A peine une élection
est-elle terminée, qu’une autre se profile : les élections municipales du
15 mars 2020 (suivront ensuite trois années sans échéances électorales). Il
s’agit d’un enjeu important, tant la politique communale – l’échelon politique
le plus proche des gens – a un rôle essentiel. Actuellement, notre Parti est
représenté par 6 élu-e-s (sur 8) au sein du groupe municipal Ensemble à Gauche
en Ville de Genève, ainsi que par un élu au Conseil municipal de Confignon. Des
élections qui se passeront dans un contexte inédit, puisque l’alliance qui existe sous différents noms des forces à
la gauche du PS depuis une trentaine d’années n’est plus, cassée de façon unilatérale
par la volonté de solidaritéS, à notre grand regret et malgré nos efforts pour
tenter de préserver ladite alliance.
Arrêt de mort d’une coalition
La décision de solidaritéS
de rompre l’alliance avec notre Parti constitue de fait l’arrêt de mort de la
coalition Ensemble à Gauche. Ensemble à Gauche est en effet, de par ses statuts, une coalition formée
de trois composantes – le Parti du Travail, solidaritéS et le DAL – devant
prendre toute décision engageant la coalition à l’unanimité des trois
composantes. Or, la coalition Ensemble à Gauche ne s’est plus réunie depuis des
mois, du fait d’une obstruction de la part de solidaritéS, au nom d’un
acharnement injustifiable contre quatre élu-e-s au Conseil municipal qui furent
leurs membres avant de nous rejoindre (et cela même s’ils ont été obligés de
reconnaître leurs torts envers Maria Pérez lors d’une séance de conciliation au
tribunal de Prud’hommes dans un communiqué public, sans que cela change quoi
que ce soit à leur comportement).
En signant l’arrêt de mort de la
coalition d’Ensemble à Gauche (EàG) en ville, solidaritéS prend la
responsabilité de diviser les forces à la gauche des Verts et du PS et de
priver ainsi les mouvements sociaux, citoyens et syndicaux engagés en ville de
Genève des moyens politiques indispensables pour la défense des prestations
sociales pour la population, pour le statut et les conditions de travail du
personnel, contre les externalisations et les privatisations des services
publics, contre les réductions de l’offre culturelle, pour la réalisation de
réponses urgentes et massives face à la crise climatique, pour l’accueil des
migrant.e.s et des réfugié.e.s, pour l’égalité entre hommes et femmes, pour la
défense des minorités LGBTIQ, pour le renforcement de la solidarité
internationale…
On ne peut que dénoncer la manœuvre à
laquelle se livrent solidaritéS et le DAL en déposant des listes au Conseil
administratif et au Conseil municipal de la Ville de Genève avec l’appellation
Ensemble à Gauche. Il s’agit d’une tromperie éhontée, et d’une violation
flagrante des statuts d’Ensemble à Gauche. Ce que les dirigeants de solidaritéS
ont reconnu eux-mêmes dans une lettre qu’ils nous avaient envoyé peu avant la
rupture définitive. Hypocrites et parjures par dessus le marché, c’est bien
eux. Le Parti du Travail ne peut laisser passer une telle usurpation, et sera
obligé de faire valoir ses droits en justice.
Un enjeu crucial pour le Parti du Travail
Le Parti du Travail se voit donc
contrait de travailler à sa propre liste en Ville de Genève, une liste que nous
voulons ouverte à des citoyennes et des citoyens qui ne sont pas membres de
notre Parti, mais qui partagent les combats qu’ont mené nos élu-e-s au Conseil
municipal. Nous disposons en effet d’un excellent atout en la personne de nos
six élu-e-s sortant-e-s, la majorité du groupe municipal.
Les candidat.e.s sortant.e.s du
groupe municipal d’EàG ont à leur actif un excellent bilan de législature dans
la défense de tous ces domaines de luttes politiques où ils et elles ont joué à
ce jour un rôle de premier plan, que ce soit au parlement municipal ou dans la
rue, avec de très nombreuses victoires référendaires : six fois contre les
coupes budgétaires de la droite dans l’ensemble des prestations à la population
et notamment dans la culture, dans les prestations sociales ainsi que dans la
solidarité internationale et encore pour empêcher la vente de Naxoo ainsi que
la privatisation rampante du MAH avec le projet Nouvel-Gandur.
Nous avons d’ores et déjà déposé la
candidature de notre camarade Maria Pérez, actuelle cheffe de groupe Ensemble à
Gauche au Conseil municipal, pour le
Conseil administratif, puisque celle-ci avait d’ores et déjà été avalisée par
une Assemblée générale du Parti.
Nous travaillons également sur des
listes dans d’autres communes, où il s’agit de reconstruire la présence du
Parti du Travail sur le terrain, plus indispensable que jamais aujourd’hui.
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