15 novembre 2021

9 novembre 2021 : discours prononcé au nom du Parti du Travail



Commémorer le 9 novembre 1932, ce n’est pas seulement se rappeler du passé en tant que passé, mais en tant que leçon et avertissement pour le présent et l’avenir. En particulier, se rappeler de ce jour où l’armée tira sur la foule, faisant 13 morts, est important pour comprendre et combattre le danger du militarisme, arme entre les mains des puissances impérialistes pour opprimer les peuples à l’intérieur comme à l’extérieur de leurs frontières, et une menace pour l’existence même de l’humanité.

 

L’impérialisme n’a pas changé de nature, ni ne peut en changer. Il est par essence agressif, porté à l’usage de la force meurtrière pour imposer sa domination, déposséder les peuples de leurs ressources. Aujourd’hui, hélas, l’heure n’est pas à la détente, bien au contraire. La planète est ensanglantée par des guerres, souvent orchestrées à distance par les puissances impérialistes. La tendance est à la course aux armements – pour laquelle des ressources précieuses, que nous savons pourtant finies, sont gaspillées en quantités astronomiques – et à la militarisation.

 

Malgré la tragique débâcle de sa guerre en Afghanistan, l’OTAN demeure un bloc militaire agressif, qui s’arroge la prérogative, on ne sait trop de quelle droit, d’intervenir partout sur la planète. La puissance impérialiste sur le déclin que sont les USA est prête à tout pour maintenir son hégémonie. La stratégie agressive de l’impérialisme étatsunien de tension avec la République populaire de Chine et la Fédération de Russie, l’escalade verbale et les provocations, constitue une menace majeure pour la paix mondiale, et pourrait, dans le pire des scénarios, dégénérer en déflagration globale. Le blocus criminel des USA contre la République de Cuba, ses ingérences, ses guerres hybrides contre les peuples d’Amérique latine qui refusent de subir le joug de l’Empire doivent en particulier être dénoncés et combattus.

 

La situation ne s’est pas améliorée depuis que Joe Biden a remplacé Donald Trump. L’alliance militaire AUKUS entre les USA, le Royaume-Uni et l’Australie constitue un dangereux pas supplémentaire dans l’aggravation de la tension militaire dans le Pacifique. L’acquisition de sous-marins à propulsion nucléaire par l’Australie représente une escalade de plus dans la course aux armements, lourde de dangers.

 

Inutile de dire que l’impérialisme ne se préoccupe en réalité nullement de la démocratie et des droits humains. L’OTAN ne trouve rien à redire des crimes de guerre de l’un de ses membres, la Turquie d’Erdogan. Les USA n’ont aucun problème avec les régimes autoritaires « amis », sans parler de leurs propres – et innombrables – violations des droits humains. Ce n’est qu’une question d’intérêts des grands monopoles, de contrôle des ressources et de domination. Les puissances impérialistes n’ont également aucun respect, même minimal, des droits humains des personnes qui doivent fuir leur pays du fait de leurs guerre, et des ravages de leur domination. Des personnes avec qui nous devons également être solidaires. Dans l’immédiat, je vous appelle à signer le référendum contre le financement par la Suisse de Frontex, cette criminelle police européenne des étranges.

 

Nous devons exiger le respect du droit international, le respect des peuples pour le droit à disposer d’eux-mêmes, lutter pour un désarmement global. Aujourd’hui comme hier, la lutte pour la paix passe par la lutte contre l’impérialisme.

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