21 décembre 2014

XXIIème Congrès, un nouveau pas vers la reconstruction d’un Parti national fort


Le Bureau du XXIIème Congrès, de gauche à droite : Siro Torresan, Amanda Ioset, Jordan Willemin, Gavriel Pinson, Alexander Eniline, Daniel Egloff


Les 13 et 14 décembre 2014, le Parti Suisse du Travail s’est réuni à Lausanne pour son XXIIème Congrès ordinaire. Ce Congrès se place dans la continuité du travail de reconstruction d’un Parti Suisse du Travail réunifié et fort au niveau national à la suite des décisions prises par le XXIème Congrès qui s’était déroulé en 2013 à Genève, mais aussi dans la continuité des luttes et de la pensée politique du Parti Suisse du Travail depuis sa fondation en 1944, un Parti des travailleuses et des travailleurs de Suisse, un Parti s’appuyant sur le marxisme et l’héritage théorique et organisationnel du mouvement communiste international, un Parti cherchant à construire un large mouvement populaire pour le renversement de la domination capitaliste et la construction d’une société socialiste.

Un Congrès, c’est avant tout l’occasion de revenir sur le travail accompli depuis le Congrès précédent et d’en tirer un bilan. C’est ce qui fut fait dans le rapport du Comité directeur présenté par le président du PST, Gavriel Pinson. Le travail accompli par les instances sortantes fut important et en nette progression comparé aux années précédentes : fonctionnement plus efficace et plus productif des instances nationales, préparation d’une initiative populaire dont nous parlerons ci-dessous, organisation d’une très belle fête populaire pour les 70 ans du Parti au Locle. Ce bilan fut unanimement salué par les délégués présents.

A la suite de son ordre du jour, le Congrès traita principalement de deux objets d’une toute première importance. Le programme électoral pour les élections fédérales de 2015 tout d’abord. Le Congrès a adopté un programme de 11. Ce programme, qui fait aussi office de résolution politique du Congrès, commence par une analyse de la solution nationale et internationale : la démocratie formelle qui masque mal le pouvoir réel et sans partage de la grande bourgeoisie, les politiques conduites dans le seul intérêt des possédants et au détriment des classes populaires, la domination sans partage des monopoles sur l’économie suisse et mondiale, et le creusement des inégalités qui s’en suit, des ravages de la domination impérialiste sur les peuples et la nature, et le caractère impérialiste et antidémocratique de l’Union Européenne. Puis suit une définition du rôle du PST, de sa base idéologique marxiste, de sa lutte de classe pour les intérêts matériels et moraux des classes populaires de ce pays, pour la construction d’une société socialiste, puis communiste. Et enfin des propositions politiques applicables dès maintenant, avec pour perspective le socialisme.

En deuxième lieu, le Congrès a décidé du lancement d’une initiative populaire pour une fusion du deuxième pilier et de l’AVS, d’une intégration du deuxième pilier au premier, pour garantir à chacune et chacun une retraite de 4'000 francs par mois, selon un système par répartition intégral, à la fois simple, socialement juste et surtout sûr, et qui remplacerait avantageusement l’usine à gaz dispendieuse, aléatoire et inégalitaire qu’est le deuxième pilier. Dès l’adoption de l’initiative, plus aucun franc ne serait versé dans le cadre du deuxième pilier. Par contre, tous les droits acquis dans le cadre du système actuel seraient garantis : quiconque a déjà cotisé au deuxième pilier toucherait ce à quoi il a le droit. A travers cette proposition, le Parti vise à contrer le démantèlement scandaleux et anticonstitutionnel des retraites opéré par le conseiller fédéral « socialiste » Berset, mais aussi et surtout à mener à bien son projet d’instaurer enfin de véritables retraites populaires, qui assurent à toutes et tous (rappelons que tout le monde ne touche pas le deuxième pilier de nos jours) un niveau de vie digne une fois parvenus à l’âge de la retraite, ainsi que le voulait l’initiative déposée par le PST en 1972. La prochaine étape consiste dans une large consultation de tous les partenaires avec lesquelles nous pourrions collaborer pour le lancement en commun de cette initiative.

Enfin, le Congrès a réélu les instances nationales du PST. Le camarade Gavriel Pinson fut réélu à l’unanimité à la présidence du Parti. 

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