer, ambigues à souhait donc authorisant toutes les dérives et instaurant le délit de faciès, laissent à réfléchir. Visiblement, les rassemblements de personnes sont visés. Il s'agit très visiblement de criminaliser les manifestations de gauche, qui chacun sait troublent "ce calme apparent que l'on appelle de l'ordre" (Victor Hugo, parlant de condamnés au bagne réduits au silence à coups de matraque). Pour la droite néo-fascisante, la seule existence d'une cotestation est innacceptable, car elle trouble son ordre, c'est-à-dire celui de la soumission aveugle, celui de la servitude. C'est pourquoi, elle veut criminaliser toute contestation, l'accusant de "troubler l'ordre (c'est-à-dire tout le monde au pas) et la sécurité publique". Par exemple, si cette loi avait déjà été en vigueur le 31 janvier, j'aurais sans doute été interdit d'accès à tout le périmètre de la Rue du Mont-Blanc pendant 3 mois pour avoir participé à une manif interdite contre le WEF (cf. l'article "l'ordre règne à Genève"). "Trouble de l'usage normal du domaine public"? Il s'agit là clairement d'une loi anti-syndicale, que le conseiller administratif Pierre Maudet, jeune carriériste radical sarkosyste crypto-fascisant, a appliqué avant même qu'elle soit votée par le peuple contre des syndicalistes d'Unia qui participaient à un piquet de protestation devant Manor pour protester contre le licenciement abusif de leur camarade Marisa Pralong (licenciée sur le prétexte d'avoir commis le crime très grave d'avoir dans une lettre de lecteur à la Tribune de Genève critiqué les pratiques anti-sociales des grands détaillants du canton, sans même avoir mentionné nommément son employeur... de fait licenciée pour ses activités syndicales).
Il s'agit là très clairement d'une énième loi liberticide et fascisante, rappelant le Chili de Pinochet où les rassemblements de plus de trois personnes étaient interdits, concoctée par une droite qui de démocrate n'a plus que le nom, une loi fascisante du même registre que celle concernant le passeport biomètrique sur laquelle nous voterons le 17 mai, ou la généralisation des caméras de sécurité, ou l'arrestation sur simple soupçon... en vérité, une très longue série de lois, série qui se retrouve dans tous les pays dévéloppé et qui prouve évidemment l'existence d'un projet cohérant de toutes les bourgeoisies impérialistes. C'est que la bourgeoisie a peur, très peur de son peuple qui a tout intérêt à la renvercer, si bien que dès qu'elle se sent menacée (ce qui actuellement du fait de la crise est le cas) elle liquide les uns après les autres tous les acquis démocratiques que le peuple avait précédemment conquis par des décennies de luttes jusqu'à parvenir à une dictature intégrale. C'est ce qui se passe actuellement. La bourgeoisie suisse, qui garde encore un masque démocratique, attaque de plus en plus violement des droits démocratiques de plus en plus fondamentaux. Continuer dans ces conditions à croire en la sacro-sainte "démocratie semi-directe suisse" serait une tragique folie, cela nous menerait à rester passifs ou trop mous jusqu'à ce qu'un jour la droite laisse tomber le masque et que nous nous révéillions dans une prison à ciel ouvert qui est précisément le fascisme. Mais du moins, cette évolution fasciste de la droite et de l'Etat bourgeois a au moins cela de positif qu'elle réveille les masses, leurs fait perdre leurs illusions sur la "démocratie la plus parfaite au monde" et fait apparaître l'oppression de classe dans ce qu'elle a de plus brutal. Elle rappelle aussi à certains qui se disent communistes une vérité qu'ils n'ont que trop souvent oubliée: « Les formes d'Etats bourgeois sont extrêmement variées, mais leur essence est une : en dernière analyse, tous ces Etats sont, d'une manière ou d'une autre, mais nécessairement, une dictature de la bourgeoisie. Le passage du capitalisme au communisme ne peut évidemment manquer de fournir une grande abondance et une large diversité de formes politiques, mais leur essence sera nécessairement une : la dictature du prolétariat. » (Lénine)
SIGNEZ TOUTES ET TOUS LE REFERENDUM LANCE PAR LE PARTI DU TRAVAIL

Résumé indispensable sur la crise du capitalisme


Source de l'article: http://reveilcommuniste.over-blog.fr/

Fidel Castro écrit (texte publié sur le bog de Danielle Bleitrach) :RÉFLEXIONS DU COMPAÑERO FIDEL,Une réunion qui valait la peine


Une fois conclues les Rencontres de La Havane sur la mondialisation et le développement auxquelles ont assisté plus de mille cinq cents économistes, personnalités scientifiques de renom et représentants d'organisations internationales, j'ai reçu une lettre et un document d'Atilio Borón, docteur en sciences politiques, professeur titulaire de théorie politique et sociale, directeur du Programme latino-américain de télé-enseignement en sciences sociales (PLED), en plus d'autres responsabilités scientifiques et politiques importantes. Atilio, un ami solide et loyal, avait participé le jeudi 6 à la Table ronde télévisée aux côtés d'autres sommités internationales qui assistaient aux Rencontres. J'ai appris qu'il partirait le dimanche et je l'ai invité à une rencontre le samedi 7 mars, à 17 h. J'avais décidé d'écrire des Réflexions sur les idées contenues dans son document que je vais synthétiser dans ses propres mots.



« ...Nous nous trouvons devant une crise générale du capitalisme, la première à atteindre une ampleur comparable à celle qui a éclaté en 1929 et à ce qu'on a appelé la "Longue Dépression" de 1873-1896. Une crise intégrale, de civilisation, multidimensionnelle, dont la durée, la profondeur et la portée géographique seront sûrement supérieures à celles des précédentes.


« Il s'agit d'une crise qui dépasse de loin les domaines financier et bancaire et qui touche l'économie réelle dans tous ses volets. Elle frappe l'économie mondiale et s'étend bien au-delà des frontières étasuniennes.


« Quelles sont ses causes structurelles : il s'agit d'une crise de surproduction doublée d'une crise de sous-consommation. Ce n'est pas par hasard qu'elle a éclaté aux États-Unis puisque ce pays vit artificiellement, depuis plus de trente ans, de l'épargne extérieure et du crédit extérieur, deux choses qui ne sont pas infinies : les entreprises se sont endettées au-delà de leurs possibilités ; l'État s'est endetté lui aussi au-delà des siennes pour faire face non à une guerre, mais à deux, non seulement sans augmenter les impôts, mais même en les réduisant, tandis que les citoyens sont systématiquement poussés par la publicité à s'endetter pour soutenir une surconsommation effrénée, irrationnelle et gaspilleuse.


« Mais, à ces causes structurelles, il faut en ajouter d'autres : la financiarisation accélérée de l'économie et la tendance irrésistible à l'incursion dans des opérations spéculatives toujours plus risquées. Une fois découverte la "fontaine de jouvence" grâce à laquelle l'argent rapporte toujours plus d'argent en se passant de la valorisation que lui apporte l'exploitation de la force de travail et compte tenu du fait que l'on peut obtenir des masses énormes de capital fictif en quelques jours ou quelques semaines au plus, le capital, tel un narcodépendant, en arrive à renoncer à tout calcul, et même à n'avoir plus aucun scrupule.


« D'autres circonstances ont favorisé l'éclatement de la crise. Les politiques néolibérales de dérégulation et de libéralisation ont permis aux acteurs les plus puissants qui pullulent sur les marchés d'imposer la loi de la jungle.


« On a assisté à une énorme destruction de capitaux à l'échelle mondiale, une sorte de "destruction créatrice" qui, à Wall Street, a abouti à une dévalorisation des sociétés cotées en bourse de presque 50 p. 100 : une société qui détenait un capital de 100 millions n'en a plus aujourd'hui que 50 ! On constate une chute de la production, des cours, des salaires, du pouvoir d'achat. L'ensemble du système financier est sur le point d'éclater. Les pertes bancaires se chiffrent à plus de 500 milliards, et on s'attend sous peu à un billion de plus. Plus d'une douzaine de banques ont fait faillite, et des centaines d'autres courront le même sort. À l'heure qu'il est, la Réserve fédérale a transféré plus d'un billion de dollars au cartel bancaire, mais il en faudra 1,5 billion de plus pour maintenir la liquidité des banques dans les prochaines années. Nous vivons la phase initiale d'une longue dépression, et le mot récession, si à la mode récemment, ne traduit pas dans tout son dramatisme ce que l'avenir réserve au capitalisme.


« L'action ordinaire de Citicorp a perdu 90 p. 100 de sa valeur en 2008. Dans la dernière semaine de février, elle était cotée à Wall Street à 1,95 dollar !


« Ce processus n'est pas neutre, car il favorisera les oligopoles les plus importants et les mieux organisés qui déplaceront leurs rivaux des marchés. La "sélection darwinienne des plus aptes" fraiera la voie à de nouvelle fusions et alliances entre entreprises, lançant les plus faibles à la banqueroute.


« On constate un essor accéléré du chômage. Le nombre de chômeurs dans le monde (environ 190 millions en 2008) pourrait augmenter de 51 millions en 2009. Les travailleurs pauvres (ceux qui gagnent juste deux euros par jour) se monteront à 1,4 milliard, soit 45 p. 100 de la population active de la planète. Aux USA, la récession a déjà détruit 3 600 000 postes de travail. En Union européenne, les chômeurs sont 17 500 000, soit 1 600 000 de plus que voilà un an. On prévoit la perte de 3 500 000 emplois en 2009. Plusieurs États centraméricains, ainsi que le Mexique et le Pérou, seront durement touchés par la crise à cause de leurs liens étroits avec l'économie étasunienne.


« C'est une crise qui frappe tous les secteurs de l'économie : la banque, l'industrie, les assurances, le bâtiment, etc., et fait métastase à l'ensemble du système capitaliste international. « Des décisions prises dans les centres mondiaux et touchant les filiales de la périphérie engendrent des licenciements massifs, des ruptures de paiements, des chutes de la demande d'intrants, etc. Les USA ont décidé d'appuyer les Big Three (Chrysler, Ford, General Motors) de Detroit, mais uniquement pour qu'elles sauvent les usines du pays. La France et la Suède ont annoncé qu'elles conditionneront les aides à leurs industries automobiles : ne pourront en bénéficier que les usines situées dans le pays même. La ministre française de l'Economie, Christine Lagarde, a déclaré que le protectionnisme pouvait être "un mal nécessaire en temps de crise". Le ministre espagnol de l'Industrie, Miguel Sebastián, pousse à "consommer des produits espagnols". » J'ajoute pour ma part que Barack Obama promotionne le "Buy American !".


« On peut citer d'autres sources de propagation de la crise vers la périphérie : la chute des cours des produits de base qu'exportent les pays latino-américains et caribéens, avec ses séquelles récessives et la montée du chômage. "Les envois d'argent des émigrés latino-américains et caribéens dans les pays développés à leurs familles diminuent brutalement. (Dans certains cas, les envois de fonds familiaux constituent la plus importante source de revenus des pays, au point de dépasser les recettes d'exportations.)


« Le retour des émigrés dépriment encore plus le marché du travail. « Tout ceci se conjugue à une profonde crise énergétique qui exige le remplacement du modèle actuel basé sur une utilisation irrationnelle et prédatrice des combustibles fossiles.


« Cette crise coïncide avec la prise de conscience croissante de la portée catastrophique des changements climatiques.


« Ajoutez-y la crise alimentaire, aggravée par la prétention du capitalisme de maintenir son modèle de consommation irrationnel et de reconvertir des terres aptes à la production d'aliments en terres destinées à la production d'agrocarburants.


« Obama a reconnu que nous n'avions pas encore touché le fond, et Michael Klare a écrit voilà quelques jours : "Si la catastrophe économique actuelle se transforme en ce que le président Obama a qualifié de "décennie perdue", le résultat pourrait en être un panorama mondial gros de convulsions provoquées par l'économie". « En 1929, le chômage avait atteint 25 p. 100 aux USA, tandis que les cours des produits agricoles et des matières premières dégringolaient. Dix ans après, malgré les politiques radicales mises en œuvre par Franklin D. Roosevelt (le New Deal), le chômage restait très élevé (17 p. 100) et l'économie ne parvenait pas à sortir de la dépression. Seule la Deuxième Guerre mondiale avait mis fin à cette étape. Pourquoi devrait-elle être plus brève aujourd'hui ? La dépression de 1873-1896 n'a-t-elle pas duré vingt-trois ans !
« Compte tenu de ces antécédents, pourquoi sortirions-nous de la crise actuelle en quelques mois, comme le pronostiquent des publicitaires et "gourous" de Wall Street ?


« On ne sortira pas de cette crise par une ou deux réunions de G-20 ou du G-7. Si l'on veut une preuve de l'incapacité radicale du système à régler la crise, il suffit de voir la réponse des principales bourses de valeurs du monde à chaque annonce ou à chaque sanction d'une loi portant approbation d'un nouveau sauvetage : la réponse des "marchés" est immanquablement négative.


« Selon George Soros, "l'économie réelle subira les effets secondaires qui prennent maintenant toujours plus de poids. Puisque, dans de telles circonstances, le consommateur étasunien ne peut plus servir de locomotive de l'économie mondiale, l'administration étasunienne doit stimuler la demande. Et comme nous faisons face aux problèmes menaçants du réchauffement de la planète et de notre dépendance énergétique, la prochaine administration devrait lancer un plan visant à encourager les économies d'énergie, à développer des sources d'énergies alternatives et à mettre en place des infrastructures écologiques."


« Une longue période de tiraillements et de négociations s'ouvre pour définir de quelle façon on sortira de la crise, quels en seront les bénéficiaires et quels seront ceux qui en feront les frais.
« Les accords de Bretton Woods, conçus dans le cadre de l'étape keynésienne du capitalisme, ont coïncidé avec la stabilisation d'un nouveau modèle d'hégémonie bourgeoise dont la toile de fond nouvelle et inattendue, conséquence de la guerre et de la lutte antifasciste, a été le renforcement du poids des syndicats ouvriers, des partis de gauche et des capacités de régulation et d'intervention des États.


« L'URSS n'existe plus, dont la simple présence, doublée de la peur de l'Occident de voir son exemple y irradier, faisait pencher la balance en cas de négociations en faveur de la gauche, des secteurs populaires, des syndicats, etc.


« La Chine joue de nos jours un rôle incomparablement plus important dans l'économie mondiale, mais sans atteindre un poids similaire dans l'arène politique mondiale. Malgré sa faiblesse économique, l'URSS était en revanche une formidable puissance militaire et politique. La Chine est une puissance économique, mais sa présence militaire et politique dans les affaires mondiales est faible, bien qu'elle soit en train d'entreprendre une réaffirmation très précautionneuse et graduelle dans la politique mondiale.


« La Chine peut finir par jouer un rôle positif pour la stratégie de recomposition des pays de la périphérie. Beijing est en train de réorienter graduellement ses énormes énergies nationales vers le marché intérieur. Pour de multiples raisons qu'il serait impossible de discuter ici, son économie doit obligatoirement croître de 8 p. 100 par an, en réponse soit aux stimulants des marchés mondiaux soit à ceux qui découlent de son marché interne immense mais encore partiellement exploité. Si ce virage se confirme, on peut prédire que la Chine continuera d'avoir besoin de nombreux produits originaires des pays du Tiers-monde, comme le pétrole, le nickel, le cuivre, l'aluminium, l'acier, le soja et d'autres matières premières et denrées alimentaires. « Lors de la Grande Dépression des années 30, l'URSS était en revanche très faiblement insérée dans les marchés mondiaux. La Chine est dans une situation différente : elle pourra continuer de jouer un rôle très important et, tout comme la Russie et l'Inde (bien que dans un moindre mesure), acheter à l'extérieur les matières premières et les aliments dont elle a besoin, contrairement à l'URSS durant la Grande Dépression.


« Dans les années 30, la "solution" à la crise avait été le protectionnisme et la guerre mondiale. De nos jours, le protectionnisme se heurtera à de nombreux obstacles du fait de l'interpénétration des grands oligopoles nationaux dans les différents espaces du capitalisme mondial. Compte tenu de l'existence d'une bourgeoisie mondiale, ancrée dans de gigantesques compagnies qui, malgré leur base nationale, opèrent dans une foule de pays, l'option protectionniste dans le monde développé sera peu efficace en ce qui concerne le commerce Nord/Nord, et les politiques tendront - du moins pour l'instant et non sans des tensions - à respecter les paramètres établis par l'OMC. L'atout du protectionnisme apparaît largement plus probable quand on le jouera, comme cela se fera sûrement, contre le Sud dans son ensemble. Il est pratiquement impossible que des "bourgeoisies nationales" du monde développé prêtes à lutter entre elles pour la domination des marchés déclenchent une guerre mondiale, parce que ce genre de bourgeoisie a été écarté par l'ascension et la consolidation d'une bourgeoise impériale qui se réunit périodiquement à Davos et pour laquelle le choix d'un affrontement militaire constituerait une idiotie monumentale. Ce qui ne veut pas dire que cette bourgeoisie mondiale n'appuierait pas, comme elle l'a fait jusqu'alors pour les équipées militaires des États-Unis en Iraq et en Afghanistan, de nombreuses opérations militaires à la périphérie du système, nécessaires à la préservation de la rentabilité du complexe militaro-industriel étasunien et, indirectement, à celle des grands oligopoles des autres pays.


« La situation actuelle n'est pas celle des années 30. Lénine disait que "le capitalisme ne chute que si une force sociale le fait chuter". Cette force sociale n'existe pas de nos jours dans les sociétés du capitalisme de la métropole, dont les États-Unis. « Auparavant, les USA, le Royaume-Uni, la France et le Japon vidaient leur querelle pour l'hégémonie impériale sur le terrain militaire.


« De nos jours, l'hégémonie et la domination sont clairement aux mains des USA, le seul garant du système capitalisme à l'échelle mondiale. Si les USA chutaient, il en résulterait un effet domino qui entrainerait l'effondrement de presque tous les capitalismes métropolitains, sans parler des conséquences pour la périphérie du système. Au cas où Washington serait menacé par une insurrection populaire, tous courraient à son secours parce que les USA sont le soutien ultime du système et le seul qui peut, le cas échéant, secourir les autres.


« Les USA sont un acteur irremplaçable et le centre incontesté du système impérialiste mondial : ils disposent à eux seuls dans environ cent vingt pays de plus de sept cents missions et bases militaires qui constituent la réserve finale du système. Si les autres options échouaient, la force apparaîtrait dans toute sa splendeur. Seuls les USA sont en mesure de déployer leurs troupes et leur panoplie de guerre pour maintenir l'ordre à l'échelle planétaire. Ils sont, comme le disait Samuel Huntington, "le sheriff solitaire".


« Cet "étayage" du centre impérialiste bénéficie de la collaboration hors de pair des autres alliés impériaux ou des concurrents sur le terrain économique, voire de la plupart des pays du Tiers-monde qui accumulent leurs réserves en dollars des Etats-Unis. Ni la Chine, ni le Japon, ni la Corée ni la Russie, pour ne parler que des principaux détenteurs de dollars sur la planète, ne peuvent liquider leurs stocks dans cette monnaie parce que ce serait un mouvement suicidaire. Bien entendu, c'est là encore quelque chose à considérer avec beaucoup de prudence.


« Le comportement des marchés et des épargnants du monde entier renforce la position des USA : la crise s'aggrave, les sauvetages s'avèrent insuffisants, le Dow Hones de Wall Street chute en dessous du plancher psychologique des 7 000 points - soit moins que la cotisation de 1997 ! - et les gens cherchent pourtant refuge dans le dollar, tandis que les parités de l'euro et de l'or chutent ! « Zbigniev Brzezinski a déclaré: "Je suis inquiet parce que nous allons avoir des millions et des millions de chômeurs, et que des tas de gens sont vraiment dans une très mauvaise situation. Et cette situation se maintiendra pour un temps avant que les choses ne s'améliorent éventuellement."


« Nous sommes en présence d'une crise qui est bien plus qu'une crise économique ou financière. « Il s'agit d'une crise intégrale d'un modèle de civilisation insoutenable des points de vue économique et politique sans recourir une fois de plus à la violence contre les peuples ; tout aussi insoutenable du point de vue écologique, parce qu'il détruit, parfois d'une manière irréversible, l'environnement ; et tout aussi insoutenable sur le terrain social parce qu'il dégrade la condition humaine jusqu'à des limites inimaginables et détruit la trame même de la vie sociale. « La réponse à cette crise ne peut donc être seulement économique ou financière. Les classes dominantes feront exactement ça : utiliser un vaste arsenal de ressources publiques pour socialiser les pertes et renflouer les gros oligopoles. Accrochées à la défense de leurs intérêts les plus immédiats, elles ne sont même pas capables d'envisager une stratégie plus intégrale. »


« La crise n'a pas touché le fond », dit Atilio. « Nous nous trouvons devant une crise générale du capitalisme »... aucune n'a été pire. Celle qui a duré de 1873 à 1896, soit vingt-trois ans, a été nommée la Grande Dépression. L'autre crise très grave a été celle de 1929, qui a duré, elle aussi, au moins vingt ans. La crise actuelle est « intégrale, de civilisation, multidimensionnelle ». Et d'ajouter : « Il s'agit d'une crise qui dépasse de loin les domaines financier et bancaire et qui touche l'économie réelle dans tous ses volets. »

Quiconque glisse ce résumé dans sa poche, le lit de temps à autre ou l'apprend par cœur comme une petite bible sera mieux informé de ce qu'il se passe dans le monde que 99 p. 100 de la population dans un monde matraqué par des centaines de publicités et saturé de milliers d'heures d'infos, de romans et de films de fiction vrais ou faux.

Fidel Castro Ruz 8 mars 2009 11 h 16"

(la traduction est de JF Bonaldi)

Le Parti de la Gauche Européenne a peur des peuples!

Auteur de l'article: PCF de Vénissieux


Mais qu’est cette "gauche" qu’on nous promet dans le "front de gauche", le "parti de gauche", le "parti de gauche européen" ?

Allons-voir ce qu’elle dit là ou elle s’exprime sans contrainte, dans les textes du PGE auquel adhère la direction du PCF.

Les choses sont claires. Alors que jamais l’affrontement entre capital et travail n’a été aussi violent et aiguisé qu’aujourd’hui, la déclaration politique du PGE nous dit

« La “vieille” contradiction facilement comprise entre le Capital et le Travail est balayée par de nouvelles aspirations et contradictions entre les sexes, les générations, les cultures, les groupes ethniques et surtout par une conscience nouvelle de l’interrelation entre l’humanité et l’environnement »

Bien sûr, si l’histoire n’est plus celle des luttes de classe, les peuples n’ont pas besoin de souveraineté populaire ! Pire, les peuples sont suspects de "populisme".

C’est ainsi que le PGE analyse les tensions de plus en plus grande entre les peuples qui disent NON et l’Union Européenne qui impose toujours plus ses directives

« Les choix néolibéraux définis par Maastricht ont provoqué une érosion des conditions matérielles de vie de larges secteurs de la population, conduisant à une crise de rejet de l’intégration Européenne. Cette crise est due à la non-viabilité d’un modèle économique, écologique, patriarcal et social qui produit des inégalités intolérables, un désastre environnemental, la précarité au travail et dans la vie. Elle n’est pas en mesure de dénouer les nœuds politiques qui se trouvent à la base de la crise de cohésion sociale et politique sur le Vieux Continent. Cela crée un vide politique. Les vieux pouvoirs politiques ne peuvent résoudre ces problèmes parce qu’ils continuent à mettre en pratique les politiques de Maastricht. Cela est en train de créer un vide politique. Ce vide et l’absence de perspectives de changement pourrait engendrer la victoire de projets néo-populistes basés sur un mélange d’éléments xénophobes et racistes avec le néo-libéralisme. »

Résumons-nous

« Le processus de l’intégration Européenne devient plus lent et plus contradictoire. La crise de légitimité des politiques met en danger le processus d’intégration Européenne ».

L’Union Européenne a trouvé son fidèle soutien... le PGE combattra tout ce qui met en danger l’intégration européenne. Il a bien mérité de sa forte subvention !