13 février 2016

Oui à la suppression des allégements fiscaux pour les multinationales!

Le Parti socialiste genevois a déposé une initiative cantonale intitulée «  Pas de cadeaux aux multinationales : Initiative pour la suppression des allégements fiscaux » (premier objet cantonal). La majorité de droite du Grand Conseil a appelé à voter Non à cette initiative et lui a opposé une contreprojet (deuxième objet cantonal). Enfin, la question subsidiaire est appelée à départager l’initiative et le contreprojet au cas où les deux venaient à être acceptés par le peuple (3ème objet).

Le Parti du Travail soutient fermement cette initiative, car les allégements fiscaux pour les multinationales ne sont rien d’autres que de cadeaux scandaleux, délivrés dans l’opacité la plus totale, dont l’utilité économique est plus que sujette à caution (ces multinationales viennent avec leurs propres cadres et ne créent pratiquement pas d’emploi local, mais surtout de l’inflation au détriment des classes populaires du canton), qui sont à l’origine d’un manque à gagner important pour le canton et les communes, et qui constituent en outre une forme de concurrence déloyale à l’égard des entreprises locales, qui elles doivent payer au taux normal.

La majorité de droite du Grand conseil ne veut pas entendre parler de cette exigence de justice fiscale, et a préféré opposer à l’initiative un contreprojet visant à encadrer la pratique des allégements fiscaux aux entreprises en l’assortissant de toute une série de critères d’utilité publique. On aurait pu penser qu’il s’agit au moins d’un petit pas dans la bonne direction…si l’application de ces critères n’était pas à la seule discrétion du Conseil d’Etat, sans aucun recours ni contrôle possible. Circulez, il n’y a rien à voir ! C’est vraiment prendre les gens pour des imbéciles ! C’est pourquoi le Parti du Travail appelle à voter Non au contreprojet, qui n’est qu’une arnaque.


La propagande dominante nous dit qu’il n’y a pas d’alternative, que nous devons rester compétitifs pour rester prospères, et que ce n’est qu’en accordant sans cesses plus de privilèges aux plus riches et aux multinationales que ce but peut être atteint ? Et qu’en est-il du résultat pour les classes populaires de cette politique ? La transformation de Genève en un véritable « Monaco sur Léman » par sa classe dirigeante conduit à une société qui n’est hospitalière que pour une toute petite minorité de très riches, et qui laisse de plus en plus de gens sur le carreau. C’est d’un autre modèle de développement économique que nous avons besoin. Ne cédons pas au chantage des maîtres du capital !

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