L’année 2016 touche bientôt
à sa fin. D’ici moins d’un mois commencera l’année 2017, qui marquera les cent
ans de la Grande révolution socialiste d’octobre. Il semble que ce serait bien
le moment pour prendre le temps de se réunir afin de faire un bilan du passé et
de tracer des chemins pour l’avenir.
Justement, le Parti du
Travail genevois, section genevoise du Parti Suisse du Travail, s’est réuni en
Congrès cantonal ordinaire le samedi 19 novembre. Un Congrès, c’est l’instance
suprême du Parti et le moment le plus important et le plus solennel de sa vie
interne. C’est le moment pour faire le bilan du travail accompli en matière
politique et organisationnelle. C’est aussi le moment de discuter et d’analyser
ensemble les enjeux du présent afin de tracer la voie vers l’avenir. Un Congrès
c’est aussi pour un parti communiste l’occasion de renforcer ses liens
internationalistes avec d’autres partis communistes du monde dans une lutte
commune contre l’impérialisme et le capitalisme, et pour le socialisme. Cette
fois-ci, nous avons invité les organisations à l’étranger de partis communistes
d’autres pays présents à Genève à assister à notre Congrès, dans la mesure où
nous accordons beaucoup d’importance à l’internationalisme et à l’union
internationale des travailleurs dans leur lutte commune. Nos camarades des du
Parti communiste de Grèce (KKE), du Parti communiste portugais (PCP) et du
Parti de la reconstruction socialiste de Turquie (SYKP) nous ont honoré de leur
présence.
Le Congrès du 19 décembre
s’est penché sur le travail accompli depuis le précédent Congrès, voici il y a
deux ans, ce à travers les rapports statutaires, qui furent d’un haut niveau
politique et donnèrent lieu à une discussion constructive et intéressante. Le
Congrès a constaté que, même si les résultats sont toujours en-deçà des
espérances que l’on pouvait avoir, somme toute le bilan du travail réalisé
n’est pas mauvais et la reconstruction du Parti à plusieurs niveaux est bien
réelle, ce qui n’empêche pas qu’il y ait de notables perfectionnements à faire
dans différents aspects du travail du Parti.
Plus généralement, le
Congrès a constaté que, même si nous vivons des temps de réaction, nous devons
rester capables de voir dans les pires ténèbres l’étincelle de lumière qui
pourrait devenir incendie. De fait, à défaut de révolutions victorieuses, nous
pouvons constater l’impasse que représente un système capitaliste parvenu à un
stade totalement réactionnaire et parasitaire de son développement, la prise de
conscience diffuse qu’un tel système n’offre pas d’avenir et le mécontentement
populaire grandissant, même s’il se traduit provisoirement de façon aberrante
par le vote en faveur de démagogues de droite « antisystème »
(système dont ils sont partie intégrante). C’est aux communistes d’apporter la
seule alternative politique aux ténèbres existantes – le socialisme. A Genève
aussi, notre Parti demeure plus indispensable que jamais.
Le Congrès a bien sûr été
amené à aborder la question des élections cantonales de 2018 et a résolument
pris position en faveur d’une liste unitaire sous le label d’Ensemble à Gauche
et rassemblant toutes les forces politiques qui se positionnent résolument du
côté des classes populaires et pour le progrès social. Le Parti du Travail
entend néanmoins mener campagne, résolument pour l’union, mais sous son propre
drapeau et en mettant en avant ses propres idées, de façon combative et
résolument au service des aspirations populaires : contre la RIE III et
les politiques d’austérité, pour la justice sociale, pour la défense des
services publics.
Le Congrès a décidé d’ores
et déjà de combattre résolument le vol des rentes que constitue le Paquet
Berset, et de travailler à la préparation du lancement d’une initiative
populaire fédérale élaborée par le Parti Suisse du Travail, et dont le but est
de parvenir à un remplacement du système des trois pilier par un système de
répartition intégrale assurant à toutes et tous des retraites dignes de ce nom.
Le Parti du Travail regarde
l’avenir avec confiance, et est déterminé à faire en sorte que l’année 2017
marque un digne centenaire de la Grande révolution socialiste d’octobre.
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