24 juin 2009

Plateforme commune solidaritéS-Parti du Travail/ liste n°4

Un travail décent pour toutes et tous:
Salaire minimum légal permettant de vivre décemment, mesures contre les licenciements dont l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices, réduction importante du temps de travail avec maintien des salaires pour favoriser la qualité de vie, lutte contre les horaires de travail atypiques contre le travail sur appel et la flexibilisation-précarisation des conditions de travail, égalité salariale hommes-femmes: à travail égal - salaire égal, reconnaissance du travail éducatif et ménager, renforcement et extension des conventions collectives à toutes les branches et professions, respect et renforcement des droits et libertés syndicales sur les lieux de travail.
Un bouclier social:
Revenu minimum d’insertion, défense des acquis sociaux et rétablissement des prestations sociales supprimées (SCARPA, abonnements TPG, etc.), maintien des prestations municipales aux bénéficiaires SPC-OCPA, unification des barèmes sociaux donnant droit aux prestations prenant en compte les charges réelles des citoyen-ne-s, amélioration des prestations de chômage avec un suivi et un soutien accru dans la recherche d’emploi, y compris pour les personnes en fin de formation, lutte pour des retraites permettant de vivre décemment aujourd’hui et demain avec une priorité au renforcement de l’AVS.
Défense des services publics:
Pour des prestations de qualité répondant aux besoins de la population. Développement du service sanitaire public (soins à domicile, transports sanitaires urgents, transports handicap, EMS...), contre le scandale des hausses de prime, pour une caisse maladie publique aux primes proportionnelles aux revenus. Une formation de qualité pour toutes et tous, pour la création de véritables emplois d’utilité publique sociale et écologique, maintien des offices postaux de proximité et d’autres services publics décentralisés, contre toute libéralisation-privatisation-marchandisation de nos services publics...
Pour plus de justice fiscale:
Suppression immédiate des forfaits fiscaux. Refus des cadeaux fiscaux à répétition aux privilégiés. Pour une fiscalité plus redistributive et plus équitable. Contre la politique des caisses vides. Contre la sous-enchère fiscale, contre le développement de la fiscalité indirecte et des taxes injustes. Pour la suppression du secret bancaire.
Mieux vivre ensemble dans un environnement sain:
Priorité au logement social de qualité et bon marché, développement des écoquartiers, lutte contre la spéculation foncière, pour une meilleure protection des locataires, pas d’expulsion sans relogement. Priorité à des transports publics de qualité accessibles pour tous et toutes, gratuits pour les jeunes et les retraités, intensification des mesures pour freiner la dégradation de notre environnement, pour un tournant énergétique radical basé sur les énergies renouvelables, les économies d’énergie et la lutte contre le nucléaire... Priorité à la mobilité douce et mesures d’aménagement contre les déplacements inutiles et contraints. Pour une meilleure habitabilité en Ville notamment par la diminution du bruit et une amélioration de la qualité de l’air (respect des normes).
Contre l’insécurité:
priorité et moyens accrus pour la prévention et refus du tout-répressif. Non au Taser! Création d’espaces autogérés par et pour les jeunes... Accès pour tous à des activités sportives non élitaires. Développement du budget culturel cantonal, soutien à la création indépendante et accès populaire garanti aux activités culturelles.
Extension des droits démocratiques et luttes contre les discriminations:
Droit de vote et d’éligibilité cantonal et communal pour tous les résidents. Développement d’une politique antiraciste, anti-xénophobe, antisexiste, anti-homophobe et contre toutes les discriminations. Mesures concrètes contre les violences faites aux femmes. Pour la parité hommes-femmes dans les instances élues. Renforcement des droits démocratiques notamment en matière de référendums et d’initiatives populaires, respect du droit de manifester et de toutes les libertés publiques (liberté d’expression, d’association, etc.)
Solidarité internationale et ouverture aux étrangers:
Défense d’un droit d’asile digne de ce nom dans le respect des droits humains. Régularisation de tous les résident-e-s sans-statut légal, ouverture et facilitation de l’intégration des étrangers-ères et refus des mesures policières contre la misère et la pauvreté. Refus des centres de rétention et de détention administrative. Développement de la solidarité nord-sud dans une politique de paix et de justice. Refus des dépenses militaires et de tous les engagements militaires à l’étranger, renforcement d’une véritable aide au développement.

05 juin 2009

L'attitude de la Corée du Nord est compréhensible



Article de: Jean-Jacques Candelier, député PCF



Votre député, favorable à la dénucléarisation mondiale, comprend cependant l'attitude de ce pays souverain et l'explique surtout par le dédain des grandes puissances et le non-respect de leurs engagements. Afin d'éviter une escalade de tensions dramatique, il interroge M. le Premier ministre pour réclamer, dans un esprit d'apaisement, l'installation rapide d'une ambassade de République populaire démocratique de Corée (RPDC) à Paris. Il ne s'agit en aucun cas d'apporter un soutien politique à la Corée du Nord mais de comprendre les raisons de son attitude afin d'éviter le pire.

Les grandes puissances rivalisent de virulence pour réprouver les opérations militaires et l’attitude de la République Populaire Démocratique de Corée (RPDC).
Ces grandes puissances omettent cependant de dire que la RPDC est favorable, depuis longtemps, à la dénucléarisation de la péninsule, ce qui impliquerait le démantèlement de la base militaire américaine en Corée du Sud, ainsi que des armements nucléaires mobiles transportés par la flotte et l’aviation américaine.

Elles oublient d’indiquer que la RPDC est favorable, depuis longtemps, à la transformation de l’Accord d’armistice de 1953 en un véritable Traité de paix, ce qui impliquerait une négociation directe RPDC-États-Unis.

Elles oublient, enfin, de rappeler à l’ordre le Japon, qui est en cours de remilitarisation, en dépit des obligations de sa propre Constitution.

Ce « deux poids, deux mesures » est tout bonnement insupportable. En réalité, la politique actuelle de la RPDC est une réaction naturelle suite au rejet de ses multiples propositions, que les grands médias occultent systématiquement.

Il faut aussi rappeler que, malgré les accords conclus sous la présidence Clinton, la RPDC n’a jamais obtenu, en échange de sa renonciation à l’arme nucléaire, les contreparties promises. Celles-ci concernent la livraison de réacteurs à eau légère, de pétrole et l’arrêt de l’embargo unilatéralement imposé. Ces contreparties étaient pourtant vitales pour le peuple coréen.

La France qui, à travers la future Loi de Programmation Militaire, entend axer notre stratégie de défense sur la dissuasion nucléaire, au détriment de la nécessaire lutte contre la prolifération nucléaire mondiale, devrait comprendre la position de l’État souverain nord-coréen. L’épisode sanglant de l’envahissement de l’Irak a d’ailleurs démontré, si besoin était, que le droit international va toujours dans le même sens, celui des puissants. Dans le rapport de forces actuel, c’est la RPDC qui est sous la menace internationale ; elle l’est d’ailleurs depuis sa naissance !

J’estime que le peuple coréen n’a que trop souffert de la guerre et des tentatives hégémoniques de l’étranger. La RPDC ne s’est pas mise au ban de la communauté internationale toute seule, par plaisir ! C’est pourquoi, en lieu et place de nouvelles sanctions néfastes et inefficaces, rétablir le dialogue et la confiance passe :

Par la fin de l’embargo américain, installé depuis plus de 50 ans maintenant,

Par l’ouverture de négociations avec les États-Unis,

Par l’arrêt des tentatives de dénigrement et de déstabilisation,

Par le respect de la souveraineté du peuple coréen, conformément à la Charte des Nations Unies, en vue de favoriser le rapprochement des deux Corées, ce qui serait source de détente et de développement partagé.

Alors que la France, mauvais élève de l’Union européenne, continue à se refuser de reconnaître officiellement jusqu’à l’existence même de ce pays, l’établissement d’une ambassade de RPDC à Paris serait un premier geste.

J’interroge immédiatement M. le Premier ministre en ce sens.

En savoir plus :

04 juin 2009

Lettre ouverte à ceux qui ne veulent pas de contre-réformes scolaires



« Le 17 mai les Genevois choisissent entre une école qui cadre (IN134) et une école qui soigne (Contre-projet) soutenue par la majorité des partis qui se sont entendus sur le plus petit dénominateur commun : ne pas changer grand-chose à la catastrophe actuelle du Cycle d'orientation ; faire semblant : comme il y a eu les fausses notes, cette fois-ci, il y a les fausses réformes. » (Jean-Romain). Le célèbre philosophe conservateur est sans doute beaucoup trop dur avec le Parti radical sur les listes duquel il sera probablement élu député cet automne. Car le Parti du Travail n’a pas trouvé le contre-projet si fondamentalement différent de l’initiative ; s’il n’est sans doute pas aussi rétrograde, il va pourtant dans le même sens d’une manière certes bien plus édulcoré. En effet le contre-projet et l’initiative ont en commun l’essentiel : la réintroduction des sections pour un durcissement de la sélection. Sans aucun doute le système actuel avec deux filières, soit des classes quasi-hétérogènes en A et des véritables classes ghettos en B est catastrophique car les élèves qui se retrouvent en B n’ont que des possibilités de formation ultérieure plus que réduites et se retrouvent souvent éjectés de toute formation et donc du marché de l’emploi et donc précarisés à vie. Mais le réseau REEL de même que le Grand Conseil n’ont rien trouvé de mieux pour résoudre ce problème que de rendre le système pire encore. Certes le contre-projet prévoit des mesures d’appui aux élèves en difficulté qui ont l’air intéressantes mais qui en fin de compte n’offrent strictement rien de nouveau par rapport à ce qui existe déjà, et s’il y des déficiences en la matière actuellement ce n’est pas faute de base légale mais faute de moyens.

L’initiative prévoyait quatre filières en septième et six en huitième et en neuvième, le contre-projet trois filières pour toutes les années ; la différence est seulement quantitative et non qualitative. Sans doute que l’initiative allait nettement plus loin que le contre-projet en matière de contre-réforme ; outre qu’en impliquant plus de filières elle est nettement plus anti-égalitaire, en plus elle prévoyait une sélection bien plus rigide que le contre-projet (selon les initiants, un changement de filière ne devrait pouvoir se faire qu’avec examens de promotion) et comme seule solution pour résoudre les problèmes sociaux et psychologiques des élèves le retour d’une note de comportement. Et régression plus grave encore, le réseau REEL souhaitait réduire le rôle de l’école obligatoire à l’acquisition de connaissances de base en Français, en mathématiques et en culture générale pour satisfaire aux exigences du marché de l’emploi. Or le Parti du Travail considère qu’il n’est pas acceptable de réduire les buts de l’éducation publique à former une force de travail docile pour le patronat. Actuellement le Cycle vise des objectifs bien plus ambitieux qui sont « développer l’ouverture d’esprit, la faculté de discernement, l’autonomie, la solidarité, toutes compétence qui contribuent à l’éducation citoyenne » ; « il assure un équilibre dans le développement des différentes aptitudes (intellectuelles, manuelles, physiques et artistiques) des adolescents, qui leur permet de trouver du sens de leur apprentissages et leur donne progressivement les éléments de choix de leur parcours de formation ». Bref actuellement le Cycle d’orientation vise à former des citoyens libres capables de prendre leur destin en main et dotés d’un esprit critique ; c’est une conquête fondamentale de la classe ouvrière et le Parti du Travail luttera résolument contre toutes les forces néoconservatrices qui veulent nous faire retourner au capitalisme sauvage du XIXe siècle.

De même que le Parti du Travail est opposé au retour des filières, car sélectionner les élèves dès l’âge de douze ans en fonction de leurs résultats en primaire et choisir ainsi leur orientation professionnelle future revient à sélectionner selon les revenus de leurs parents (car les parents aisés ont en moyenne plus de temps et plus de moyens pour suivre l’éducation de leurs enfants), les difficultés personnelles et familiales. Loin « d’orienter » les élèves selon leurs aspirations, une sélection par filières n’a d’autre conséquence que de renforcer des privilèges de classe. Un tel système contribue à renforcer l’idéologie de la concurrence et de la méritocratie, crée chez les élèves de la filière supérieure le sentiment d’appartenance à une élite dotée de privilèges légitimes, et chez ceux des filières inférieurs un sentiment d’échec à-priori qui se transforme trop souvent en échec réel plus tard. Et évidemment la transmission de toute valeur de solidarité devient alors illusoire.

Aussi le Parti du Travail ne peut que se réjouir du rejet d’une initiative rétrograde, mais la vraie bataille aura lieu cet automne lorsque le contre-projet accepté le 17 mai sera opposé à l’initiative 138, lancée par la coordination enseignement, que le Parti soutient car elle correspond à notre vision de l’éducation. En effet, cette initiative propose des classes entièrement hétérogènes et des moyens d’appui réellement nouveaux, à savoir une aide à la transition entre la primaire et le Cycle, ainsi qu’entre le Cycle et le post-obligatoire, de même que des possibilités réelles de transfert entre les filières du post-obligatoire, afin de remédier à la situation actuelle où beaucoup d’élèves sont interdits de redoublement ou de transfert et se retrouvent éjectés de quelque cursus de formation que ce soit et donc éjectés du marché du travail. Or les principaux dirigeants socialistes et verts ont déjà annoncé qu’ils recommanderaient désormais le rejet d’une initiative qu’ils ont contribué à lancer ; il y a même des velléités de pression des ces milieux sur les initiants pour qu’ils retirent leur initiative, afin d’épargner aux appareils rose-vert de trop montrer leur opportunisme avant les élections. Pourquoi ce soudain changement de cap ? C’est que les apparatchiks sociaux-démocrates et écolo auraient conclu des accords avec la droite au parlement pour la rédaction du contre-projet et auraient donc désormais des obligations envers leurs « partenaires de droite ». Nous ne pouvons que constater jusqu’où mène la collaboration de classe, les obligations de la « gauche parlementaire » envers les partis bourgeois les libérant de celles envers le peuple. Contrairement aux opportunistes rose-verts, le Parti du Travail continuera sa lutte pour une éducation au service des classes que le capital opprime et non à celui du patronat, une éducation qui forme des citoyens libres et non de simples facteurs de production.

Un jeune de 17 ans assassiné par la police à Bienne



Rouge
Vidéo envoyée par kropotskin
Chansons:
#1 17 ♪ La Jeune Garde
#2 Dominique Grange ♪ Les Nouveaux Partisans
http://www.dailymotion.com/kropotskin

Communiqué de jeunes solidaires

Hier soir à Bienne, un jeune de 17 ans est mort pércuté par en train en tentant d’échapper à la police. Nous avons écrit ce communiqué et allons le distribuer dans les bars, boîtes de nuit et salles de concert à bienne ce soir. nous appelons les gens à reproduire et distribuer ce texte.

AUJOURD’HUI LES FLICS NOUS COURRENT APRES. DEMAIN ILS NOUS TIRERONT DESSUS.

Vendredi soir à Bienne vers 3 heures du matin, un jeune de 17 ans (pour l’instant sans nom n’est pas connu) est mort, percuté par un train en tentant d’échapper à la police. Son crime ? Tirer une charette de bois qui semblait suspecte au regard des flics. La chasse aux jeunes est devenue monnaie courante, mais cette fois ça a tourné au drame. Dans sa volonté de mettre la jeunesse au pas, l’Etat a développé un arsenal de réglements et dispositions digne de „la lutte contre le terrorisme“. Interdictions de périmètre, interdictions de rassemblement, prisons pour mineurs, stages de rééducation et couvre-feu (Viège est la dernière commune à l’adopter). La jeunesse passe ses nuits à fuir les flics. Que le bois que transportait le jeune était volé (ce qui reste encore à prouver) n’est pas le problème. Le problème c’est que pour satisfaire la soif de sécurité alimenté par des politiciens et des medias hystériques, les flics coursent les jeunes jusqu’à risquer de les tuer. Que ce soit dans les banlieues françaises, dans les rues d’Athènes ou dans le métro d’Oakland, nous sommes tous et toutes concérnéEs.

Aujourd’hui ils nous courrent aprés. Demain ils nous tireront dessus.

Nous sommes tous et toutes Zyed Benna et Bouna Traoré Nous sommes tous et toutes Alexis Grigoropoulos Nous sommes tous et toutes Oscar Grant Nous sommes tous et toutes ce jeune de 17 ans Nous sommes tous les morts assassinés par l’Etat.

Montrons leur que nous les laissons pas tuer nos frères et soeurs en silence. Rassemblement demain dimanche à 18h00 devant la gare de ta ville. Nous transmettons nos condoléances aux proches de la victime Pas de justice, pas de paix !

Fais circuler l’info. Des jeunes solidaire

31 mai 2009