Le 10 février 2019, le
peuple genevois sera appelé à se prononcer sur deux initiatives populaires
cantonales lancées et déposées par le Parti du Travail, avec ses seules forces,
qui répondent à une véritable urgence sociale, qui proposent un réel progrès,
pour une politique de la santé au service de toutes et tous, et non du profit
de quelques uns.
Il s’agit de l’initiative
« pour le remboursement des soins dentaires » et de celle « pour
une caisse d’assurance maladie et accidents genevoise publique à but
social », qui ont rencontré un réel succès populaire – preuve du fait
qu’elles répondent à une aspiration populaire véritable – puisqu’elles furent
déposées avec respectivement 18'000 et 14'000 signatures, récoltées avec les
seules forces des militants du Parti du Travail. Bien que l’avenir ne puisse
bien sûr jamais être certains, nous sommes convaincus que la victoire est
possible, pour nos deux initiatives.
Nos deux initiatives
s’inscrivent dans la même logique : une politique de la santé publique, au
bénéfice de toutes et tous, plutôt que sa privatisation au seul profit d’une
minorité. L’initiative pour le remboursement des soins dentaires répond à une
véritable urgence sociale, et vise à corriger une choquante anomalie du système
suisse de santé. Les soins dentaires ne sont en effet pas remboursés dans le cadre
de l’assurance de base – alors que l’on ne parvient pas à saisir selon quelle
logique les dents ne feraient pas partie du corps et que leur santé serait
moins importante que celle d’autres de ses parties – et sont de fait assumés à
près de 90% par les ménages. Or les frais des dentistes sont hors de portée
pour les classes populaires. De fait, beaucoup trop de gens renoncent à se
faire soigner les dents, par manque de moyens. C’est pourquoi nous proposons
une assurance obligatoire, financée selon le modèle juste et éprouvé de l’AVS,
qui permettra de garantir un système solidaire, donnant accès à toutes et tous
aux soins dentaires, faisant payer chacun proportionnellement à ses moyens.
L’initiative pour une caisse
maladie publique vise à répondre à une autre urgence de même nature : le
système même de la LAMAL, ce cartel de caisses privées auxquelles il est
obligatoire de s’affilier et qui doivent fournir les mêmes prestations, mais
qui, quoiqu’elles en disent, ne visent que le profit pour but. Un système
reposant sur le lobbysme et des liens malsains avec les élus aux chambres
fédérales, confinant à une forme de corruption légalisée. Un système devenu
insoutenable. Depuis l’instauration de ce système, les primes augmentent de
plus en plus, et à Genève plus qu’ailleurs, atteignant désormais des sommets
insupportables pour les classes populaires et moyennes. Et plus personne ou
presque n’ose affirmer que cette hausse est proportionnelle à celle des coûts
de la santé. Il est largement admis qu’elle est bien supérieure, comme le fait
que les caisses privées accumulent des réserves disproportionnées, et qui
finissent ensuite on ne sait trop où.
Comme aucune solution ne
semble se dessiner au niveau fédéral dans un avenir proche, et qu’il n’est pas
possible d’attendre, le Parti du Travail propose une solution qui certes ne
serait pas La solution miracle, mais qui aurait en tout cas le mérite d’en être
une : une caisse maladie publique cantonale, qui serait certes soumise à
la concurrences des caisses privées et aux contraintes de la LAMAL, mais qui
aurait en tout cas l’avantage d’être publique, transparente, ne visant aucun
but lucratif, et au seul service de ses assurés. Ce serait surtout un premier
pas vers la sortie du système justement discrédité des caisses privées, vers un
système entièrement public et social auquel nous aspirons.
Comme l’a dit
Bertolt Brecht, « Parce que les choses sont ce qu’elles sont, les choses
ne resteront pas ce qu’elles sont ». Ce mois de février 2019, nous avons
la possibilité d’obtenir une avancée sociale réelle par notre lutte.
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