Le 25 juin 2013, une majorité du Conseil municipal de la Ville de Genève
(du PS à l’UDC) votait la privatisation du téléréseau genevois 022 Télégenève /
Naxoo, par la vente de toutes les actions de la société, jusque-là en main
publique, à UPC Cablecom, filiale de la multinationale Liberty Global, basée à
Denver aux USA. Face à cet inadmissible bradage d’une entreprise
publique, un référendum a été lancé par les syndicats du canton et par Ensemble
à Gauche, coalition dont le Parti du Travail fait partie. Le référendum ayant
abouti, les électeurs de la Ville de Genève sont appelés à se prononcer sur la
privatisation de Naxoo.
Le Parti du Travail appelle à refuser cette scandaleuse
privatisation d’un bien public, qui, comme toute privatisation, ne sert qu’à
enrichir encore plus le capital, au détriment de l’intérêt commun. La
distribution d’internet, de chaînes télé et de téléphonie selon nous peut et
doit rester un service public, en mains publiques et géré depuis Genève, et non
pas être migré à Zürich au service de la soif de profit d’une multinationale
étatsunienne, qui n’hésitera pas à normaliser l’offre par le bas et à augmenter
les tarifs, et à laquelle on ne peut pas faire confiance en matière de
protection des données. Naxoo peut et doit être développé au service de tous et
ses bénéfices doivent être réinvestis pour l’intérêt commun comme c’est le cas
aujourd’hui, et non pas aller enrichir les actionnaires d’UPC Cablecom.
La vente
de Naxoo menace également l’emploi. Il faut savoir en effet que le contrat de
vente signé par la Ville donne à UPC le droit de licencier 10% du personnel de
Naxoo par an pendant 5 ans, puis de licencier le reste ensuite si elle le
souhaite.
Le Parti
du Travail dénonce également la décision de la Ville, actionnaire majoritaire,
de migrer dès cet hiver les clients potentiels pour une offre numérique
multiple de Naxoo à UPC à Zürich, et ce avant même que le vote ait eu lieu. Cet
agissement constitue un véritable déni de démocratie !
Pour
garder le contrôle de notre téléréseau plutôt que de le brader à une
multinationale étatsunienne, il faut voter NON à la privatisation de Naxoo.
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