La Caisse de pension de
l’Etat de Genève (CPEG), qui compte 70'000 assurés, dont 2/3 de femmes, doit
rapidement être recapitalisée pour satisfaire aux exigences de la loi fédérale.
Le 19 mai, deux projets rivaux s’affrontent, tous deux adoptés par des
majorités différentes au Grand Conseil, avec une question subsidiaire pour les
départager (situation inédite et juridiquement problématique).
La loi 1, votée par une
majorité de gauche et du MCG, prévoit le maintien des prestations, ainsi que le
transfert à la CPEG de terrains de l’Etat pour bâtir des logements à loyers
abordables, ce qui aurait pour avantage d’assurer des placements plus sûrs que
les placements boursiers, ainsi que de construire des logements dont la
population a cruellement besoin. Si le Parti du Travail est favorable tant au
maintien des prestations qu’à la construction de logements, une majorité de
l’Assemblée générale du Parti du Travail avait trouvé dérangeante l’idée que le
logement social puisse être considéré comme un placement rentable. Le logement
social devrait être détaché de tout objectif de rentabilité s’il doit remplir
sa fonction première. De plus, les caisses de pensions, lorsqu’elles
investissent dans l’immobilier, n’ont souvent pas hésité à avoir recours à la
spéculation et à des pratiques pas toujours respectueuses des droits des
locataires. C’est pourquoi, l’Assemblée a pris la décision de laisser la
liberté de vote sur cet objet.
La loi 2, votée par une
majorité de droite, sur proposition du Conseil d’Etat, coûterait tout aussi
cher au contribuable, impliquerait une baisse supplémentaire des prestations de
l’ordre de 22% (alors que les retraités affiliés à la CPEG ont déjà dû
consentir à des sacrifices), et suppose des placements boursiers plutôt
qu’immobiliers, dont le caractère peu sûr est patent. C’est pourquoi, nous
combattons cette loi.
Le Parti du Travail
estime enfin qu’aucune des deux solution ne saurait être estimée réellement
durable – dire le contraire serait tromper les assurés. C’est tout le système
du 2ème pillier qui était dès le départ une usine à gaz, ce que
notre Parti avait clairement dit dès le début. Il n’est que grand temps de
renoncer aux fausses promesses de la capitalisation, et de passer enfin à un
système à base de répartition intégral, seul qui soit à la fois social, sûr et
durable.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire