Loin
de tous les bavardages lénifiants sur les classes moyennes, le capitalisme d’aujourd’hui
se caractérise par une explosion des inégalités sans aucun équivalent dans le
passé.
Les
chiffres livrés par le rapport Travailler
pour une minorité de l’ONG OXFAM sont à cet égard sans appel. Ainsi, les 85
personnes les plus fortunées du monde concentrent entre leurs mains autant de
richesses que 3,5 milliards de personnes, soit la moitié de la population
mondiale. Les 1% les plus riches possèdent 110 mille milliards de $, soit 65
fois plus que les 50% les plus pauvres. Le nombre de milliardaires a augmenté
de 15% durant l’année 2013, en pleine crise.
Et
pendant ce temps 22,4% de la population mondiale vit avec moins de 1,25 $ par
jour, 840 millions de personnes souffrent de la faim, 26'000 enfants de moins
de cinq ans meurent chaque jour de famine ou de maladie curable. En Suisse
aussi, selon une enquête de l’Office fédéral de la statistique, en 2011, 7,6% de la population, soit 580'000
personnes, vivaient en 2011 sous le seuil de pauvreté absolu, qui correspond à
2 200 francs pour une personne seule, et de 4 050 francs pour deux adultes et
deux enfants.
Car
les inégalités n’ont fait que croître ces dernières années, pour atteindre ce
paroxysme inimaginable qu’OXFAM aujourd’hui dénonce. Aux
Etats-unis, la part des 1 % les plus riches est passée de 7 % de la richesse
nationale en 1980 à 21 % aujourd'hui. Dans 24 des 26 pays étudiés, la part des
1 % les plus riches dans le revenu national a progressé. La
situation est particulièrement dramatique dans les pays où le socialisme fut
liquidé pour être remplacé par un capitalisme sauvage.
Ces
chiffres effarants sont le meilleur démenti que l’on puisse trouver à tous les
discours libéraux sur les prétendues vertus du libre-marché. La situation
d’aujourd’hui est exactement celle qu’en son temps décrivait
Lénine : « Partout, à chaque pas, on se heurte aux problèmes que
l’humanité serait à même de résoudre immédiatement.
Le capitalisme l’en empêche. Il a accumulé des masses de richesses, et il a
fait des hommes les esclaves de
cette richesse. Il a résolu les problèmes les plus difficiles en matière de
technique, et il a stoppé la réalisation de perfectionnements techniques en
raison de la misère et de l’ignorance de millions de personnes, en raison de
l’avarice stupide d’une poignée de millionnaires ». Le capitalisme reste
plus que jamais ce qu’il est et ce qu’il ne peut qu’être : un système qui
produit des richesses colossales mais aussi leur accaparement par une poignée
de possédants au prix de la misère du plus grand nombre.
Voilà
qui réfute définitivement tous ceux qui prétendent que la lutte des classes
n’existeraient plus. L’enjeu en 2014 est plus que jamais la lutte sans merci
entre le 1% d’oppresseurs contre les 99% que le capitalisme opprime.
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