Quelques
trois mois après son lancement, on peut affirmer sans hésitations que
l’initiative populaire du Parti du Travail pour le remboursement des soins
dentaires est d’ores et déjà un immense succès ! De fait, nous avons déjà franchi
la barre de 14'000 signatures récoltées (pour 10'330 valables, et quelques
15'000 nécessaires pour avoir la certitude d’en disposer). Il n’est pas inutile
de remarquer que parmi ces 14'000 signatures ne sont comptabilisées pour
l’essentiel que celles que nous avons récoltées avec nos propres forces, les
seules que nous ayons en notre possession pour l’instant, outre un apport
significatif dû à l’encartage dans le journal Espaces, pour lequel nous remercions l’AVIVO. Ce résultat ne serait
pas possible sans l’engagement remarquable de nombre de nos camarades. Il a
aussi pour mérite de montrer que, loin d’être « mort », le Parti du
Travail est plus que jamais là, fidèle à sa mission historique. Celles et ceux
qui tablaient sur notre « inéluctable effacement » en sont pour leurs
frais. De fait, le Parti du Travail serait tout à fait en mesure de faire
aboutir une initiative cantonale par ses seules forces. Nous n’en remercions
pas moins toutes les organisations qui contribueront à notre initiative par un
apport en signatures, aussi modeste dût-il être.
Mais
ce succès déjà obtenu traduit surtout la grande justesse de notre initiative et
le soutien que lui apportent spontanément les classes populaires de notre
canton.
Rappelons en effet que le fait que les soins dentaires ne soient pas
remboursés, ni pris en charge par l’assurance maladie, est un scandale que rien
ne justifie – les quelques arguties inventées par la droite et certains
représentants des dentistes pour justifier cet état de fait ne tiennent
absolument pas la route et ne méritent même pas d’être mentionnés –, et auquel
les gens ont raison de refuser de se résigner. Les soins dentaires représentent
de très loin la dépense en matière de santé la plus lourde à la charge des
ménages. Les tarifs étant prohibitifs, bien des gens sont contraints de
renoncer à se faire soigner les dents, parfois pendant des années, avec des
résultats désastreux en termes d’inégalités sociales et de santé. Pour remédier
à cette situation scandaleuse, le Parti du Travail propose la mise en place
d’une assurance sociale, financée par des cotisations paritaires, sur le modèle
de l’AVS, pour le remboursement des soins dentaires. Cette excellente idée,
lancée il y a quelques années pour la première fois par nos camarades du POP
vaudois, répond de façon tellement évidente à un réel besoin qu’elle a vite
essaimé dans plusieurs cantons : Vaud, Neuchâtel, Genève, Tessin,
Valais…La liste n’est certainement pas vouée à être close. Remarquons qu’au
Tessin et au Valais, c’est le Parti socialiste qui a repris notre texte
pratiquement mot pour mot, preuve de l’excellent travail de nos camarades
vaudois.
Le
travail de récolte de signatures d’ores et déjà accompli a permis de mettre en
évidence deux choses : premièrement, notre initiative est très bien reçue
de la population – il est rare qu’un texte soit aussi facile à faire signer –
et deuxièmement, elle fait émerger un clivage de classe net et spontané :
les gens issus des classes populaires et moyennes sont à très écrasante
majorité, d’après ce que nous pouvons en juger du moins, immédiatement en
faveur de notre initiative, alors que la rejettent tout aussi immédiatement une
grande partie de celles et ceux qui ont assez d’argent pour trouver les frais
dentaires négligeables, sans aucun argument, et avec une moue méprisante qui a
quelque chose de la morgue aristocratique de Marie-Antoinette. On se rappelle
le terme de « sans-dents » par lequel François Hollande aurait,
paraît-il, coutume de qualifier les pauvres…
Le
fait est que nos adversaires n’ont aucun argument recevable à opposer à notre
juste initiative que leur arrogance de classe et leur haine des assurances
sociales. Ils essayent bien de trouver quelques arguties minables, mais ne
peuvent pas trouver de justification au fait que les soins dentaires ne soient
pas remboursés alors que la plupart des soins le sont. Car en quoi les soins
dentaires seraient-ils différents, ou à part ? Le fait est qu’il n’y a pas
et ne peut pas y avoir de telle justification.
Notre combat pour le remboursement des soins dentaires est
incontestablement un combat juste, un combat qui répond à une authentique
exigence de justice sociale, et qui commence à prendre une ampleur nationale.
Continuez jusqu’au bout à signer et à faire signer l’initiative pour le
remboursement des soins dentaires !
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