09 juillet 2015

8ème Fête des peuples sans frontières : préserver notre héritage révolutionnaire pour construire l’avenir !



Cette année, c’est déjà la 8ème édition de la Fête des peuples sans frontières qu’organise le Parti du Travail, du vendredi 3 au samedi 5 juillet, dans le préau de l’école du Mail, une édition placée sous le triple signe de l’héritage, de l’internationalisme et de l’avenir, et du lien indissoluble qui les unit. Car si nous oublions, si nous négligeons notre héritage, notre héritage de pensée et de luttes que nos prédécesseurs nous ont légués, si nous nous limitons à l’ici et au maintenant le plus étroit, ou bien si nous cédons à l’utopie illusoire de tout réinventer en faisant table rase du passé, l’on se condamne au mieux à réinventer l’eau tiède, et au pire à tourner en rond ou bien à céder à toutes les modes, de ne produire qu’une nouveauté purement marketing. Or il en faut bien plus pour tenir tête à l’ennemi de classe et à son écrasante hégémonie idéologique. Ainsi que le disait Thomas Sankara, « En ces temps de tempête, nous ne pouvons pas laisser à nos seuls ennemis d’hier et d’aujourd’hui le monopole de la pensée et de la créativité ».

Et cette pensée et cette créativité, on ne peut pas les avoir si on ne se fonde pas aussi sur une connaissance approfondie de notre propre héritage, qu’il ne s’agit certes pas de simplement conserver, à la façon d’un antiquaire, ou en révérer une image figée – ce serait là le trahir – mais dont il convient de tirer l’inspiration et les enseignements utiles pour les luttes à venir. C’est aussi cela le but de la Fête des peuples.

Cette année, il sera même doublement atteint, puisque nous aurons deux thèmes principaux, avec les deux invités d’honneur que cela implique, ce qui n’était pas tout à fait prévu au départ – mais peu importe, les choses se passent rarement exactement telles qu’on les prévoit. Deux thèmes donc, qui évoquent le tout début, un peu avant même, de la grande vague révolutionnaire qui commence avec la Révolution d’octobre, et sa toute fin, dans les années 80, peu avant la tragique liquidation du socialisme dans la plupart des pays qui l’avaient édifié, en passant par son sommet le plus glorieux, la Grande Victoire de 1945. 

Le tout début donc, il y cent ans, en 1915, en pleine Première Guerre mondiale, les socialistes qui refusaient cette boucherie impérialistes et la trahison de leurs chefs qui avaient conclu les Unions sacrées avec la bourgeoisie, se réunissaient dans le village de Zimmerwald, dans le canton de Berne, pour une conférence internationale à ce sujet et qui allait signer le début d’une nécessaire rupture de tous les militants restés fidèles à leurs principes avec une Deuxième internationale définitivement et totalement faillie, et jeter les bases de ce qui serait le Komintern, le début aussi de notre propre histoire. En 1945 bien sûr, le drapeau rouge était hissé sur le Reichstag, signifiant la défaite totale de la barbarie nazie et le triomphe de l’URSS qui avait supporté le plus gros de l’effort de guerre pour vaincre les hordes hitlériennes, et ouvrit ainsi une étape glorieuse de luttes de libération nationale et pour le socialisme. De 1983 à 1987 enfin, une des révolutions les plus tardives du XXème siècle, celle qui eut lieu au Burkina Faso sous l’impulsion de Thomas Sankara, remporta des succès remarquables, mais fut assassinée, de même que son leader, par les agents de l’impérialisme. Une révolution tardive certes, mais en tout cas pas la dernière, car contrairement à ce que la propagande bourgeoise peut prétendre, la lutte des peuples pour le socialisme n’a jamais cessé et ne cessera jamais, jusqu’à la victoire finale.

Pour en parler, comme invités d’honneur, le Parti communiste de la Fédération de Russie, l’héritier le plus direct et le plus légitime du PCUS, du Parti de Lénine, dont même la trahison de Gorbatchev et de son équipe ne pourra jamais ternir la gloire éternelle, et le Centre Europe Tiers Monde, organisation anti-impérialiste qui a, parmi nombre de publications intéressantes, réédité des discours de révolutionnaires africains, y compris de Sankara. Sans oublier les nombreuses autres organisations qui apportent une contribution précieuse à notre fête.

Puisse la 8ème édition de la Fête des peuples être mémorable !


Alexander Eniline

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