Le réchauffement climatique n’est pas le seul problème écologique urgent. Se concentrer uniquement sur les émissions de gaz à effet de serre amène même parfois à une étrange casuistique, où on présente comme « vertes » des technologies qui en fait ne le sont pas. Il y a aussi le problème de la pollution, les océans qui étouffent sous la masse de déchets plastiques, la limitation des ressources en métaux, mis à part le fer et l’aluminium (respectivement 5% et 8% de la lithosphère),…
Une étude publiée dans la prestigieuse revue scientifique Nature nous apprend qu’en 2020, pour la première fois dans l’histoire, le poids des objets produits par les humains – bâtiments, infrastructures, produits manufacturés – dépasse celui de la biomasse (la nature vivante) ; 1'100 milliards de tonnes, contre un milliard environ. Au début du XXème siècle, le poids des produits humains ne représentait que l’équivalent de 3% de la biomasse seulement. Mais la masse des artefacts a explosé depuis 1945, du fait de l’accumulation accélérée du capital, et poursuit aujourd’hui une croissance exponentielle. Si celle-ci devait se poursuivre au rythme actuel – et c’est malheureusement la voie que nous sommes bien partis pour emprunter – le poids des produits de main humaine triplera d’ici 2040, pour atteindre 3'000 milliards de tonnes. Quant à la biomasse, elle a déjà décru de moitié depuis le néolithique. Et son massacre se poursuit inexorablement avec la déforestation et le bétonnage à outrance. Autant dire que nous allons droit à la catastrophe.
Une approche globale et un changement radical de système sont nécessaires pour traiter tous ces problèmes – pas seulement une « décarbonation » de l’économie. Le marxisme est la seule méthode à même de penser et d’accomplir un tel changement. La voie de la révolution plutôt que de la réforme lente de l’ordre existant n’est plus aujourd’hui un enjeu de discussion doctrinale, mais une urgence vitale.
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