L’armée
bénéficie d’un droit de superficie sur le site des Vernets, qu’elle n’utilise
que modérément, jusqu’en 2040. Afin qu’elle quitte ce site bien situé au
centre-ville dès 2019 déjà, on nous propose d’accepter de payer immédiatement
plus de vingt millions pour la construction d’un nouveau site à Meyrin-Mategnin,
auxquels s’ajouteront bientôt encore 50 millions pour l’agrandissement des
sites militaires d’Epeisses et d’Aire-la-Ville. Le canton payerait ainsi près
de 75 millions pour la construction d’infrastructures militaires, sans aucune
raison, puisque celles-ci sont censées êtres financées par le budget de l’armée,
qui n’est pas vraiment à plaindre à ce niveau.
Les
partisans de ce projet affirment qu’on serait fous de s’opposer à la
construction de 1500 logements, dont 66% de LUP. Argument démagogique mais
persuasif. Regardons y de plus près. Outre les frais de déménagement de
l’armée, déjà conséquents, il faut compter ceux, très importants,
qu’occasionnera la décontamination du site des Vernets. Ces frais sont à la
charge des promoteurs, dont le cahier des charges « permet explicitement
le déplafonnement des loyers pour garantir l’équilibre financier du
projet ». 66 % de logements accessibles au grand nombre à ces
conditions ? C’est vraiment se moquer du monde !
Rappelons
tout de même que l’armée suisse a drastiquement réduit ses effectifs ces
dernières années, et qu’elle a quitté d’autres villes, comme Zürich, Berne,
Bâle et Bellinzone sans aucune contrepartie. Le maintien de l’armée à Genève ne
correspond à aucun impératif de défense nationale, et n’est que la lubie de
certains. Pour réprimer une éventuelle contestation ?
La
construction de logements sociaux et accessibles aux classes populaires est une
nécessité absolue. Nous luttons pour cela avec constance, contrairement aux
partis gouvernementaux. Mais pour cela, il faut une politique volontariste des
collectivités publiques, avec les dépenses que cela implique, pas
d’arrangements douteux avec les promoteurs, qui ne pensent qu’au profit, et
l’armée
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