03 mai 2019

CPEG : Liberté de vote pour la loi 1, NON à la loi 2, loi 1 à la question subsidiaire

La Caisse de pension de l’Etat de Genève (CPEG), qui compte 70'000 assurés, dont 2/3 de femmes, doit rapidement être recapitalisée pour satisfaire aux exigences de la loi fédérale. Le 19 mai, deux projets rivaux s’affrontent, tous deux adoptés par des majorités différentes au Grand Conseil, avec une question subsidiaire pour les départager (situation inédite et juridiquement problématique).

La loi 1, votée par une majorité de gauche et du MCG, prévoit le maintien des prestations, ainsi que le transfert à la CPEG de terrains de l’Etat pour bâtir des logements à loyers abordables, ce qui aurait pour avantage d’assurer des placements plus sûrs que les placements boursiers, ainsi que de construire des logements dont la population a cruellement besoin. Si le Parti du Travail est favorable tant au maintien des prestations qu’à la construction de logements, une majorité de l’Assemblée générale du Parti du Travail avait trouvé dérangeante l’idée que le logement social puisse être considéré comme un placement rentable. Le logement social devrait être détaché de tout objectif de rentabilité s’il doit remplir sa fonction première. De plus, les caisses de pensions, lorsqu’elles investissent dans l’immobilier, n’ont souvent pas hésité à avoir recours à la spéculation et à des pratiques pas toujours respectueuses des droits des locataires. C’est pourquoi, l’Assemblée a pris la décision de laisser la liberté de vote sur cet objet.

La loi 2, votée par une majorité de droite, sur proposition du Conseil d’Etat, coûterait tout aussi cher au contribuable, impliquerait une baisse supplémentaire des prestations de l’ordre de 22% (alors que les retraités affiliés à la CPEG ont déjà dû consentir à des sacrifices), et suppose des placements boursiers plutôt qu’immobiliers, dont le caractère peu sûr est patent. C’est pourquoi, nous combattons cette loi.


Le Parti du Travail estime enfin qu’aucune des deux solution ne saurait être estimée réellement durable – dire le contraire serait tromper les assurés. C’est tout le système du 2ème pillier qui était dès le départ une usine à gaz, ce que notre Parti avait clairement dit dès le début. Il n’est que grand temps de renoncer aux fausses promesses de la capitalisation, et de passer enfin à un système à base de répartition intégral, seul qui soit à la fois social, sûr et durable.

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