04 mars 2014

Face à Olivier Jornot et au tout répressif, votez pour Pierre Bayenet au poste de procureur général !



Le 13 avril prochain, le peuple genevois sera appelé aux urnes pour élire son procureur général. L’Entente, l’extrême-droite, les appareils du PS et des Verts auraient voulu une élection tacite avec pour seul candidat le procureur général sortant, l’ancien président du Parti libéral qui fut autrefois porte-parole de Vigilance (mouvement populiste de droite semblable au MCG et qui eut du succès dans les années 80 avant de disparaître), Olivier Jornot.

Puisqu’il n’était pas décemment possible de laisser un boulevard à Jornot, la coalition Ensemble à Gauche a décidé de présenter la candidature de l’avocat Pierre Bayenet au poste de procureur général, provoquant ainsi une élection ouverte. Outre le fait qu’il soit un représentant de la droite la plus réactionnaire – il est notamment l’auteur de la loi rétrograde et démagogique qui criminalise la mendicité, et de la loi contre les manifestations à peu près digne d’une dictature, ce qui incline à penser qu’il a gardé les mêmes idées que du temps où il était à Vigilance – Olivier Jornot incarne, en collaboration avec le conseiller d’Etat Pierre Maudet, le tout répressif, une politique de criminalisation de la misère et de la répression aveugle et indiscriminée, profondément hostile aux classes populaires de ce canton.

La politique pénale genevoise est en effet la plus répressive du pays. En 2012, selon l’Office fédérale de la statistique, les peines privatives de liberté représentaient 11,6% des peines prononcées. La même année, à Genève, les peines de prison représentaient 27,1% des peines prononcées. Ce délire répressif, l’abus de la détention préventive et des peines de courte durée, conduit au bourrage de la prison de Champ-Dollon, et à la détention dans des conditions inhumaines : promiscuité, 4m2 par détenu, enfermés dans 23 heures par jour, parfois obligé de dormir sur un matelas à même le sol, impossibilité de garantir un accès correct au téléphone, à la visite des proches, au travail ou à un suivi social utile. Ces conditions de détentions font de la prison de Champ-Dollon la poudrière qu’elle est et sont cause des violences que l’on a vues récemment.  Par la désocialisation qu’elles engendrent, elles contribuent à la récidive. En outre, 15% des personnes qui y sont incarcérées le sont simplement, suite à une directive de Jornot, parce qu’il s’agit de migrants en situation irrégulière, qui par ailleurs n’ont pas commis le moindre crime et n’ont donc rien à faire en prison.

Pierre Bayenet – qui a lutté en tant qu’avocat pour les droits des requérants d’asile, contre les violences policières, et qui a notamment obtenu la liberté de manifester devant l’ambassade américaine contre la guerre en Irak ainsi que l’invalidation de la dissolution de l’association Rhino – s’engage dans la course pour le poste de procureur général pour mener une politique pénale plus humaine, qui recoure moins à la détention préventive (notamment qui ne le fait pas lorsque le prévenu ne présente aucun danger pour la société), qui n’utilise pas systématiquement la prison, mais fasse plus appel aux Travaux d’intérêt général et à l’amende, et surtout qui propose systématiquement un suivi social et une formation qualifiante aux détenus afin de mettre l’accent sur la réinsertion, ce qui devrait permettre de diminuer la récidive.


Le 13 avril, le peuple a le choix : une politique de répression systématique et indiscriminée, ou une politique plus intelligente, plus juste et plus humaine. Le Parti du Travail lui a choisi et appelle à voter pour Pierre Bayenet.

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