22 août 2010

Les aveux du traître Gorbatchev

Le traître, perdant le peu de dignité de secrétaire-général
qui lui reste, fait de la pub pour Louis Vuitton




Le journal Russie soviétique, revue théorique du Parti Communiste de la Fédération de Russie (KPRF) a dernièrement publié sur demande de ses lecteurs une déclaration faite par Mikhaïl Gorbatchev en 1999, où, à l'occasion d'un discours (publié par le journal USVIT ("Aube"), n° 24, 1999, Slovakie) il avoue avec cynisme sa trahison envers le peuple d'Union soviétique et le socialisme. Voici une traduction par mes soins de cette déclaration, indispensable pour lever toutes les illusions qui subsistent encore chez certains sur la Perestroïka et le rôle de Gorbatchev et de sa clique, que l'on imagine encore parfois à tort comme une tentative de "démocratisation du socialisme". Sur cette lecture erronée des événements s'appuient tous les révisionnistes pour fonder leur théorie pseudo-historique sur le "système soviétique totalitaire, sclérosé et irréformable", pour justifier leur rejet du socialisme réel et leur reniement opportuniste du marxisme-léninisme pour la social-démocratie, comme par exemple Lucien Sève:"dans ce drame final qu'il a si inventivement tenté de conjurer, Mikhaïl Gorbatchev aura joué le rôle ingrat entre tous du médecin appelé trop tard à prendre en charge un patient déjà perdu, mais que certains membres dans la famille n'en rendront pas moins à jamais responsable du décès" (Lucien Scève, Commencer par les fins, La nouvelle question du communisme, Paris, La Dispute, 1999) . Or cette récente déclaration de Gorbatchev montre la Péréstroïka pour ce qu'elle fut: loin d'être une tentative de sauvetage du socialisme en URSS, elle fut au contraire une entreprise de trahison et de destruction du socialisme et de l'Union soviétique, qui n'était de loin pas moribonde, par Gorbatchev et sa clique de traîtres. Evidemment ses excuses comme quoi ce serait Eltsine et pas lui, lui qui pourtant a ouvert la route à Eltsine, le responsable de la destruction de l'URSS, se passent de commentaires. Par contre, lorsque Gorbatchev se fait le chantre anticommunisme de l'impérialisme étatsunien contre la République Populaire de Chine, cela invite à se poser des questions et à jeter un autre regard sur ce grand pays que celui de la presse bourgeoise...Un jour, Gorbatchev remplacera Judas comme symbole de la trahison au superlatif!

"Le but de toute ma vie fut la destruction du communisme, insupportable dictature sur les hommes. Je fus entièrement soutenu par ma femme, qui en comprit la nécessité encore avant moi. C'est exactement dans ce but que j'ai utilisé ma position dans le Parti et dans le pays. C'est exactement dans ce but que ma femme m'a toujours poussé à occuper une position de plus en plus élevée dans le pays.

Quand j'ai personnellement connu l'Ouest, j'ai compris que je ne pouvais reculer devant le but fixé (Gorbatchev avoue à mots à peine voilés qu'il a agi au service de l'impérialisme, ndt). Et pour l'atteindre je devais remplacer toute la direction du PCUS et de l'URSS, ainsi que la direction de tous les pays socialistes (le rôle de Gorbatchev dans la liquidation des démocraties populaires d'Europe de l'Est fut bien de leur destruction active, et en aucun cas de leur rendre leur souveraineté nationale comme le prétend la propagande bourgeoise, ndt). Mon idéal en ce temps était la voie des pays sociaux-démocrates. L'économie planifiée ne permettait pas de réaliser le potentiel que possédaient les peuples du camps socialiste. Seule un passage à l'économie de marché pouvait donner à nos pays la possibilité de se développer de manière dynamique (elle est belle la réalisation aujourd'hui, entre la désindustrialisation et le chômage de masse, ndt). J'ai réussi à trouver des complices pour la réalisation de ces objectifs. Parmi eux occupent une place spéciale Alexandre Nikolaïevitch Iakovlev et Edouard Amvrossievitch Chevardnadze, dont les mérites dans notre entreprise commune sont tout simplement inestimables.

Le monde sans le communisme aura l'air meilleur. Après l'an 2000 commencera une époque de paix et d'abondance commune (mais bien sûr...ndt). Mais dans le monde subsiste encore une force qui bloquera notre mouvement vers la paix et la création. Je veux parler de la Chine (ce seraient pas les USA et l'UE l'obstacle à la paix des fois...ndt).

J'ai visité la Chine pendant les grandes manifestations étudiantes, lorsqu'il semblait que le communisme tomberait en Chine. J'avais l'intention de parler devant les manifestants sur cette énorme place, leur exprimer ma sympathie et mon soutient, et les convaincre de la nécessité de poursuivre leur combat, pour que la perestroïka commence dans leur pays (voilà qui sans peut-être justifier, du moins explique la répression ordonnée par Deng Xiaoping, ndt). La direction chinoise n'a pas soutenu le mouvement, a cruellement réprimé la manifesation...et a commi une immense erreur. Si la fin du communisme avait alors eu lieu en Chine, il serait plus facile pour le monde d'avancer sur la voie de la justice et de l'entente (cette leçon du docteur Gorby invite à jeter un autre oeil sur la Chine d'aujourd'hui, ndt).

J'avais l'intention de conserver l'URSS dans ses frontières d'alors, mais sous un nouveau nom, reflétant les modification démocratiques ayant eu lieu. Je n'ai pas pu le faire: Eltsine recherchait ardemment le pouvoir sans se représenter ce que c'est qu'un Etat démocratique. C'est lui et lui seul qui détruisit l'URSS (mais oui, c'est toujours de la faute aux autres...ndt), ce qui amena le chaos politique et toutes les difficultés qui suivirent, que vivent aujourd'hui toutes les ex républiques soviétiques (et qui en aucun cas ne sont dues à la liquidation du socialisme...ndt). La Russie ne peut pas être une grande puissance sans l'Ukraine, le Kazakhstan, les républiques du Caucase. Mais elles ont déjà pris leur propre chemin, et leur réunion mécanique n'aurait aucun sens, puisqu'elle déboucherait sur un chaos constitutionnel. Les Etats indépendants ne peuvent s'unir que sur la base d'une idée commune, de l'économie de marché, de la démocratie, des droits égaux pour tous les peuples (bla bla bla...ndt).

Lorsque Eltsine détruisit l'URSS, j'ai quitté le Kremlin, et certains journalistes ont fait la supposition que j'aurais alors pleuré. Mais je n'ai pas pleuré puisque j'en ai fini avec le communisme en Europe. Mais il faut finir avec lui aussi en Asie, puisqu'il est le principal obstacle sur la route de l'humanité vers la réalisation de la paix et de la concorde universelle.

La destruction de l'URSS n'apporte aucun profit aux USA (faut arrêter de se foutre de la gueule du monde des fois...ndt). Ils n'ont plus au monde de partenaire à leur mesure, que pourrait seulement être une URSS démocratique (et pour conserver l'acronyme "CCCP", on pourrait le comprendre comme Union de Républiques Souveraines Libres (Soyouz Svobodnykh Souverennykh Respoublik en Russe, ndt)). Mais je n'ai pas réussi à faire cela. Etant donnée l'absence de partenaire égal pour les Etats-Unis, naturellement nait la tentation de s'attribuer le rôle de l'unique leader mondial, qui ne prends pas en compte l'intérêt des autres (et surtout des petits Etats). Cette erreur est source de maints dangers pour les Etats-Unis eux-mêmes, comme pour le monde entier. Le chemin pour les peuples vers la liberté véritable et long et difficile, mais il sera forcément victorieux. Mais pour cela le monde entier doit se libérer du communisme"


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