Le 4ème objet cantonal est sans doute passé à peu
près inaperçu, noyé qu’il est dans la masse des 11 autres. Il n’est pas dénué
de toute importance pour autant. L’actuelle constitution dit que la révision
des comptes annuels de l’Etat est assurée par un organe externe et indépendant
qui doit être désigné par le Grand Conseil, et qui peut être la Cour des
comptes, mais pas nécessairement. La modification soumise au vote attribuerait
de façaon obligatoire cette tâche à la Cour des comptes.
Le Parti du Travail soutient cette modification, puisque
selon nous la révision des comptes de l’Etat doit être la stricte prérogative
d’une structure publique et démocratique, autant qu’il est possible. Il est à
nos yeux hors de question qu’une entreprise privée, comme une fiduciaire, aille
s’ingérer dans l’exercice de la démocratie ni que l’argent de nos impôts serve
à payer un réviseur privé, quelles que soient les limites de la démocratie
bourgeoise par ailleurs. Nous estimons d’ailleurs que non seulement les
collectivités publiques ne devraient demander aucune expertise aux agences de
notations qui n’ont que trop démontré leur nocivité, mais que celles-ci
devraient être interdites.
Ce qui n’enlève rien aux réserves que nous pouvons avoir sur
la Cour de comptes telle qu’elle est, sur la complaisance dont elle fait
souvent preuve et sur la logique de chasse aux économies à laquelle elle
ressortit.
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