Malgré toutes les voix qui
prédisaient la disparition soi-disant inéluctable d’Ensemble à Gauche du Grand
Conseil, et espéraient sans doute que la répétition de leurs prophéties aurait
un effet performatif, malgré ceux qui ont tout fait pour rendre ces pseudo-prédictions
réalité, notre coalition ne remporte pas moins plus de 7,8% des voix (ce qui
est certes moins d’un point au-dessus du quorum, mais tout de même un score
relativement bon, la barre du quorum étant placée particulièrement haut) lors
des élections cantonales du 15 avril dernier, et conservera une représentation
de 9 députés. Le Parti du Travail peut tout particulièrement féliciter son
élue, Salika
Wenger, 3ème mieux élue sur la liste, et qui continuera à
représenter notre Parti durant la législature qui commence.
Ce score constitue une
véritable victoire, étant données les circonstances : malgré la
pseudo-division d’Ensemble à Gauche, avec les quelques individus à la tête de
feue la Liste pour Genève, qui n’ont pour le moins pas épargné leur peine pour
tenter de nous nuire par toutes les manières possibles, manières aussi
détestables que pathétiques, auxquels certains médias ont accordé pendant
quelque temps une place inversement proportionnelle à leur importance réelle
(le peuple souverain s’étant depuis chargé de révéler on ne peut plus
clairement le néant de leur représentativité réelle) ; malgré la présence
de La Liste femmes et de la liste Egalité et équité, qui ont dû engranger des
voix principalement à gauche ; malgré toutes les spéculations plus ou
moins malveillantes sur nos chances réelles ou supposées de ne peut-être pas
atteindre le quorum, et qui ont sans doute poussé quelques électeurs à voter
« utile » (PS ou Verts), Ensemble à Gauche franchit néanmoins la
barre fatidique du quorum, avec certes un score un peu plus bas qu’il y a
quatre ans et demi (8,7%), mais qui aurait sans doute été plus proche des 10%
sans tous les facteurs défavorables susmentionnés. Celles et ceux qui
espéraient nous voir disparaître en sont pour leurs frais : nous sommes
toujours là, plus déterminés que jamais.
Ce succès n’est pas l’effet
du hasard. Il marque avant tout la reconnaissance du bon travail de notre
groupe parlementaire, et au-delà du combat sans failles des organisations
composant Ensemble à Gauche – dont le Parti du Travail – contre l’offensive
néolibérale et réactionnaire de la droite, en faveur et aux côtés des classes
populaires, pour le progrès social et démocratique. D’ailleurs, le vainqueur
principal de ce 15 avril est bien la gauche, l’Alternative : le Parti
Socialiste progresse en effet (de 15 à 17 sièges), et les Verts opèrent une
spectaculaire remontée (de 10 à 15 sièges). Nous aurions bien sûr préféré que
cette progression profite directement à Ensemble à Gauche, mais nous ne pouvons
que nous réjouir du succès de nos alliés. L’Alternative en sort
considérablement renforcée, augurant un rapport de forces plus favorable au
Grand Conseil, sur lequel nous ne manquerons pas de nous appuyer pour tenter
d’imposer une autre politique, plus favorable aux classes populaires qu’à
l’infime minorité de millionnaires, qui seuls comptent aux yeux du PLR.
De l’autre côté de
l’hémicycle, le PLR certes non seulement reste le premier parti du canton, mais
progresse même (retrouvant surtout son niveau d’avant la fusion entre radicaux
et libéraux) ; le PDC progressant légèrement aussi. Mais cette progression
de l’Entente s’est faite principalement au détriment de l’UDC (qui franchit à
peine le quorum) et du MCG (qui perd presque la moitié de ses sièges). Il
s’agit, au fond, d’une configuration plus favorable que celle de la dernière
législature. Reste le fait que le MCG demeure en position de faire et défaire
les majorités parlementaires. Nous verrons quel comportement adoptera ce parti
– dirigé par des politiciens bourgeois, mais ayant une base populaire, trompée
par les slogans démagogiques de ses dirigeants – désormais que l’affaire du GeM
est définitivement réglée (ce qui est d’ailleurs un des points les plus
réjouissants du scrutin du 15 avril : il y a quand même une certaine
justice en ce bas monde, l’argent
n’achète pas tout).
Nous ne pourrions clore ce
bilan des élections cantonales du 15 avril dernier sans rendre l’hommage qui
lui est dû à Christian Grobet, qui quitte définitivement le Grand Conseil après
y avoir siégé plusieurs dizaines d’années : ancien conseiller municipal,
député et conseiller d’Etat, homme de gauche et compagnon de lutte précieux,
auquel les classes populaires de ce canton, tout particulièrement les
locataires, doivent tant. Christian arrête certes la politique
parlementaire ; nous nous ne l’oublierons pas pour autant, ni toutes les
luttes que nous avons menées en commun.
Mais ces élections ne sont pas tout à fait
finies : reste le deuxième tour de l’élection au Conseil d’Etat. Le Parti
du Travail vous recommande résolument de cocher les noms de Jocelyne Haller,
Anne Emery-Torracinta, Antonio Hodgers et Thierry Apothéloz, pour avoir une
chance d’avoir un Conseil d’Etat moins à droite et menant une politique plus
favorable aux classes populaires de ce canton.
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