Adoptée par l’Assemblée fédérale pour donner une base légale aux différentes mesures d’aide prises par le Conseil fédéral dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, la loi Covid-19 est contestée par un référendum lancé par les milieux complotistes.
Première chose à dire : cette loi n’instaure aucunement une « dictature sanitaire », ni ne donne de pouvoirs illimités au Conseil fédéral. Il s’agit d’une loi proportionnée, qui limite strictement les compétences qu’elle attribue au Conseil fédéral. Qui plus est, une loi limitée dans le temps : la plupart de ses articles expirent au 31 décembre 2021 ; seules certaines dispositions relatives au chômage partiel resteraient en vigueur jusqu’en 2022.
Contrairement à ce que certains croient, la loi Covid-19 n’a aucun rapport avec les restrictions sanitaires (semi-confinement, port du masque…). Celles-ci ont été mise en œuvre sur la base de la loi sur les épidémies. Rejeter la loi Covid-19 n’aurait donc aucun effet en la matière.
L’objet principal de la loi Covid-19, ce sont les diverses aides versées par la Confédération pour pallier aux conséquences économiques et sociales de la pandémie. Si la loi Covid-19 venait à être refusée, elle deviendrait caduque le 25 septembre. Le lendemain, toutes les aides aux personnes et aux entreprises prendraient brutalement fin. Les chambres fédérales pourraient certes réintroduire certaines de ces aides d’ici là dans des lois ordinaires. Mais, s’agissant d’un parlement à majorité de droite, et après un refus en votation populaire d’une loi portant sur les aides en question, il ne faut pas trop rêver. Réponse des milieux complotistes : « y’a qu’à lever toutes les restrictions sanitaires, et les aides cesseront d’être nécessaire ». Sans commentaire..
Le Parti du Travail se dissocie strictement des théories complotistes au sujet du Covid. Nous n’accordons pas une confiance aveugle au Conseil fédéral, qui n’a pas toujours fait tout juste. Reste que les restrictions sanitaires étaient indispensables. Les discours complotistes sur les vaccins, les masques, etc. sont irrationnels, en dehors de la réalité. Le Brésil de Bolsonaro et les USA de Trump ne montrent que trop bien qu’elles en seraient les conséquences pratiques. Cette fausse pensée critique est perméable à une récupération politique par l’extrême-droite. Le seul parti qui soutient le référendum est d’ailleurs l’UDC.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire