Le Parti du Travail
genevois, section cantonale du Parti Suisse du Travail, présentera sa propre
liste, formée de six candidates et six candidats, au Conseil nation, ainsi qu’un
candidat au Conseil des Etats. Le Parti Suisse du Travail, Parti national
présent dans les trois régions linguistiques de notre pays, et disposant d’un
conseiller national sortant, Denis de la Reussille (dont nous avons
régulièrement fait part du travail parlementaire dans ces pages), présentera
également des listes dans les cantons de Vaud, Neuchâtel, Berne, Zürich et
Tessin.
Sous-apparentement ou pas ?
Une question que
pratiquement tout le monde se pose : notre liste sera-t-elle finalement
sous-apparentée, dans le cadre de la coalition Ensemble à Gauche, avec celles
déposées par solidaritéS et le DAL, permettant ainsi que les voix de ces
différentes listes s’additionnent, et maximisant ainsi les chances d’Ensemble à
Gauche d’obtenir un siège au Conseil national ? Cette question est
légitime et importante, et nous souhaiterions pouvoir y répondre par la
positive. Malheureusement, il nous est difficile de nous y engager, dans la
mesure où solidaritéS, par son attitude et ses méthodes, rend l’avenir d’Ensemble
à Gauche de plus en plus aléatoire.
De fait, solidaritéS bloquent le fonctionnement
d’Ensemble à Gauche depuis presque une année entière – depuis que quatre
conseillers municipaux anciennement membres de solidaritéS, soit Maria Pérez,
Tobia Schnebli, Ariane Arlotti et Morten Gisselbaek, aient rejoint les rangs de
notre Parti, après avoir en vain essayé et pas pu obtenir justice pour Maria
Pérez, qui avait subi des atteintes à sa personnalité, et même à sa santé,
inqualifiables lorsqu’elle était à solidaritéS. Depuis ce moment, il n’y a plus
eu aucune assemblée d’Ensemble à Gauche, du fait d’un véritable lock-out de la
part de solidaritéS (attitude très « unitaire » n’est-il pas
vrai ?), ce qui n’a pas empêché les mêmes dirigeants de solidaritéS de faire
et de dire tout ce qui leur chante au nom d’Ensemble à Gauche sans consulter
personne, comme si la coalition leur appartenait à eux et à eux seuls. Ils ont
prétexté de règles complètement inexistantes et tout droit sorties de leur
chapeau pour justifier leur lock-out et tenter de nous faire interdire aux
quatre camarades susmentionnés de se présenter à de nouvelles élections, ce
alors qu’ils n’ont cure des règles réellement existantes, spécifiées dans les
statuts d’Ensemble à Gauche, qu’eux-mêmes ont signés.
Depuis, la procédure de
conciliation au Tribunal des Prud’hommes entre Maria Pérez et solidaritéS, son
ancien employeur, a abouti, et s’est soldée par une indemnité de 8'000,- pour
tort moral et un communiqué de presse commun dans lequel solidaritéS reconnaît
notamment « avoir failli dans son devoir de protection de la personnalité
de Madame Maria Lou Perez et reconnaît avoir contribué, en ne prenant pas
toutes les mesures adéquates en temps opportun, à la violation de la
personnalité de son ancienne employée ». Le communiqué mentionne également
« des rapports asymétriques entre femmes et hommes au sein de
solidaritéS ».
Les dirigeants de
solidaritéS n’en semblent avoir toutefois tiré aucune leçon, et continuent à
répondre à nos courriers comme s’ils ne les comprenaient pas, avec une mauvaise
foi consternante, même par rapport à ce à quoi nous nous sommes habitués venant
de leur part. ils ont également déposé, sans nous consulter des listes
d’Ensemble à Gauche, ce qui constitue une usurpation grossière, que nous
aurions pleinement le droit, et pleinement raison, de contester en justice (ce
que nous souhaiterions pas faire, eu égard aux conséquences politiques d’un
recours à la justice bourgeoise en pareil cas). Alors, un sous-apparentement
reste encore à ce jour possible, mais la seule chose qui y fait obstacle, c’est
l’arrogance et la mauvaise foi sans bornes dont font preuve les dirigeants de
solidaritéS. Car si nous sommes fermement pour l’unité de la gauche radicale,
une telle unité ne peut exister que dans le respect mutuel de la souveraineté
et de l’égalité en droits entre partis, que dans les limites du respect d’un
certain nombre de règles communes. Elle ne peut en aucun cas consister en une
soumission sans conditions devant solidaritéS, et est absolument incompatible
avec les lubies hégémonistes de ses chefs.
Une campagne nationale
Conformément à la volonté du
Parti Suisse du Travail d’apparaître dans cette campagne électorale comme un
parti politique national, le seul parti de notre pays qui soit réellement
porteur d’une perspective d’un changement radical conforme aux aspirations des
classes populaires – volonté que nous partageons totalement – nous ferons
campagne sur la base du programme national du PST, adopté par une Conférence
nationale convoquée dans ce but, et du visuel national du PST. Vous trouverez
dans les pages qui suivent des extraits significatifs de notre programme, ainsi
que tous nos candidats. Parce que la Suisse, comme le monde, a plus que jamais
besoin d’un changement radical, et que le Parti Suisse du Travail est plus que
jamais indispensable pour porter cette perspective.
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