Le Parti du Travail appelle clairement et sans
réserves à voter Oui à la loi fédérale sur l’énergie, mise en votations le 21
mai prochain. Cela dans la mesure où il s’agit d’un pas dans la bonne
direction. En effet, l’objectif de la nouvelle loi est que d’ici 2050 la
totalité de la consommation énergétique de la Suisse soit couverte par des
énergies renouvelables. Pour atteindre cet objectif, trois axes sont prévus.
Premièrement, l’augmentation de l’efficacité énergétique (mesures
d’assainissement des bâtiments, réduction des émissions de CO2 sur les voitures
importées, remplacement des technologies obsolètes dans l’industrie, réduction
de la consommation électrique des appareils). Deuxièmement, le développement
des énergies renouvelables (encouragements financiers à la commercialisation,
aux investissements et moyens attribués à la rétribution à prix coûtant pour
les énergies renouvelables ; amélioration des condition-cadres juridiques
avec des objectifs de réduction du CO2). Troisièmement, une sortie à terme du
nucléaire (interdiction de construire de nouvelles centrales, arrêt progressif
des 5 centrales existantes).
Il s’agit d’un objectif à la fois réaliste et
nécessaire. Réaliste, car les énergies renouvelables sont désormais devenues,
avec le développement scientifique et technologique, tout aussi efficaces,
voire plus, que les énergies fossiles et le nucléaire. Nécessaire, car il est plus
qu’urgent de sortir du modèle actuel du tout aux énergies fossiles, polluant,
dévastateur pour l’environnement. Il est vital d’en changer du tout au tout, si
on veut que simplement notre espèce continue à exister et que notre planète
reste pour nous vivable. Nécessaire, car il est plus que temps de sortir du
nucléaire. La campagne des opposants (UDC, certains PLR) est absolument
mensongère et grotesque, et trahit leur absolue cécité politique. Même Donald
Trump n’aurait pu faire aussi caricatural.
S’il s’agit d’un pas dans la bonne direction,
c’est pourtant un petit pas, malgré l’objectif ambitieux affiché. Un pas
absolument insuffisant. Car la nouvelle loi ne prévoit pas de véritables
investissements des collectivités publiques, et compte sur des mécanismes de
marché pour atteindre ses objectifs. Selon nous, entre l’environnement et le
capitalisme, la majorité des chambres fédérales choisit le capitalisme, et lui
seul. Car il n’y a pas, et il ne peut pas y avoir de capitalisme vert. Mu par
sa seule exigence d’accumulation, le capitalisme est toujours et nécessairement
destructeur de l’environnement. Ainsi que Marx l’avait écrit : « la production capitaliste ne
développe la technique et la combinaison du procès de production sociale qu’en
ruinant dans le même
temps les sources vives de toute richesse : la terre et le
travailleur ». Pour atteindre un modèle économique réellement soutenable
sur le long terme, il est en vérité nécessaire de rompre avec le capitalisme.
Seule une société socialiste pourra être véritablement « verte ».
Mais tout pas dans la bonne
direction, fût-il limité, mérite d’être soutenu.
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