Les politiques d’austérité, imposées par les responsables politiques de droite, mais aussi très souvent sociaux-démocrates, n’ont d’autre but que d’arracher aux classes populaires tous les droits, le minimum de redistribution des richesses que la bourgeoisie a dû naguère leur concéder, cela uniquement pour accroître encore plus la scandaleuse opulence de quelques-uns (d’après le dernier rapport de l’ONG Oxfam, la part de la fortune mondiale concentrée entre les mains des 1% les plus riches dépassera les 50% l’année prochaine, ce alors que les 80% les moins riches doivent se contenter d’une part d’à peine 5,5%).
En Suisse et à Genève, la droite, au pouvoir depuis toujours, mène une politique d’austérité systématique depuis plus de vingt ans, démantelant petit à petit tout ce que nos luttes nous ont permis d’obtenir durant le siècle passé, avec des conséquences catastrophiques à la longue sur les conditions de vie des gens les plus modestes et sur les services publics. Las, la droite genevoise n’en n’a jamais assez, et a utilisé son écrasante majorité au Grand Conseil pour voter un budget 2015 ultra-austéritaire, ainsi qu’une multitude d’autres mesures d’austérité, qui toutes ne frappent que les classes populaires, et surtout les plus pauvres. Rappelons que ce budget a été voté par les groupes PLR, UDC et MCG. Il est tellement scandaleux que même le PDC n’a pas osé le voter !
La droite prétend que ces mesures sont inévitables, car dictées par une nécessité économique : il n’y a plus d’argent dans les caisses de l’Etat, qu’ils disent. Or c’est un mensonge. Si on est arrivé à cette situation, c’est uniquement du fait des multiples cadeaux fiscaux que la droite a offert à ceux au service exclusif desquels elle travaille : les plus riches et les grandes entreprises. Tous les cadeaux fiscaux cumulés des deux dernières décennies représentent plus d’un milliard de pertes fiscales par année ! Or, prendre aux plus pauvres pour donner aux riches, ce n’est là nulle nécessité mais indiscutablement un choix politique. Et des nouvelles coupes sont justifiées par le projet d’un cadeau fiscal massif aux entreprises, dont la droite fait comme s’il était déjà acquis alors que le peuple ne s’est même pas encore prononcé !
Cet inadmissible budget austéritaire prévoit des coupes sombres dans l’aide sociale (coupe nette de 150,- pour les bénéficiaires de l’Hospice général), les subsides d’assurance maladie, les prestations complémentaires et les subventions pour les logements sociaux. Or, les coupes dans l’aide sociale visent à contraindre ses bénéficiaires à devoir accepter et pour longtemps d’occuper l’équivalent de vrais emplois, mais sans être payés pour. Une forme d’exploitation quasi-esclavagiste des chômeurs qui avait massivement cours dans l’Angleterre du XIXème siècle (Mais, bien sûr, la droite est très « moderne »…).
« Ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons », avait dit Victor Hugo. La droite genevoise ne semble pas d’accord, puisque, si elle souhaite construire sans cesse de nouvelles prisons, elle a voté des coupes budgétaires dans le DIP, impliquant, entre autres, licenciement de professeurs, augmentation des effectif des classes (alors que la plupart sont déjà en sureffectif), détérioration du suivi et des conditions d’apprentissage des élèves, impossibilité de rénover les bâtiments vétustes. Des coupes massives, avec licenciements à la clé (alors que de nouveaux cadres sont engagés !) dans les services les plus vitaux. Et ce alors que la situation des HUG devient intenable et que les délais d’attente s’allongent de plus en plus suite à l’obsession de « faire toujours plus avec toujours moins ». La droite est prête à jouer avec la vie des malades pour faire quelques cadeaux fiscaux de plus aux riches ! Les programmes environnementaux du canton seront eux aussi drastiquement rognés. Les cadences des TPG seraient ainsi réduites. Enfin, le Conseil d’Etat prévoit le licenciement de plus de 100 fonctionnaires, ainsi qu’une modification de la grille salariale (le projet SCORE) défavorable aux salariés, qu’il veut imposer sans même négocier avec leurs syndicats.
Cette attaque inacceptable contre le service public et contre leurs conditions de travail, ainsi que le refus du Conseil d’Etat d’ouvrir les négociations, a contraint les employés de la fonction publique à organiser une nouvelle grève, avec manifestation le jeudi 29 janvier à 17h00 à la Place de Neuve. Un vaste rassemblement de partis de gauche, de syndicats et d’associations progressistes s’est réuni pour soutenir leur lutte. C’est une lutte que le Parti du Travail soutien avec force. Il est hors de question de permettre le démantèlement de nos services publics, qui servent au bien de tous, dans le seul intérêt égoïste des plus riches !
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