L’année 2017 vient donc de
commencer. L’année 2016 avait nettement été une année marquée par la réaction
et les mauvaises nouvelles pour le camp progressiste : poursuite de la
crise du capitalisme et des guerres impérialistes, élection de Donald Trump à
la présidence des USA, difficultés nouvelles et aggravées pour les processus
révolutionnaires en Amérique Latine, décès de Fidel Castro, le dernier grand
révolutionnaire du XXème siècle qui était encore parmi nous,
résultats plus que décevants des votations populaires en Suisse…1916 fut aussi
une bien sombre année, illuminée seulement par les brasiers de la Première
Guerre mondiale, quand les flammes des bombes jetaient un éclairage sinistre
sur des carnages sans nom. Pourtant, c’est de ces ténèbres les plus absolues
qu’allait jaillir une lumière éclatante. En février 1917, une révolution
démocratique bourgeoise renversait la monarchie pluriséculaire des tsars. Et le
7 novembre (ou 25 octobre selon l’ancien calendrier), le nouveau régime
bourgeois, « démocratique », mais tout aussi réactionnaire que
l’ancien, était balayé à son tour par une révolution prolétarienne, dirigée par
le Parti bolchevik sous la conduite de Lénine. C’était la première révolution
socialiste victorieuse de l’histoire, le début d’une ère nouvelle. Les
nombreuses péripéties et méandres des décennies qui suivirent, la
contre-révolution qui s’imposa finalement en 1991, n’enlèvent rien à la
grandeur de ce que fut la Grande révolution socialiste d’octobre, ni aux
réalisations incontestables du socialisme.
C’est ce glorieux centenaire
que nous allons célébrer cette année. Le meilleur hommage que nous pourrions
rendre à la Révolution d’octobre serait de suivre ses pas, de nous engager à
notre tour dans la voie de la rupture avec l’oppression capitaliste, en
marchant vers l’avenir, vers une société nouvelle, socialiste. 2017
pourrait-elle être une année qui apportera un véritable changement ? Ce
que nous en avons vu jusque là – entre l’inauguration de Donald Trump et le
spectacle pitoyable des primaires du P“S“ français – ne va pas vraiment dans ce
sens. Et pourtant, il ne faut en aucun cas désespérer. Ne serait-ce que parce
que les idées communistes n’ont jamais été aussi nécessaires. Une récente étude
de l’ONG Oxfam – étude tellement sérieuse et incontestable que même la RTS, par
exemple, a relayé l’information – révèle qu’en ce début d’année 2017 les
inégalités abyssales qui caractérisent notre monde capitaliste décadent se sont
encore creusées au-delà du concevable. Ainsi, les 8 personnes les plus riches
du monde (OUI, seulement 8 !)
possèdent autant que les quelques 3,5 milliards des habitants les plus pauvres
de notre planète. Qu’un vieux film soviétique de science-fiction par exemple
eût pris de tels chiffres pour scénario, la presse bourgeoise se serait
empressée de le qualifier de « grotesque ». Mais aujourd’hui la
réalité dépasse la science-fiction…N’oublions pas que dans le même temps des
centaines de millions de personnes meurent de faim.
Un tel monde, qui confine à
l’absurde, devient proprement intolérable et a besoin d’urgence d’un changement
radical. Ainsi que l’avait dit Lénine : « Partout, à chaque pas, on
se heurte aux problèmes que l'humanité serait à même de résoudre immédiatement.
Le capitalisme l'en empêche. Il a accumulé des masses de richesses, et il a
fait des hommes les esclaves de cette richesse. Il a résolu les
problèmes les plus difficiles en matière de technique, et il a stoppé la
réalisation de perfectionnements techniques en raison de la misère et de
l'ignorance de millions d'habitants, en raison de l'avarice stupide d'une
poignée de millionnaires ». Plus que jamais, le socialisme est non seulement
possible, mais absolument nécessaire, ne serait-ce que pour assurer la survie
de notre espèce que l’avarice stupide des maîtres du capital conduit à une
extinction prochaine en rendant à terme notre planète pour nous inhabitable au
nom du profit immédiat. Les positions climato-sceptiques du nouveau
gouvernement étatsunien ont pour le moins le mérite de rappeler l’ampleur du
problème, et la totale inaptitude de la bourgeoisie d’y faire face.
Soyons donc fiers
de lever haut l’étendard rouge qui flotta sur la Révolution d’octobre, car il
représente l’espoir et la seule voie vers un avenir meilleur, célébrons
dignement le centenaire de la Grande révolution, et un jour notre lutte portera
elle aussi ses fruits, et l’aube d’une ère nouvelle, celle du socialisme,
brillera aussi sur la Suisse.
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