Votre excellence
l’ambassadeur, chères et chers camarades, chères et chers amis,
J’ai l’honneur d’ouvrir, au
nom du Parti du Travail, cette soirée d’hommage au commandante Hugo Chavez, qui a quitté ce monde voici 5 ans déjà. C’est
un honneur tout particulier pour nous que d’accueillir cet événement en nos
locaux, car, si l’homme qu’il était n’est plus, le symbole que représente le
commandante Chavez est plus vivant que jamais, et la révolution qu’il a incarné
a aujourd’hui une importance toute particulière pour nous, tant par ce qu’elle
signifie que par la solidarité internationaliste que notre devoir exige de
nous.
La Révolution bolivarienne
est la première grande révolution de l’ère néolibérale. Car elle vit le jour en
une sombre époque. C’était les années 90. Presque tout le camp socialiste avait
été balayé par la contre-révolution, et l’oligarchie au pouvoir dans les pays
impérialistes pensait pouvoir désormais régner sans partage et pour toujours.
Tous les compromis, toutes les précautions rhétoriques du temps de la Guerre
froide étaient désormais caduques. Plus arrogante que jamais, elle imposait au
monde la chape de plomb d’une idéologie mortifère, le néolibéralisme, qui
détruit toutes les solidarités, tous les droits sociaux, et jusqu’au lien
social lui-même, tout ça pour que les 1% puissent s’enrichir au-delà de toute
mesure, qu’importe le coût humain de cette domination. Ses théoriciens à la
mode proclamaient la « fin de l’histoire ».
C’est à ce moment que le
Venezuela, sous la présidence d’Hugo Chavez, prit ouvertement la voie de la
révolution et du socialisme, démentant par là tous les mensonges des maîtres du
monde. Non, il n’y a pas de fatalité, non, il n’est pas nécessaire de plier le
genou devant le néolibéralisme et le libre marché, non, l’histoire n’est pas
finie. Au Venezuela, le peuple leva à nouveau le drapeau rouge, celui du
socialisme. La Révolution bolivarienne tint bon contre vents et marées, contre
toutes les tentatives conjuguées de l’impérialisme et de la réaction interne de
l’abattre, accomplit des pas décisifs en direction du socialisme, et ouvrit la
voie à une vague progressiste en Amérique latine qui remit sérieusement en
cause la domination impérialiste sur le continent.
Comme l’avait dit Hugo
Chavez : « Les impérialistes voient des extrémistes partout. Ce n’est
pas que nous soyons des extrémistes. C’est que le monde se réveille. Il se
réveille partout. Et les gens se lèvent. »
C’est pour cela que tous les
réactionnaires de ce monde vouent une haine féroce à Hugo Chavez et à la
Révolution bolivarienne, tandis que son nom restera jamais un symbole d’espoir
immortel aux yeux de toutes celles et ceux qui luttent pour un autre monde.
Comme l’avait dit un autre géant de la Révolution, Fidel Castro :
« Si vous voulez savoir
qui était Chavez, regardez qui pleure sa disparition, et regardez ceux qui s’en
réjouissent, là vous aurez votre réponse »
Lorsque le commandante nous quitta, l’Impérialisme
étatsunien comme l’oligarchie vénézuélienne utilisèrent tous les moyens
possibles et imaginables pour tenter d’abattre la Révolution
bolivarienne : guerre économique, sanctions dans le but avoué de détruire
l’économie du Venezuela, sabotage à grande échelle, campagne de terreur de la
droite vénézuélienne que les médias des pays impérialistes présentent
hypocritement comme des « manifestations pacifiques », guerre
médiatique à large échelle, et jusqu’aux menaces permanentes d’agression
militaire. Et malgré cela, la Révolution bolivarienne, sous la présidence
désormais de Nicolas Maduro, put tenir bon pendant voici cinq ans déjà, déjouer
toutes les manœuvres hostiles – ce qui est en soi un exploit remarquable, peu
en auraient fait autant – trouver des solutions aux graves problèmes du moment,
et maintenir le cap du socialisme.
Face à son incapacité à
briser une révolution qui lui résiste, l’impérialisme a répandu par une grande
campagne de calomnie médiatique, digne véritablement de 1984 de Georges Orwell. Et ce sont ces gens, qui n’ont pas le
moindre scrupule à entretenir les meilleures relations du monde avec le roi
d’Arabie saoudite et nombre de dictateurs avérés, se permettent une campagne
monomaniaque contre un pays souverain qui organise régulièrement des élections
libres et régulières, où l’opposition se permet des choses qu’on n’imaginerait
même pas en rêve voir le Conseil fédéral tolérer dans notre pays, et où la
majorité des médias sont en mains privées !
Malheureusement, ce qui lui
manque totalement comme arguments ou simple véracité, cette campagne médiatique
le compense par son omniprésence et son caractère agressif, et parvient, hélas,
de ce fait à être particulièrement efficace. C’est d’autant plus de ce fait un
devoir pour nous que de dénoncer ces mensonges et de rétablir la vérité. Comme
l’avait dit Jean Jaurès :
« Le courage, c’est de
chercher la vérité et de la dire, c’est de ne pas subir la loi du mensonge
triomphant qui passe et de ne pas faire écho aux applaudissements imbéciles et
aux huées fanatiques »
Des révolutionnaires de
salon se permettent également de se distancer de la Révolution bolivarienne,
alors qu’elle a plus que jamais besoin de notre solidarité, sous le prétexte
qu’elle ne va pas assez vite, qu’elle ne correspond pas à leur modèle préconçu
où que tout n’y est pas comme il le faudrait. A l’évidence, il ne savent rien
de ce qu’est une révolution, qui n’est précisément pas un dîner de gala, qui
est toujours confronté aux pires difficultés, et qui doit toujours avancer par une
route étroite et sinueuse. Jaurès, lui, comprenait bien que la route serait
difficile, mais que ce n’est pas pour autant qu’elle n’en vaut pas la
peine :
« Même si les
socialistes éteignent un moment toutes les étoiles du ciel, je veux marcher
avec eux dans le chemin sombre qui mène à la justice, étincelle divine qui
suffira à rallumer tous les soleils dans toutes les hauteurs de l’espace »
Certes, la révolution est
loin d’être terminée au Venezuela, l’avenir n’est jamais tracé d’avance, et
rien n’est jamais acquis. Et c’est précisément pour cela qu’une position
internationaliste conséquente, que la mémoire d’Hugo Chavez exige une
solidarité sans faille avec la Révolution Bolivarienne, qui représente l’espoir
vivant d’un avenir pour lequel nous luttons. Comme l’avait dit Salvador
Allende :
« L’histoire est à
nous, ce sont les peuples qui la font »
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