Le
Parti socialiste genevois a déposé une initiative cantonale intitulée «
Pas de cadeaux aux multinationales : Initiative pour la suppression des
allégements fiscaux » (premier objet cantonal). La majorité de droite du
Grand Conseil a appelé à voter Non à cette initiative et lui a opposé une
contreprojet (deuxième objet cantonal). Enfin, la question subsidiaire est
appelée à départager l’initiative et le contreprojet au cas où les deux
venaient à être acceptés par le peuple (3ème objet).
Le
Parti du Travail soutient fermement cette initiative, car les allégements
fiscaux pour les multinationales ne sont rien d’autres que de cadeaux
scandaleux, délivrés dans l’opacité la plus totale, dont l’utilité économique
est plus que sujette à caution (ces multinationales viennent avec leurs propres
cadres et ne créent pratiquement pas d’emploi local, mais surtout de
l’inflation au détriment des classes populaires du canton), qui sont à
l’origine d’un manque à gagner important pour le canton et les communes, et qui
constituent en outre une forme de concurrence déloyale à l’égard des entreprises
locales, qui elles doivent payer au taux normal.
La
majorité de droite du Grand conseil ne veut pas entendre parler de cette
exigence de justice fiscale, et a préféré opposer à l’initiative un
contreprojet visant à encadrer la pratique des allégements fiscaux aux
entreprises en l’assortissant de toute une série de critères d’utilité
publique. On aurait pu penser qu’il s’agit au moins d’un petit pas dans la
bonne direction…si l’application de ces critères n’était pas à la seule
discrétion du Conseil d’Etat, sans aucun recours ni contrôle possible.
Circulez, il n’y a rien à voir ! C’est vraiment prendre les gens pour des
imbéciles ! C’est pourquoi le Parti du Travail appelle à voter Non au
contreprojet, qui n’est qu’une arnaque.
La
propagande dominante nous dit qu’il n’y a pas d’alternative, que nous devons
rester compétitifs pour rester prospères, et que ce n’est qu’en accordant sans
cesses plus de privilèges aux plus riches et aux multinationales que ce but
peut être atteint ? Et qu’en est-il du résultat pour les classes
populaires de cette politique ? La transformation de Genève en un
véritable « Monaco sur Léman » par sa classe dirigeante conduit à une
société qui n’est hospitalière que pour une toute petite minorité de très
riches, et qui laisse de plus en plus de gens sur le carreau. C’est d’un autre
modèle de développement économique que nous avons besoin. Ne cédons pas au
chantage des maîtres du capital !
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