Le 20 octobre prochain, le
peuple suisse est appelé à renouveler les deux chambres de l’Assemblée
fédérale. Pour le citoyen qui se demande à qui confier son suffrage la première
chose à faire est de se pencher sur le bilan de l’Assemblée fédérale sortante,
dominée par l’UDC et le PLR. Vaut-il la peine de reconduire cette
majorité ? Oui, si l’on apprécie le démantèlement social, les baisses d’impôts dont profitent
uniquement les plus riches et les grandes entreprises, la complaisance envers
les caisses maladie et leurs abus flagrants, la xénophobie institutionnalisée
et l’acharnement envers les demandeurs d’asile, l’inaction à l’heure de
l’urgence climatique pour ne pas froisser les intérêts d’une petite minorité
privilégiée… Non, si on n’approuve pas ce bilan, si on veut que les choses
changent. Vaudrait-il plutôt voter pour le PS ? Pour les Verts ? Oui,
si on estime acceptables les « compromis » avec la droite comme
la RFFA et PV 2020. Oui, si on pense que de changements graduels, sans rupture
suffiront. Mais de tels changements pourront-ils suffire ? Les rapports du
GIEC sont formels. Il nous reste peu d’années pour agir afin que simplement
notre planète reste habitable pour nous. Les experts du GIEC eux-mêmes, qui ne
sont pas des militants communistes, disent que pour cela il faut un changement
de système. Quant à nous, nous estimons que pour réellement changer de système
il faut rompre avec le système capitaliste. Une rupture pour laquelle aucun
autre parti politique suisse ne s’engage clairement. C’est un changement
radical que nous proposons, mais il est indispensable. Du reste, le maintien
d’un système qui concentre la moitié de la richesse mondiale en une poignée de
mains, pendant que 800 millions de personnes souffrent toujours de la faim n’a
rien de souhaitable. C’est pour porter cette perspective d’un changement
radical que le Parti Suisse du Travail présente des listes dans plusieurs
cantons, dont celui de Genève.
Pour qu’aucune voix ne soit
perdue, le Parti du Travail a accepté de signer un accord de sous-apparentement
avec les quatre listes déposées par solidaritéS et le DAL, bien que ce dépôt
non-concerté avec la composante d’Ensemble à Gauche que nous sommes ait
constitué un coup de force en violation flagrante des statuts d’Ensemble à
Gauche, et que les différends que nous avons avec solidaritéS soient loin
d’être réglés. C’est pourquoi nos listes portent l’appellation « Ensemble
à Gauche – Parti du Travail ». Parce que nous restons convaincus que cette
coalition reste indispensable. Et parce que de cette façon les voix allant à
chacune des cinq listes au Conseil national d’Ensemble à Gauche s’additionnent,
ce qui rend tout à fait réaliste l’atteinte par celle d’entre elles qui ferait
le meilleur score d’un siège sous la coupole. Le vote Ensemble à Gauche est de
ce fait un vote utile, un vote utile contre les politiques réactionnaires de la
droite, pour porter les luttes sociales à Berne, pour le progrès social. Le
vote pour la liste du Parti du Travail est également un vote utile, utile pour
soutenir le Parti historique des travailleurs de notre pays, qui n’a jamais
dévié de ses principes, un vote utile pour un vrai changement et pas seulement
des demi-mesures, un vote utile aussi parce qu’il n’est pas acquis d’avance
laquelle des listes d’Ensemble à Gauche fera le meilleur score.
Cette union n’empêche
pourtant pas que nous ferons campagne sous notre propre bannière, et avec notre
propre programme, puisque notre Parti, le Parti Suisse du Travail, est le seul
parti de notre pays a avoir toujours été fidèle à sa vocation de parti des
travailleurs et des classes populaires, à ses principes de progrès social et
d’internationalisme, à la perspective du socialisme, qui représente le seul et
véritable changement radical, signifiant la rupture avec système capitaliste.
Pour que le changement radical dont les classes
populaires de notre pays ont tant besoin devienne réalité, nous vous appelons à
voter pour les listes « Ensemble à Gauche – Parti du Travail », liste
n° 28 au Conseil national, et liste n° 10 au Conseil des Etats.
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