Il
y a 70 ans de cela, le samedi 14 et le dimanche 15 octobre 1944, à la Maison du
Peuple de Zürich, en présence 357 délégués représentant 12 partis cantonaux et
37 sections, le Parti Suisse du Travail (PST) se réunissait pour son Ier
Congrès, son Congrès de fondation. Depuis ce temps, le Parti a traversé bien
des tempêtes durant son histoire glorieuse, et les bourgeois ont maintes fois
prédit sa mort imminente. Des opportunistes et des carriéristes dans ses
propres rangs ont aussi plusieurs fois tenté de le liquider de l’intérieur. Et
pourtant, malgré toutes les vicissitudes de l’histoire, malgré tous les coups
portés de l’extérieur et parfois de l’intérieur, le Parti Suisse du Travail est
toujours là aujourd’hui, 70 ans plus tard, plus vivant que jamais, debout, et
résolument tourné vers l’avenir. Et pour célébrer le fait de toujours être là,
les accomplissements passés, mais aussi les luttes futures, le PST organisait
les 29 et 30 août passés une grande et belle fête populaire au Locle, ville où
le Parti occupe deux sièges sur cinq à l’exécutif communal, ainsi qu’a un
groupe important au délibératif.
Alors
que même les grands partis n’organisent généralement que des fêtes internes, où
quelques militants se retrouvent entre eux coupés du reste de la population
entre les quatre murs d’une obscure salle communale, le Parti Suisse du Travail
a fêté ses 70 ans à travers une grande fête publique, populaire et gratuite sur
la place du marché au Locle, avec outre le stand du Parti, de la Jeunesse
communiste et de journaux du Parti, des stands des associations Suisse-Cuba,
Suisse-Vietnam, Suisse-Palestine, du Front Polisario, de la Centrale sanitaire
suisse et de la librairie Basta !, une buvette bien sûr, ainsi que de la
nourriture sur des stands portugais, colombiens et kurdes. Au programme des
discussions fraternelles entre camarades de différentes sections, des
allocutions officielles, des concerts donnés par Jam Bonalos, Rakachan, Les
petits chanteurs à la gueule de bois, Darly Maia Trio, Aureliano Marin et le
groupe bien connu I Skarbonari, ainsi que deux très intéressants débats
publics : un sur le soi-disant modèle helvétique de prospérité, avec pour
intervenants Pierluigi Fedele, membre du POP jurassien et du comité directeur
d’Unia, Denis de la Reussille, maire de la ville du Locle, et Rolf Zbinden,
conseiller municipal PdA en ville de Berne, et un débat sur la crise au sein de
l’Union européenne et sur le futur du continent, avec Bert de Belder, membre du
Conseil National, responsable du Département des Relations internationales du
Parti du Travail de Belgique (PTB), Günter Pohl, responsable relations
internationales du Deutsche Kommunistische Partei (DKP), Nils Andersson,
fondateur de la maison d'édition suisse La Cité, actuellement analyste
politique chez ATTAC et Gavriel Pinson, président du Parti Suisse du Travail.
Ces deux débats ont largement donné l’occasion aux militants présents
d’exprimer leurs avis et d’échanger sur les principaux défis et luttes que nos
devons mener aujourd’hui dans le cadre suisse et européen. L’ambiance fut
excellente et fraternelle, et pour une fois durant cet été pourri nous avons eu la chance d’avoir du
beau temps et des températures relativement douces. Ce fut une belle fête, et
une belle démonstration de la force politique réelle que représente encore,
quoi que certain en disent, le Parti Suisse du Travail.
Que
le Parti ait aujourd’hui pu réaliser une si belle fête pour ses 70 ans n’est
pas un hasard, ni une simple survivance par inertie d’un passé révolu, comme se
plaisent à s’illusionner nos ennemis. Si le Parti est toujours là, c’est que
son existence et la lutte qu’il mène sont aujourd’hui plus nécessaires que
jamais. Héritier authentique du mouvement ouvrier, socialiste et communiste
suisse depuis ses débuts, dépositaire de tout le riche héritage théorique et
pratique du mouvement communiste international, membre à part entière et
reconnu du mouvement communiste international, le Parti Suisse du Travail est
la seule force politique de notre pays à défendre réellement les intérêts et
aspirations légitimes des classe populaires, la seule force politique à porter
véritablement la nécessaire alternative à l’oppression capitaliste, le socialisme.
Pratiquement toutes les conquêtes sociales qui existent dans notre pays (AVS,
congés payés, assurance maternité, et bien d’autres) sont issus des luttes du
Parti, même si d’autres prétendent s’en attribuer la paternité. Et demain, seul
le Parti Suisse du Travail peut mener jusqu’au bout la lutte pour le
renversement de la domination bourgeoise et du capitalisme, pour la
construction d’une société socialiste. Cela n’est pas prêt à changer, ni dans
les 70 prochaines années, ni jamais.
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